DRUMMONDVILLE – François Shank, 55 ans, peut s’estimer chanceux que son frère aîné Guy, 59 ans, qui travaillait avec lui à l’Abattoir Trahan de L’Avenir le 28 août, se soit inquiété de ne pas le voir revenir de ses taches lors de la fermeture de l’entreprise.
François Shank a été victime d’un infarctus se retrouvant en arrêt cardiorespiratoire alors qu’il était seul dans l’étable de l’Abattoir.
« Il prend normalement 10 à 15 minutes pour finir ses tâches, après 20 minutes je suis allé voir ce qu’il faisait, inquiet de ne pas le voir revenir. J’avais un étrange feeling que ce n’était pas normal », explique le frère aîné.
À son arrivée dans la partie arrière de l’abattoir, il a trouvé son frère inerte. Il n’avait pas de pouls.
« Je ne pouvais concevoir que cela se terminerait ainsi pour mon frère, j’ai rapidement demandé l’aide de Patrick Trahan un des associes de l’abattoir familial, tout en prodiguant déjà les manœuvres de réanimation », raconte-t-il.
Les deux hommes ont poursuivi les manœuvres une quinzaine de minutes avant que l’ambulance arrive. Les ambulanciers lui ont donné trois électrochocs à l’aide du défibrillateur et son cœur s’est remis à battre.
Amnésique
François Shank ne se souvient pas de cette journée où il est passé à un cheveu de perdre la vie. Il a été dans le coma pendant deux jours et ne se souvient que de son réveil à l’hôpital, alors qu’il ne comprenait pas ce qui lui était arrivé.
« Quand j’ai appris ce qui s’était passé, j’ai réalisé que sans mon frère, je ne serais plus de ce monde », dit-il, reconnaissant.
C’est la deuxième fois que Guy Shank sauve la vie de son frère, il y a 50 ans, il l’avait tiré hors de l’eau avant qu’il ne se noie.
Les manœuvres de réanimation prodiguées rapidement ont permis de maintenir les organes en vie et de limiter les séquelles de la victime.
