Décès dans une épicerie : 25 minutes d’attente pour une ambulance un, homme décède d’un arrêt cardiaque à Drummondville

Décès dans une épicerie : 25 minutes d’attente pour une ambulance un, homme décède d’un arrêt cardiaque à Drummondville
@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Un homme a été victime d’un arrêt cardiaque dans une épicerie hier, avec un délai de 25 minutes et 45 minutes avant sa prise en charge à l’hôpital. L’absence de défibrillateur externe automatisé (DEA)  a été soulevée par de nombreux clients et employés, qui ont également noté le manque d’intimité lors de l’intervention pour secourir la victime, malheureusement décédée.

Décès dans une épicerie, 25 minutes d’attente pour une ambulance à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés

Des employés et des policiers ont œuvré sans relâche pour tenter de réanimer un homme victime d’un arrêt cardiaque dans une allée du supermarché Super C à Drummondville hier soir, vers 16h00.

L’appel initial au 911 a été passé à 16h12, lorsque l’homme a fait un malaise cardiaque près des caisses du supermarché. Une situation exceptionnelle s’est produite lorsque les paramédics ont mis plus de 25 minutes à arriver sur les lieux, faute d’ambulance disponible dans la région, comme l’ont confirmé les informations obtenues par Vingt55 et les autorités. Le premier délai d’arrivée des paramédicaux en provenance de Pierreville a été estimé à 30 minutes, car aucune ambulance n’était disponible à Drummondville.

L’homme, un octogénaire, était en train de faire son épicerie avec sa fille vers 16h12, lorsque l’homme s’est effondré, confirme le porte paprle de la Sûreté du Québec Louis-Philippe en entrevue au Vingt55. L’homme a subi un malaise cardiaque. Malheureusement, il est décédé sur place et a été transporté à l’hôpital qu’à 17h, soit plus de 45 minutes après le malaise, lorsque les manœuvres de réanimation ont été interrompues confirme le porte parole de la Sûreté du Québec (SQ).

Le délai de 25 minutes avant l’arrivée des premiers paramédicas a été considéré comme excessivement long par les employés.

L’absence de défibrillateur externe automatisé (DEA)  dans le magasin a été vivement critiquée par les employés et les clients lors de l’intervention, de même que le manque d’intimité pour la victime. L’homme s’est effondré au sol, et le 911 a été rapidement composé pour demander une ambulance. À un moment donné, l’homme avait un pouls, mais il a finalement perdu conscience pour ensuite décéder, devant des clients impuissants qui assistaient à la scène. Malheureusement, il n’y avait pas de défibrillateur externe automatisé (DEA) disponible sur place ou à proximité, ont confirmé des employés et clients présents sur place.

Pendant ce temps, les employés ont initié les manœuvres de réanimation et ont dû compter sur l’aide des policiers qui sont arrivés en quelques minutes après avoir été sollicités, comme l’a expliqué un client qui est resté sur place pendant toute l’intervention.

45 minutes entre l’appel initial et son arrivée au Centre hospitalier Sainte-Croix de Drummondville

Les tentatives de secours et les manœuvres de réanimation ont perduré pendant encore 25 minutes avant l’arrivée des paramédicaux, qui ont pris en charge l’homme toujours inconscient à 16h40. Les manœuvres de réanimation ont été interrompues à 16h52 sur demande de sa fille, présente et témoin de l’intervention. Cette décision a été confirmée par plusieurs témoins de la scène, ainsi que par les autorités. Au total, il s’est écoulé 45 minutes entre l’appel initial et son arrivée au Centre hospitalier Sainte-Croix de Drummondville, où son décès a été confirmé.

La victime a été évacuée, recouverte d’un drap blanc, à 17h, tandis que les autorités ont contacté le coroner pour la suite et la clôture du dossier de décès. Cependant, aucune mesure n’a été prise pour empêcher les clients de s’approcher du corps de la victime, ce qui a suscité l’indignation tant parmi les employés que parmi les clients qui étaient témoins de la situation. Les clients se déplaçaient librement autour de la victime et des intervenants, une situation que de nombreux clients et employés ont considérée comme inacceptable.

Aucune mesure n’a été prise pour permettre à l’homme de décéder avec dignité et respect, selon les employés et les clients qui ont contacté Vingt55.

Une cliente s’indigne de la situation en soulignant que l’homme est décédé à proximité des caisses automatiques, à la vue de clients qui continuaient de payer leurs achats. La direction du magasin semblait peu préoccupée par la nécessité de créer une zone d’intimité ou de fermer temporairement le magasin, ce qui aurait permis aux premiers intervenants d’agir avec davantage de dignité. Une cliente troublée estime que «fermer les portes et l’accès aux clients momentanément aurait été la moindre des choses.»

Les employés étaient sous le choc, et les clients avaient du mal à comprendre les longs délais d’intervention ainsi que la situation, alors que l’homme a malheureusement succombé malgré les tentatives de réanimation, aucune enquête n’a été ouverte, ce qui semble indiquer une mort naturelle.

Du côté du service ambulancier, les responsables ont rapidement commenté la situation en confirmant qu’en effet, les délais ont été occasionnés par l’absence d’ambulance disponible au moment de l’appel initial.

«Nos quatre équipes de paramédics de Drummondville étaient déjà engagées dans des interventions urgentes», a expliqué Francis Brisebois, Directeur des affaires publiques et des relations avec les partenaires et les médias lors d’une entrevue avec Vingt55.

«Ce sont des paramédics de la zone de relève qui se sont rendus sur les lieux de l’arrêt cardiorespiratoire de la victime, qui se trouvait en effet dans un lieu public», a ajouté le porte-parole de Dessercom en entrevue au Vingt55. Le travail des paramédics se fait également en collaboration avec les policiers. Hier, ceux de la Sûreté du Québec de la MRC de Drummond ont assuré une assistance rapide sur le terrain lors des déplacements des paramédics, comme dans le cas présent, a ajouté le porte-parole de Dessercom.

Selon les informations recueillies sur place par Vingt55 et confirmées par les autorités, Dessercom et la Sûreté du Québec, des employés du Super C ont initialement tenté des manœuvres de RCR. Des premiers intervenants qualifiés ont également pris le relais et prodigué les manœuvres de réanimation en attendant la prise en charge des paramédics.

Les policiers de la Sûreté du Québec, appelés en assistance, sont intervenus en moins de 8 minutes après l’appel initial pour déployer le DEA, comme l’a confirmé Louis Philippe Ruel, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ). La gestion de la flotte ambulancière est ajustée continuellement avec les différents partenaires tels que le CIUSSS MCQ, le CCS et les entreprises ambulancières, confirme M. Brisebois

Les clients ne remettaient pas en question la qualité du travail des premiers répondants, des policiers ou des paramédics, ni leur efficacité.

Cependant, ils soulignent qu’une ville comme Drummondville, notamment une région métropolitaine, en raison du nombre élevé de citoyens, soit plus de 100 000, ne devrait-il pas être opportun de revoir le nombre d’effectifs pour un nombre de citoyens et de territoire aussi élevé, ont-ils ont mentionné en conclusion d’entrevue au Vingt55

Décès dans une épicerie, 25 minutes d’attente pour une ambulance à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés

Éric Beaupré
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