DRUMMONDVILLE
Le Vingt55 s’est entretenu avec quatre des six candidats à la mairie de Drummondville : David Bélanger, Éric Beaupré, Alexandre Desbiens et Jean-François Houle. Tous les quatre ont, dans ces échanges individuels, répondu aux mêmes sept questions posées par le Vingt55 afin de discuter de cette course à la mairie. Dans cet article, nous vous offrons les réponses de chacun des candidats à la première question. Nous avons opté pour l’ordre alphabétique afin de vous présenter les candidats.
Question 1 : Comment votre profession actuelle et votre parcours professionnel, de façon plus globale, sont-ils liés à ce poste que vous briguez à la mairie de Drummondville ?
Réponse de David Bélanger
David Bélanger a été directeur général de l’Office de l’habitation du Centre-du-Québec, où il a œuvré à construire des habitations sociales et abordables pour les gens moins fortunés de sa communauté. M. Bélanger affirme avoir contribué à plus de 400 logements, ce qui représente 100 000 000 $ d’investissements.
« Quand on utilise nos ressources et compétences pour le bien de notre communauté, les impacts sont grands. J’en ai retiré beaucoup de satisfaction. Je suis très fier des résultats et des retombées que l’on a eues du côté de l’Office. Pour moi, la mairie était une opportunité d’avoir des impacts encore plus grands sur ma communauté. »
Le caractère économique et la gestion de projet l’animent et le stimulent au plus haut point, dit-il. « La façon dont on a construit l’habitation abordable à Drummondville était innovante. Dans un contexte où [le gouvernement du] Québec cherchait à réduire ses investissements, les municipalités cherchaient à comprendre l’écosystème et on a trouvé des façons de financer et de faire des montages financiers qui reposent sur des partenariats, notamment avec le privé, mais avec le public aussi […] pour réussir à construire à plus faible coût que ce qui était attendu. Ça a été un succès et j’ai été invité à présenter cette stratégie dans une trentaine de municipalités au Québec pour partager l’expertise et inspirer d’autres [municipalités] à l’utiliser », conclut M. Bélanger.
Réponse d’Éric Beaupré
Éric Beaupré a passé les dix-sept dernières années sur le terrain, au Centre-du-Québec, où il affirme avoir eu l’occasion, durant toutes ces années, « de rencontrer chaque acteur de chaque secteur d’activité, que ce soit le milieu des affaires, le milieu scolaire, le milieu des organismes communautaires, nos citoyens et citoyennes, le judiciaire et le fait divers. Tous ces secteurs sont mon quotidien, 365 jours par année. »
Après huit ans à la barre du Vingt55, l’homme de 52 ans s’est retrouvé à la croisée des chemins et s’est demandé : « Maintenant, où puis-je mettre toute cette expérience à profit efficacement? J’ai mené le Vingt55 le plus loin que je pouvais. Où puis-je être efficace, fort de ce bagage? La mairie m’est apparue comme le meilleur endroit pour rendre tout ce bagage efficace et servir au mieux la population. Pour moi, c’est une continuité tout à fait logique. Les dix-sept dernières années m’ont permis de gagner beaucoup de temps en ce qui a trait à la connaissance des dossiers de la région, puisque je les connais déjà sur le bout de mes doigts. Mon regard est aussi actuel, il ne date pas de quatre ou cinq ans, c’est au quotidien que je suis informé de chacun des dossiers. L’itinérance, la pauvreté, la situation dans les banques alimentaires, le milieu des affaires, le développement industriel et commercial, les enjeux pour redynamiser le centre-ville. Je saurai me diriger vers les bonnes ressources et prendre les bonnes décisions rapidement, tout en m’entourant des bonnes personnes pour chaque enjeu », de conclure M. Beaupré.
Réponse d’Alexandre Desbiens
Actuaire de formation, Alexandre Desbiens est associé de la Société des actuaires de Chicago et associé de l’Institut canadien des actuaires. Il possède également deux titres mondialement reconnus, soit Financial Risk Manager et Profesional Risk Manager, qui font de lui, comme il nous l’a mentionné en entrevue, un spécialiste dans la gestion des risques financiers.
« Bien humblement, je pense que mes expériences professionnelles m’ont vraiment bien préparé à exercer le rôle de maire. […] Je crois foncièrement que toutes ces certifications sont un atout majeur, entre autres quand vient le temps de préparer des budgets, par l’optimisation de chaque dollar qui entre ou sort, et de le gérer de façon responsable. »
Desbiens affirme qu’en vingt-cinq années passées dans le domaine de l’assurance – il travaille actuellement pour Bénéva, où il gère plus de 700 travailleurs –, il a eu à travailler sur de nombreux budgets.
En 2021, il est devenu conseiller municipal pour la Ville de Drummondville.
« Mon expérience m’a permis d’avoir une réelle connaissance de l’appareil municipal et des principaux enjeux de la ville. Quand tu viens du privé, ça prend un certain temps avant de comprendre comment fonctionne une municipalité. Dès le jour 1, je serai prêt à passer à l’action parce que j’ai déjà cette expérience et je serai prêt à déployer ma vision en partenariat avec la population », conclut M. Desbiens.
Réponse de Jean-François Houle
Pour Jean-François Houle, il ne fait aucun doute que quatre éléments bien précis sont des atouts inestimables dans ce poste qu’il souhaite se voir confier dans cette élection.
D’abord, il mise sur l’expérience acquise pendant ses trente-cinq années de pratique de droit au palais de justice, où il a également représenté le milieu des affaires à certaines occasions.
« Cela forge le caractère au niveau de l’acceptation et de la considération de l’opinion contraire. Ça me paraît être une force dans un contexte démocratique et ça me définirait comme maire, c’est-à-dire une personne qui écoute les points de vue et les considère, les pondère et cherche à l’intérieur de ces différentes opinions les points de convergence. »
Houle mentionne également les vingt-et-un ans passés comme élu scolaire, dont cinq comme président, pour une commission scolaire.
« À l’époque, […] la commission scolaire était essentiellement un petit gouvernement. Je dirigeais un conseil d’élus dans le cadre d’assemblées publiques, j’avais à superviser une fonction publique, je vivais dans un encadrement ministériel, j’avais des rapports avec nos députés et les différentes municipalités à Drummondville pour des projets d’écoles ou des questions de transports scolaires ou de partages de plateaux sportifs. Les habiletés de la gouvernance, je les ai développées dans ce cadre-là et ce sont des compétences qui, à mon avis, serviraient beaucoup la population. C’est une expérience extrêmement pertinente. »
Ensuite, les engagements bénévoles dans le sport mineur et la culture comptent aussi parmi les atouts de M. Houle, qui siège toujours au conseil d’administration de la Maison des Arts de Drummondville. Sa feuille de route contient plusieurs autres conseils d’administration d’organismes communautaires dans lesquels il s’est investi, comme le comptoir alimentaire. Il a collaboré avec Centraide, entre autres, sur des comités d’évaluation pour des demandes de subventions pour des organismes.
« Ce qui émane de ça, c’est de la polyvalence et la compréhension de plusieurs éléments à Drummondville qui me permettent de faire des liens et de comprendre plusieurs situations », explique M. Houle.
Enfin, son rôle de grand-père occupe une place prépondérante dans sa vie et ajoute un poids, selon lui, dans la balance des avantages pour devenir maire de Drummondville. Il souhaite œuvrer au mieux afin de laisser quelque chose de bon à ses petites-filles, âgées d’un an et trois ans.
« Ces quatre éléments feraient de moi un maire non seulement adéquat, mais aussi efficace pour la population », plaide le candidat, en conclusion.
[NDLR – M. Alain Carrier n’a pas pu être questionné par le Vingt55 puisqu’il a cessé de nous répondre en cours de semaine, lui qui avait d’abord refusé notre demande d’entrevue, puis accepté lorsqu’il avait relu notre message et compris que l’entrevue aurait lieu par téléphone. Rappelons que M. Carrier se trouve, depuis le début octobre, en voyage en Afrique, et ce, jusqu’au début novembre, et qu’il ne fait donc pas campagne sur le terrain comme les autres candidats actuellement. Nous aurions aimé lui poser une question de plus que les autres pour comprendre comment il voit cette campagne : le candidat tient-il pour acquis les votes des électeurs en se trouvant à l’extérieur du pays pendant ce dernier mois de campagne électorale municipale et en ne les rencontrant pas sur le terrain? – Jean-Sébastien Bourré, journaliste]








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