Fête du mouton: les animaux de BSC seront mis en vente

Fête du mouton: les animaux de BSC seront mis en vente
Certaines bêtes étaient dépouillées de leur peau alors qu'elles étaient toujours en vieCrédit photo : Éric Beaupré

DRUMMONDVILLE – Le juge de la Cour du Québec, Paul Dunnigan a autorisé le MAPAQ à procéder à la vente de 83 moutons appartenant à la ferme BSC de L’Avenir, accusée d’avoir procédé à l’abattage illégal de leur bétail dans le cadre de la Fête musulmane Aïd al-Adha, aussi appelée Fête du mouton.

Photos Éric Beaupré ||| Tous droits réservés


 

Le Tribunal en est venu à la conclusion qu’il s’agissait de la solution qui s’imposait afin de permettre à l’entreprise agricole de payer les frais reliés aux soins et à la garde de son troupeau, lesquels se chiffraient à 66 547,17$.

Selon ce qu’il est possible de lire au sein du jugement, la ferme détenue par Jonayhan Bélanger-Cloutier et son père Michel Cloutier a non seulement permis l’abattage illégal des bêtes sur sa propriété, elle a autorisé à ce qu’on se livre à des atrocités en faisant souffrir les moutons lors de leur exécution, notamment en leur retirant la peau avant leur décès.

« Il appert que la mauvaise technique utilisée ne permet pas une mort prompte parce que la coupe des artères carotides et des veines jugulaires ne se fait pas des deux côtés ou se fait de façon incomplète malgré plusieurs tentatives.(…) Pour certaines bêtes, la procédure d’habillage est commencée alors qu’elles ne sont pas encore mortes et que l’on utilise de l’air provenant d’un compresseur pour gonfler l’animal afin de faciliter le retrait de la peau », peut-on lire dans un jugement de M. Dunnigan.

En attente d’un jugement

Les propriétaires de la ferme BSC sont, par ailleurs, en attente d’un jugement relativement à 17 chefs d’accusation pour des infractions qui auraient été commises le 12 septembre 2016, sur la propriété de la rue Ployard. Deux inspecteurs et un vétérinaire du MAPAQ avaient alors été dépêchés sur les terres de l’entreprise agricole de L’Avenir.

Les employés du MAPAQ ont demandé à ce que cesse l’abattage des moutons, mais les propriétaires ont refusé d’obtempérer.

Des animaux mal en point

Les 83 moutons saisis par le MAPAQ n’étaient pas destinés à l’abattage, mais se trouvaient tout de même dans un piètre état. Dans un rapport, le vétérinaire Rugeles affirme que plusieurs des animaux se trouvant dans un enclos à proximité apparaissent malades ou mal en point. Certaines brebis marchaient sur les genoux ou sur trois pattes, d’autres toussaient.

Plusieurs étaient atteints du piétin, d’autres de maladies pulmonaires. Un mouton n’a pu être soigné.

 

 

Éric Beaupré
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