Cet arrêt de travail a des conséquences sur l’approvisionnement en propane, essentiel pour plusieurs agriculteurs en cette période de l’année. Les producteurs de grains, entre autres, se trouvent en bien mauvaise posture alors qu’ils sont dans l’impossibilité de faire sécher le grain et ce, après une saison déjà affectée par l’arrivée hâtive de la neige. Ajoutons à cela une année difficile pour les producteurs de soya et de canola en raison des tensions diplomatiques avec la Chine et nous obtenons la recette parfaite pour que bon nombre de familles agricoles se retrouvent en situation de précarité financière et de vulnérabilité psychologique à très court terme.

Mon équipe et moi avons reçu depuis deux jours un nombre préoccupant d’appels et de courriels de la part d’agriculteurs et agricultrices de la région. Ceux-ci sont inquiets, à juste titre, et je tiens à les assurer de l’importance que nous accordons à ce qu’ils vivent présentement.

Je veux aussi rappeler à tous qu’il existe dans la région des ressources pour les agriculteurs aux prises avec une détresse psychologique. Si vous-mêmes ou une personne de votre entourage a besoin de soutien, il faut communiquer sans tarder avec l’une de ces ressources. L’association Au Coeur des Familles Agricoles (www.acfareseaux.qc.ca/), par exemple, est un bon point de départ pour trouver de l’aide. Les citoyen(ne)s qui désirent communiquer avec mon équipe et moi peuvent le faire par courriel à l’adresse martin.champoux@parl.gc.ca ou par téléphone au 819 477-3611.

J’en profite pour informer les producteurs de la région que nous suivons la situation de près et que nous tirerons toutes les ficelles possibles tant qu’une solution satisfaisante ne sera pas mise en place. Mes collègues députés du Bloc Québécois, Yves Perron (porte-parole en matière d’agriculture), Xavier Barsalou-Duval (porte-parole en matière de transports), et Louise Chabot (porte-parole en matière de travail), ont formellement demandé au gouvernement fédéral d’intervenir en faveur de la reprise des négociations afin d’assurer que le conflit de travail au CN ne mette pas en péril les entreprises du Québec, notamment nos producteurs agricoles.

De plus, nous demandons que le conflit se règle par la négociation et non par une loi spéciale puisque plusieurs des revendications des travailleurs et travailleuses du CN rejoignent celles mises de l’avant par le Bloc Québécois depuis la tragédie de Lac-Mégantic. Celles-ci visent à améliorer la sécurité des employé(e)s dans le cadre de leurs fonctions, mais aussi la sécurité de la population en général.