Hausse de l’emploi et recul du taux de chômage en juin 2020

Hausse de l’emploi et recul du taux de chômage en juin 2020
© Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’emploi est en hausse de 247 500 (+ 6,5 %) au Québec en juin 2020 par rapport à mai 2020. Le taux de chômage baisse de 3,0 points de pourcentage en juin pour s’établir à 10,7 %. C’est ce qui ressort des données sur l’emploi et la population active issues des résultats de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada diffusés aujourd’hui.

L’emploi affiche une hausse de 478 400 pour les deux derniers mois, soit plus de la moitié (58 %) des 820 500 emplois perdus entre février et avril 2020.

En juin, l’emploi à temps plein progresse de 107 200 et celui à temps partiel de 140 300. L’emploi augmente dans le secteur privé (+ 247 700) et dans le secteur public (+ 11 400), alors qu’il fléchit chez les travailleurs indépendants (- 11 700). Le taux d’activité s’accroît de 1,7 point et se fixe à 63,6 %, et le taux d’emploi est en hausse de 3,4 points pour se fixer à 56,8 % en juin.

Au Canada, en juin, l’emploi augmente de 952 900 (+ 5,8 %). Le taux de chômage baisse de 1,4 point et s’établit à 12,3 %. Les plus fortes hausses de l’emploi s’observent au Québec, en Ontario (+ 377 900), en Colombie-Britannique (+ 118 100) et en Alberta (+ 91 600).

Au cours des six premiers mois de 2020, comparativement à la même période de l’année précédente, l’emploi au Québec a diminué de 277 000. Au cours de cette période, l’emploi à temps plein a baissé de 124 900 et celui à temps partiel de 152 100. Depuis le début de l’année 2020, le taux de chômage au Québec s’établit en moyenne à 9,7 % (au Canada : 9,6 %).

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Mise en garde au sujet des effets de la pandémie de COVID-19 sur les données de l’EPA

Tout comme en mars, en avril et en mai, les effets de la crise de la COVID-19 sur le marché du travail en juin doivent être interprétés avec prudence dans l’analyse des résultats de l’Enquête sur la population active (EPA).

La période de référence de l’enquête pour le mois de juin s’étend du 14 au 20 juin. Les effets sur l’emploi et le chômage de certaines mesures prises par le gouvernement du Québec pendant cette période ont donc potentiellement été mesurés par l’enquête, notamment la réouverture des restaurants (hors Montréal), des services de garde, des commerces de détail, des centres commerciaux, des musées, des bibliothèques et autres lieux culturels, des terrains de camping, des piscines, des salons de coiffure et autres services professionnels en soins corporels ainsi que la reprise des activités sportives extérieures sans contact. Comme la réouverture des restaurants de la grande région de Montréal et la reprise des activités sportives intérieures ont eu lieu le 22 juin, soit après la semaine de référence, leurs effets ne sont pas mesurés dans cette édition de l’Enquête sur la population active.

La juste catégorisation du statut d’activité d’une personne selon les définitions usuelles d’emploi, de chômage1 et d’inactivité peut avoir été plus ardue lors de cette édition de l’enquête.

Enfin, la mise en place plus hâtive des mesures de confinement dans certaines provinces et leur retrait graduel à un rythme différent d’une province à l’autre peuvent affecter les comparaisons interprovinciales.

Ainsi, il faudra attendre une plus longue période d’analyse pour évaluer les effets tendanciels de la pandémie de COVID-19 sur le marché du travail québécois. Rappelons par ailleurs que les données mensuelles sont fondées sur un échantillon et ainsi sujettes à une certaine variabilité. Le bulletin Le Quotidien de Statistique Canada présente des analyses détaillées des répercussions de la pandémie sur le marché du travail en juin 2020.

En outre, les estimations de l’EPA pour les régions administratives, désaisonnalisées par l’Institut de la statistique du Québec, sont publiées sous forme de moyennes mobiles sur trois mois afin d’atténuer les fluctuations irrégulières attribuables à la faible taille des échantillons. Pour plus d’information sur l’interprétation de ces données, veuillez consulter le document Quelques rappels concernant les moyennes mobiles sur trois mois (MM3M).

Éric Beaupré
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