La fantastique histoire des légendes fantastiques et, l’Halloween à Drummondville… Raconte-moi l’histoire par André Pelchat

La fantastique histoire des légendes fantastiques et, l’Halloween à Drummondville… Raconte-moi l’histoire par André Pelchat
La fantastique histoire des légendes fantastiques et, l'Halloween à Drummondville... Raconte-moi l'histoire par André Pelchat © montage photo / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

La chasse-galerie, le Loup-Garou, la Dame Blanche, le Diable Beau Danseur, des légendes du folklore québécois qui ont certainement leur place en cette veille d’Halloween.  Mais il faut se souvenir qu’elles ont eu, pendant 13 ans, leur place à Drummondville à chaque été.

Quelques extraits vidéo des Légendes fantastiques 

C’est en 1998 que commence l’aventure des Légendes Fantastiques. Aiguillé par le succès phénoménal de La Fabuleuse Histoire d’un royaume, au Lac St-Jean, Drummondville se lance dans le spectacle multimédia. La musique sera de Michel Cusson et le scénario de Normand Latourelle.

En tout, neuf légendes du folklore québécois seront représentées, mais les plus connues sont   :

Le loup-garou : cette légende d’origine européenne parle d’hommes (et parfois de femmes) se changeant en loup à la suite d’une malédiction ou de la négligence de leurs devoirs religieux.

Le Bonhomme Sept Heures :  ce vagabond sinistre était censé ramasser les enfants qui étaient encore dehors après sept heures du soir ou qui ne dormaient pas.

Alexis le Trotteur : Ce personnage historique s’est vu attribuer des exploits quasi-surnaturels par la légende, en tant que coureur rapide.

La Dame Blanche : Il existe plusieurs versions de cette histoire d’une jeune mariée ayant perdu son mari à la guerre et qui, devenue folle, erre à sa recherche vêtue de sa robe de mariée. C’est dans ce rôle que le public découvrira, pendant 6 ans, une jeune chanteuse à la voix remarquable : Brigitte Boisjoli.

La Chasse-galerie : cette légende typiquement québécoise qui parle de bûcherons faisant un pacte avec le diable pour aller voir leurs « blondes » dans un canot volant fournira un des effets spéciaux les plus spectaculaires de l’œuvre, avec l’image du canot passant devant la lune, réalisée en projetant un film sur un rideau d’eau.

Le Violon Magique (avec le Diable Beau Danseur) : Un soir d’hiver, le diable s’invite à un bal, où les participants dansent après minuit, sous l’emprise d’un violon ensorcelé, et enlève une jeune fille, se sauvant dans un traîneau surnaturel. La traînée de feu laissée par le véhicule maudit sera, pour beaucoup de spectateurs, la première image qu’ils auront du spectacle, car elle figure en bonne place dans les annonces télévisées.

La Corriveau : cette femme exécutée pour l’assassinat de son mari et exposée dans une cage reprend vie pour assaillir les voyageurs.

L’île au Massacre : Cette île du Bas St-Laurent serait hantée par les fantômes d’un groupe de Micmacs massacrés par les Iroquois dans les années 1500.

Les Feux follets : Quand les défunts reviennent hanter les vivants sous forme de flammes errantes.

De quoi alimenter les soirées d’Halloween !

En tout plus de 1 000 bénévoles consacreront plus de 400 000 heures de travail aux représentations qui se tiendront dans ce qui s’appelle maintenant « l’amphithéâtre Saint-François » mais qui, à l’origine fut aménagé pour le spectacle des Légendes. Selon Normand Latourelle, le site n’était que « marais et boue » 6 mois avant la première représentation en 1998. « Nous avons tout créé. C’était complètement fou! » , dit-il plus tard. Latourelle avait réalisé le Grand Jeu de Nuit lors du 350e anniversaire de Montréal et avait contribué au développement du Cirque du Soleil, c’est dire qu’il était habitué aux spectacles à grands déploiements. Il déclara néanmoins que les Légendes étaient « le spectacle le plus compliqué à réaliser de l’histoire des spectacles au Québec!» On le croit quand on voit une description publiée à l’époque : « Un feu roulant d’effets spéciaux, pyrotechniques et de laser surprenants, d’éclairages sophistiqués et d’effets sonores étonnants ainsi que de projections animés sur écrans d’eau géants supportent les performances de quelques 200 artistes, comédiens, chanteurs, danseurs, musiciens, jongleurs de feu, acrobates et cascadeurs ainsi que de superbes chevaux, où se croisent les techniques de la scène à celles du cinéma, du cirque et des méga concerts. »

En 2008 on décide de changer la formule : « Les Légendes Fantastiques » deviennent « AO, la Légende Fantastique ». Dans ce nouveau spectacle, créé par Michel Cusson et Raoul Duguay, les contes du folklore québécois sont disparus et remplacés par une histoire originale, au ton ésotérique et axée sur l’écologie, dans laquelle l’arbre AO est le témoin du passage de l’homme sur terre. Simultanément des travaux majeurs sont effectués sur le site : gradin, scène, bloc sanitaire, terrasse VIP, gradin, scène, bloc sanitaire, terrasse VIP, un investissement de 3,7 millions. Mais toute histoire a une fin et, en 2010, la Corporation des Légendes Fantastiques met un terme à ses activités, au beau milieu de la saison. Diverses raisons sont invoquées : baisse de l’achalandage, saison pluvieuse, sous-financement.

Le spectacle a quand même remporté au fil des ans le Lauréat régional Or des Grands prix du tourisme québécois 2006, le Prix Hommage bénévolat-Québec 2006 et le prix du Gala des Affaires 2005 (catégorie Récréo-touristique) de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond, en plus d’avoir apporté à la région plus de 50$ millions en retombées économiques au cours de 511 représentations.

Et Normand Latourelle, voyant la popularité du cheval utilisé dans le spectacle, aura l’idée d’en tirer un autre spectacle : Cavalia. Cette histoire-là n’est pas encore finie…

André Pelchat
CHRONIQUEUR
PROFILE

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