Infractions en scooter : des jeunes apprennent à la dure qu’ils doivent être responsables à Drummondville.

Infractions en scooter : des jeunes apprennent à la dure qu’ils doivent être responsables à Drummondville.
Infractions en scooter, des jeunes apprennent à la dure qu'ils doivent être responsables à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les jeunes conducteurs de scooters ne sont pas au-dessus des lois, l’inexpérience et le  «c’est mon bike» ne sont pas des excuses ou échappatoires. Si la prévention et le respect du code de la sécurité routière sont des préoccupations pour les policiers, l’état mécanique et la conformité du scooter sont tout aussi importants et devraient l’être autant pour les jeunes conducteurs et leurs parents.

Infractions en scooter, des jeunes apprennent à la dure qu’ils doivent être responsables à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

«Nous observons fréquemment des modifications, mais surtout un entretien négligent des scooters,» explique un policier rencontré par le Vingt55 lors d’une intervention. «Nous recevons régulièrement des plaintes concernant les comportements inappropriés des jeunes. Les infractions au code de la sécurité routière sont courantes parmi ces nouveaux conducteurs qui sont encore en phase d’apprentissage.» Pourtant, l’objectif n’est pas purement répressif. «Nous voulons surtout veiller à ce que les conducteurs de demain acquièrent les bonnes habitudes dès le début», précise le policier qui a intercepté un adolescent aux commandes d’un scooter présentant plusieurs manquements : absence de miroirs, manque de réflecteurs et de lumières conformes. «Des modifications qui en font un véhicule beaucoup moins sécuritaire,» ajoute le policier, visiblement préoccupé par la sécurité des jeunes sur ces motos.

Le jeune conducteur, confronté à la réalité, admet : «C’est embêtant, mais c’est vrai, mon scooter présentait plusieurs défauts : absence de miroirs et manque de lumières et de réflecteurs. Je dois penser à ma sécurité et à celle des autres. C’est le prix à payer pour rouler en sécurité», reconnaît-il après avoir reçu une amende de plus de 160$.

La non-conformité mécanique des scooters a été à l’origine d’accidents récents à Drummondville 

«Rien que ces derniers jours, deux accidents impliquant des jeunes motocyclistes nous donnent raison», explique un policier rencontré par le Vingt55. Dans l’un d’eux, les freins se sont avérés inefficaces; dans l’autre, l’inexpérience et le comportement téméraire d’un groupe de jeunes étaient en jeu et a causé une perte de contrôle. Heureusement, aucun blessé grave n’a été à déplorer lors de ces deux événements, comme l’a d’ailleurs constaté le Vingt55 plus tôt cette semaine.

«L’apprentissage des bonnes pratiques de conduite doit commencer tôt», souligne le policier. C’est avec une main sur le permis d’apprenti et l’autre sur la plaque d’immatriculation que les jeunes s’engagent devant leurs parents à respecter les règles et à avoir une bonne conduite. «Mais malheureusement, la bonne volonté laisse souvent place aux mauvaises habitudes», observe-t-il.

Les modifications, l’entretient ou des lois ou parents trop permissif ?

En plus des scooters modifiés ou mal entretenus, parmi les comportements à risque, il y a évidemment les jeunes qui s’énervent, zigzaguent ou font des manœuvres téméraires. Le transport de passagers sur le scooter, alors que la loi ne le permet pas avant l’âge de 16 ans, représente une part significative des infractions souvent constatées, explique le formateur, bien conscient qu’une fois sortis du cours, il a peu de pouvoir, si ce n’est celui du bon jugement à cet âge où la vigilance des parents devient le meilleur moyen d’apprendre les bases de la conduite aux jeunes.

De nombreux parents ne savent pas ce qu’il est permis de changer ou de modifier sur un scooter.

Ce n’est pas un vélo, c’est une moto. Ne devrait-il pas être obligatoire d’avoir un scooter non modifié ?» questionne un formateur, bien conscient des difficultés auxquelles sont confrontés les policiers. Ces derniers ne cherchent pas nécessairement à sévir, mais ils doivent au minimum faire respecter les lois et le code de la sécurité routière. «La vigilance et le suivi des parents demeurent essentiels», insiste un formateur en conduite.

«Une fois le scooter sur la route, il est crucial de se remémorer les leçons apprises. Les parents doivent également suivre l’évolution de leurs apprentis conducteurs, veiller à ne pas laisser n’importe quelle modification ou changement être apporté au scooter, et surtout s’assurer de l’état des freins et de la mécanique. D’ailleurs, comme son nom l’indique, c’est un ‘permis’ de conduire, pas une obligation», rappelle le formateur. Et comme toute permission ou privilège, il peut être retiré, ajoute-t-il, tout en invitant les parents à discuter régulièrement des bons comportements à adopter sur la route.

Infractions en scooter, des jeunes apprennent à la dure qu’ils doivent être responsables à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
PHOTOREPORTER
PROFILE

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

Les derniers articles

Faits divers

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

facebookyoutube-icon