Deux intervenantes de la DPJ violemment agressées par un ado

Deux intervenantes de la DPJ violemment agressées par un ado
| © Photo Éric Beaupré. Tous les droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Deux intervenantes de la DPJ, agressées par un ado de 17 ans lors d’une intervention à domicile, ont été transportées en ambulance le mardi 4 décembre à l’hôpital. Leur vie aurait pu être menacée si elles s’étaient présentées seules, selon le syndicat.

Une psychoéducatrice et une travailleuse sociale de la DPJ se sont présentées, mardi, au domicile du jeune pour effectuer un suivi de dossier, sans se douter qu’elles se feraient violemment agresser par ce dernier.

«Rien ne laissait présager que la situation pouvait être violente», avance Caroline Paquin, relationniste au CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec, qui indique que d’autres adultes étaient sur place.

Pour des obligations de confidentialité, l’organisation ne peut divulguer comment la situation, qualifiée d’exceptionnelle, a dégénéré.

«S’il n’y avait eu qu’une personne, peut-être que sa vie aurait été en danger. Ça aurait pu être dramatique!», commente néanmoins la porte-parole syndicale de l’APTS, Sylvie Godin.

 

Sous enquête

Les deux intervenantes ont eu leur congé de l’hôpital le jour même.

«Elles ne seront pas de retour au travail prochainement», informe Mme Godin.

L’adolescent a été arrêté et il a comparu mercredi à la Chambre de la jeunesse.

Une enquête a été ouverte à la suite de cette agression qui a ébranlé l’ensemble du milieu de travail.

50 cas enregistrés

Depuis le début de 2018, la DPJ a enregistré 50 cas d’usagés agités, agressifs, insatisfaits ou non collaborateurs dans la région, qui compte environ 400 intervenants en service jeunesse.

D’après Mme Paquin, l’éventail des cas rapportés est large.

«On est loin de la situation comme celle d’hier. Il y a ça et un petit enfant qui a mordu une intervenante. Il peut avoir un adolescent qui n’a pas collaboré à la rencontre en ne disant rien», illustre-t-elle.

Mme Godin rappelle que le personnel de la DPJ, majoritairement féminin, intervient dans des contextes malheureux et difficiles, générant régulièrement de la violence verbale. Les coups de poing, les tirages de cheveux et les crachats au visage seraient donc communs, mais non souhaitables.

«C’est très préoccupant!», commente-t-elle.

Selon elle, ces mauvaises conditions favorisent le taux de roulement très élevé des intervenantes, qui se retrouvent souvent sur le terrain sans formation ni encadrement.

«On fait des pressions auprès de l’employeur pour que le personnel ait la formation avant d’être exposé à ces dangers», dit-elle.

Solutions

En guise de solutions, cette dernière suggère notamment que les intervenantes qui se déplacent aient un bouton d’urgence, comme le bouton de panique installé dans les bureaux de la DPJ. Elles pourraient ainsi l’activer et recevoir de l’aide rapidement si client se désorganise.

De plus, Mme Godin soulève que les interventions devraient davantage avoir lieu dans les installations du centre jeunesse, au lieu du domicile de l’usager.

 

La Rédaction
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