DRUMMONDVILLE
Alors que la hausse du panier d’épicerie touche de plus en plus de familles au Québec, Drummondville n’échappe pas à cette réalité, comme le rappelait la directrice du Comptoir alimentaire de Drummondville Véronique Sawyer. La période estivale a été difficile pour de nombreuses familles, et l’organisme n’a pas connu de répit en ce qui concerne les demandes d’aide alimentaire.
Le bilan de l’année du Comptoir alimentaire Drummond a été réalisé en juin dernier et les constats sont peu reluisants et alarmants à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, souhaite que des mesures soient mises en avant afin de contrer la hausse des prix des produits qui garnissent les paniers d’épicerie. À Drummondville, comme dans l’ensemble de la province, les familles peinent à faire leurs épicerie et à nourrir leurs familles tout en joignant les deux bouts.
Le bilan de l’année du Comptoir alimentaire Drummond a été réalisé en juin dernier et les constats sont peu reluisants et alarmants, rappelait Véronique Sawyer, directrice du Comptoir alimentaire Drummond, lors d’une entrevue au Vingt55. Une fois de plus, l’organisme a été confronté à une hausse considérable des ménages de la communauté drummondvilloise vivant de la précarité alimentaire et aucun ralentissement n’a été noté pour juillet.
Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, souhaite que des mesures soient mises en avant afin de contrer la hausse des prix, alors qu’à Drummondville, comme dans l’ensemble de la province, les familles peinent à faire leurs courses et à nourrir leurs proches.
Le Parti Québécois propose six mesures concrètes afin de soulager les familles durement atteintes par l’inflation et d’atténuer les hausses de prix des aliments. Pour le bien des familles du Québec, il demande au gouvernement de considérer de les mettre en place dès la rentrée parlementaire. Paul St-Pierre Plamondon annonce par le fait même que sa toute première question au premier ministre lors de la rentrée parlementaire portera sur le coût du panier d’épicerie.
Le Parti Québécois propose d’accorder un bon d’épicerie aux Québécois ayant un revenu inférieur à 80 000$. Cette aide serait modulée en fonction du revenu. 562$ pour une famille de moins de 100 000$, et 350$ pour une famille de 101 000 à 160 000$.
Cette aide serait entièrement financée par la remise du 1,5 milliard restant des trop-perçus d’Hydro-Québec que la CAQ n’a toujours pas remis avance Paul St-Pierre Plamondon. Il appelle également à l’adoption de notre projet de loi sur le gaspillage alimentaire ;
À l’adoption de notre proposition afin de garantir des repas pour les élèves du primaire ;
À convoquer en commission parlementaire spéciale les représentants des trois grandes enseignes de marchés alimentaires présents au Québec afin d’obtenir des réponses sur la fixation de prix et à imposer une taxe sur les surprofits des épiciers si ceux-ci ne peuvent fournir des explications cohérentes ;
À créer le Bureau de la protection des consommateurs du Québec et de lui donner le mandat de surveiller l’évolution des prix des aliments ;
À lancer une campagne de publicité gouvernementale de promotion des plateformes qui permettent de savoir quelles épiceries font les prix les plus bas chaque semaine.
Depuis son élection à la tête du gouvernement du Québec, François Legault répète sans arrêt que son premier objectif est de « remettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois ». Mais qu’en est‑il, concrètement questionne Paul St-Pierre Plamondon « C’est tout à fait paradoxal, car son inaction produit exactement l’effet inverse : elle appauvrit les familles du Québec. Cette année, on estime que l’épicerie coûtera environ 11% de plus que l’année dernière, c’est au bas mot 1000 $ de moins dans les poches des familles. C’est une somme énorme ! », a dénoncé le chef du Parti Québécois.
Aider les familles québécoises par tous les moyens
« Je tends la main au gouvernement afin qu’il reprenne nos solutions pour soulager les familles. Il faut s’attaquer aux problèmes structurels et régler l’enjeu de la concurrence, mais il n’y a pas que sur les prix à la caisse que nous pouvons agir. L’adoption de notre projet de loi sur le gaspillage forcerait les épiciers et commerçants à diminuer le gaspillage et permettrait aux organismes de redistribuer davantage de nourriture aux Québécois les plus vulnérables. Notre proposition de garantir des repas aux élèves du primaire donnerait un répit aux familles sur le plan financier. Actuellement, on sait que des milliers de jeunes Québécois ne mangent pas à leur faim à l’école, souvent en raison des coûts trop élevés de la nourriture », a poursuivi le chef péquiste.
Une aide financière échangeable pour de la nourriture
Le chef péquiste propose de verser les 1,5 milliard restants des trop-perçus d’Hydro-Québec en bons d’épicerie pour aider les Québécois à faire face à la hausse des prix du panier d’épicerie. « Nous proposons d’utiliser les trop-perçus d’Hydro-Québec pour aider les Québécois à payer l’épicerie. Cette aide serait modulée en fonction du revenu : 562$ pour une famille d’un revenu de moins de 100 000$, et 350$ pour une famille d’un revenu de 101 000$ à 160 000$. Cette aide serait également disponible pour les personnes seules. Il faut aider directement les Québécois, à la fois ceux de la classe moyenne et ceux moins fortunés. Vu la gravité de la situation, nous demandons au gouvernement d’accorder un bon d’épicerie, une aide financière spéciale. »
Obtenir des réponses des épiciers
Paul St-Pierre Plamondon rappelle que les cas avérés de fixation des prix dans le milieu de l’alimentation ont été nombreux ces dernières années. « Il y a eu le cartel du pain ; actuellement, ce mois-ci, des citoyens ont lancé une action collective contre les grands épiciers pour un cartel de la viande. On a eu récemment un rapport fédéral parlant de fixation de prix par les grands épiciers.
En ce moment, l’inflation se calme dans tous les aspects de l’économie, mais la flambée des prix à l’épicerie, elle, se poursuit. Les grands épiciers doivent venir s’expliquer en Commission parlementaire spéciale. En raison de l’inaction du Bureau de la concurrence fédéral, nous revenons avec notre proposition de créer un Bureau de la protection des consommateurs du Québec, ayant comme priorité d’être vigilants et proactifs quant à l’évolution des prix des produits d’épicerie, afin de couper court à des hausses souvent aussi déraisonnables qu’incompréhensibles », a ajouté le député de Camille-Laurin.
« Nous proposons également le lancement d’une campagne de publicité gouvernementale de promotion des plateformes qui permettent de savoir quelles épiceries font les prix les plus bas chaque semaine. Cela serait assez simple à faire et amplement bénéfique », a-t-il conclu.
D’autres solutions existent
D’autres options peuvent aussi être mises en place rapidement par le gouvernement de la CAQ afin d’alléger à moyen terme la hausse des prix pratiqués dans les supermarchés ajoute Paul St-Pierre Plamondon. Viser une forte augmentation de l’agriculture urbaine ou encore financer la recherche et l’innovation technologique en agriculture afin d’obtenir des semences de meilleure qualité et plus résistantes aux changements climatiques. Le gouvernement pourrait également renouveler le financement de la Tablée des Chefs, qui a pour objectif de réduire l’insécurité alimentaire, et éduquer les jeunes afin de développer leur autonomie alimentaire propose également le chef du Parti Québécois,
Le bilan de l’année du Comptoir alimentaire Drummond a été réalisé en juin dernier et les constats sont peu reluisants et alarmants à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.