DRUMMONDVILLE
Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé aujourd’hui la mise en place du réseau ferroviaire à grande vitesse dans le corridor Toronto-Québec. Ce projet d’envergure, qui couvrira près de 1 000 km, permettra aux trains d’atteindre une vitesse de 300 km/h. Le réseau comptera des arrêts à Toronto, Peterborough, Ottawa, Montréal, Laval, Trois-Rivières et Québec. Une fois en service, il réduira de moitié la durée des trajets, rendant possible un voyage entre Montréal et Toronto en seulement trois heures. Le train portera officiellement le nom d’Alto.
Un projet économique et environnemental structurant
Présenté comme le plus grand projet d’infrastructure de l’histoire du Canada, ce réseau ferroviaire devrait générer des retombées économiques significatives. Il pourrait injecter jusqu’à 35 milliards de dollars dans le PIB annuellement et créer plus de 51 000 emplois bien rémunérés durant la phase de construction. Son objectif est aussi d’accroître la productivité à long terme.
« Le Canada se dote d’un train à grande vitesse. Alto, le réseau ferroviaire à grande vitesse entre Toronto et Québec annoncé aujourd’hui, transformera notre économie. Il contribuera à réduire considérablement la durée des trajets de millions de Canadiens, à stimuler la croissance économique, à créer des milliers d’emplois bien rémunérés, à améliorer la productivité et à réduire les émissions. De Montréal à Toronto en trois heures – on ne peut pas faire mieux », a déclaré le premier ministre Justin Trudeau.
En plus de favoriser l’économie, le train à grande vitesse vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à répondre aux objectifs climatiques du Canada. Son électrification offrira aux Canadiens une solution de transport rapide, fiable et durable.
« L’annonce d’aujourd’hui va permettre aux passagers de passer en premier, avec des voies réservées entre Toronto et la ville de Québec en passant par Peterborough, Ottawa, Montréal, Laval et Trois-Rivières. Ça va couper les temps de déplacements par train de moitié. Ça permettra aussi aux économies régionales de prospérer et ça va réduire les émissions en même temps. C’est un projet de construction nationale dont on peut tous être fiers », a souligné Anita Anand, ministre des Transports et du Commerce intérieur.
Un consortium pour piloter le projet
L’entreprise Cadence a été sélectionnée pour la conception, la construction, le financement, l’exploitation et l’entretien du réseau ferroviaire. Ce consortium regroupe des entreprises mondialement reconnues pour leur expertise en infrastructures de transport. Dès les premières phases du projet, Cadence travaillera en collaboration avec Alto pour mener à bien la conception détaillée, la consultation des peuples autochtones, l’acquisition de terrains et les évaluations environnementales avant le début des travaux.
« Je suis convaincu que la manière dont un projet est réalisé est aussi déterminante que le projet lui-même. C’est pourquoi nous le développons dès maintenant, en collaboration avec Cadence, en misant sur les meilleures pratiques. Nous avons rassemblé une expertise unique, combinant le savoir-faire d’une société d’État fédérale et l’expérience d’un consortium de partenaires privés mondiaux. Ensemble, nous bâtirons un projet à la hauteur des attentes des Canadiens », a affirmé Martin Imbleau, président et directeur général d’Alto.
Les prochaines étapes
Le gouvernement du Canada a déjà investi 3,9 milliards de dollars pour la phase de conception conjointe du projet, en plus des 371,8 millions prévus dans le Budget 2024. L’étape actuelle fait suite à un processus rigoureux d’acquisition qui a vu la soumission de trois consortiums internationaux en 2024. Alto et Cadence signeront un contrat précisant les modalités de la prochaine phase du projet.
Si ce projet suscite l’enthousiasme au niveau national, il laisse un goût amer à certains élus et citoyens de Drummondville, qui espéraient voir le TGV traverser leur ville. Toutefois, le gouvernement demeure confiant quant aux bénéfices du tracé choisi et au potentiel de transformation qu’il représente pour le corridor économique Toronto-Québec.
La décision d’Ottawa n’a pas été une grande surprise pour le milieu des affaires et l’industrie de Drummondville, de son côté, la mairesse de Drummondville, Stéphanie Lacoste, lors d’un passage à Ottawa, a rappelé l’importance d’un hub ferroviaire à Drummondville et du maintien d’un service de transport par train dans la région. alors que se dessinait l’implantation du train à grande fréquence ce sur la Rive-Nord et non par Drummondville comme l’aurait souhaité le milieu des affaires et commerciales.