Harcèlement en ligne et misogynie : Je vous salue salope, un film coup de poing et mobilisateur à voir absolument

Harcèlement en ligne et misogynie : Je vous salue salope, un film coup de poing et mobilisateur à voir absolument
Harcèlement en ligne et misogynie : Je vous salue salope, un film coup de poing et mobilisateur © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le long-métrage Je vous salue salope, réalisé par Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist, nous plonge dans le vortex misogyne d’Internet et documente la haine envers les femmes. Ce film bouleversant et nécessaire, sur le point de devenir l’événement culturel de la rentrée 2022, sera projeté à Drummondville en présentation spéciale. La critique est unanime : on parle d’un « film coup de poing », de « brûlot essentiel », de « récit poignant », de « film à voir absolument ».

Guylaine Maroist en entrevue au Vingt55 lors de la présentation tapis rouge de ‘Je vous salue salope’ au Cinéma Capitol de Drummondville / Vingt55. Tous droits réservés.

Après la présentation du film en tapis rouge au Cinéma Capitol de Drummondville et, le passage remarqué de Guylaine Maroist vendredi dernier à Drummondville alors qu’elle accordait au Vingt55 une entrevue sur l’importance du fléau qui prend d’assaut les femmes et les réseaux sociaux et, la nécessité du film.

C’est maintenant au tour de Léa Clermont-Dion de venir en salle,  à Drummondville, rencontrer le public et faire le point sur l’importance du message véhiculé par le film documentaire qui n’a assurément pas fini de faire parler, et pour cause, pour son premier week-end en salle Je vous salue salope a été Numéro 1 du box-office des films québécois.

Le film Je vous salue salope, toujours à l’affiche au Cinéma Capitol de Drummondville sera présente lors d’une projection spéciale au Cinéma RGFM, le samedi 24 septembre à 19h, cette fois en présence de Léa Clermont-Dion, où le public est convié à échanger avec la cinéaste.

‘’ En 2012, en prenant de plus en plus la parole dans l’espace public, j’ai expérimenté ma première forme de harcèlement 2.0, notamment des menaces de mort et de viol, explique Léa Clermont-Dion, coréalisatrice. ‘’ Des attaques à mon physique et à ma sexualité, une délégitimisation intellectuelle: les attaques classiques et insidieuses faites aux femmes. Je me suis alors repliée et je me suis tue. J’avais 22 ans et j’ai eu honte d’être une femme pendant un certain temps.’’ de préciser Léa Clermont-Dion

Lorsque j’ai pris conscience de l’ampleur du phénomène et du nombre de femmes touchées, j’ai eu envie de faire ce film, audacieux dans son approche et coup-de-poing dans son effet, pour faire changer les choses, d’affirmer la coréalisatrice.

 »J’ai pris le pari qu’il ne fallait surtout pas s’autocensurer pour sensibiliser. La haine des femmes en ligne n’est pas cinématographique; il a donc fallu trouver des procédés pour faire ressentir aux spectateurs les dommages collatéraux engendrés par ce fléau’’ de rappeler Léa Clermont-Dion

Un film mobilisateur

À la fois documentaire et film d’horreur, ce film brûlant d’actualité traite de la violence bien réelle faite aux femmes sur le Web. Fait rare dans les salles de cinéma : le film dont tout le monde parle attire des femmes et des hommes de toutes les générations.

Je vous salue salope : la misogynie au temps du numérique est une histoire chorale aux airs de film d’horreur. On suit quatre femmes à travers deux continents; Laura Boldrini, ex-présidente du parlement italien; Kiah Morris, ex-représentante démocrate américaine; Marion Séclin, comédienne et Youtubeuse française ainsi que Laurence Gratton, jeune enseignante québécoise harcelée depuis 5 ans par un ancien collègue de classe. Pour comprendre le phénomène de la misogynie en ligne, les réalisatrices sont allées jusqu’au cœur la Silicon Valley pour y rencontrer Donna Zuckerberg, spécialiste des cyberviolences faites aux femmes… et sœur du fondateur de Facebook.

Je vous salue salope vise une conscientisation du plus grand nombre et appelle à une mobilisation : durant le mois de septembre, en pleine campagne électorale, les deux réalisatrices iront à la rencontre du public dans les salles de cinéma. Léa Clermont-Dion sera d’ailleurs au Cinéma RGFM Drummondville le 24 septembre prochain à 19h.

Ce film de combat est la réponse essentielle à l’assaut que subissent plus que jamais les femmes dans l’espace numérique. Les misogynes qui sévissent sur Internet ont un but : faire taire. Sommes-nous en train d’assister au recul des droits des femmes?

Éric Beaupré
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