Insécurité alimentaire cette année : Un sondage Léger/La guignolée des médias dévoile des chiffres troublants

Insécurité alimentaire cette année :  Un sondage Léger/La guignolée des médias dévoile des chiffres troublants
Des bénévoles du Comptoir Alimentaire Drummond aident à la préparation des paniers de Noël. © Crédit photo : Eric Beaupré / Vingt55 - Tous droits réservés

DRUMMONDVILLE

Un Québécois sur trois s’est retrouvé en insécurité alimentaire cette année Un sondage Léger/La guignolée des médias dévoile plusieurs chiffres troublants, Drummondville n’échappe pas à cette réalité comme le confirme également la directrice du comptoir alimentaire Drummond Véronique Sawyer.

Selon Une personne sur trois, 32 % s’est retrouvée en insécurité alimentaire, un bond considérable de 10 % par rapport à 2020. Comme le souligne Véronique Sawyer, directrice du comptoir alimentaire Drummond, Drummondville n’échappe pas à cette réalité. De nombreuses familles de la MRC de Drummond se retrouvent pour la première fois à faire une ou plusieurs demandes de soutien alimentaire.

Un jeune de 18-34 ans sur quatre est en état sévère d’insécurité alimentaire ; un Québécois sur cinq, 19 % a manqué d’argent pour s’acheter de la nourriture une fois celle-ci toute consommée, marquant un saut de sept points par rapport à 2020.

Ces données révélatrices proviennent d’un sondage mené par la firme de recherche Léger. Réalisé pour La guignolée des médias, dont la collecte de rue aura lieu le jeudi 7 décembre, le sondage révèle qu’un nombre record de Québécois souffrent d’insécurité alimentaire et que les comptoirs d’aide sont plus sollicités que jamais. La précarité alimentaire croît rapidement et de manière continue.

« Non seulement le pourcentage de gens en situation d’insécurité alimentaire demeure élevé, mais l’augmentation significative entre les sondages de 2020 et de 2023 nous trouble particulièrement », explique Christian Bourque, vice-président exécutif de Léger. « Si la situation des jeunes doit attirer notre attention, le pourcentage de travailleurs vivant de l’insécurité alimentaire nous a sidérés. »

Portrait désolant, surtout chez les jeunes : l’insécurité sévère générale a augmenté, passant de 8 % en 2020 à 14 % aujourd’hui. Chez les 18-34 ans, 25 % se retrouvent dans un tel état extrême, tandis que 48 % des membres de ce groupe vivent de l’insécurité. Cette dernière n’est pas exclusive aux moins nantis, car 23 % des ménages au revenu annuel supérieur à 100 000 $ y sont également confrontés.

Globalement, on note des hausses marquées dans les situations traduisant une précarité alimentaire. Par exemple, cette année, deux fois plus de gens qu’en 2020 (10 % contre 5 %) ont dû passer au moins une journée entière sans manger, faute d’argent. De même, 18 % ont dû manger moins que le nécessaire en raison de l’absence d’argent pour l’épicerie, contre 10 % en 2020.

Les personnes seules représentent une grande majorité des utilisateurs du Comptoir alimentaire Drummond.

Seules à couvrir toutes les dépenses, le budget pouvant être attribué à l’alimentation est presque inexistant. D’autre part, le nombre de familles biparentales et monoparentales a augmenté de plus de 100 ménages par rapport à l’année dernière. Ainsi, 300 enfants de plus que l’année précédente ont été nourris via les dépannages alimentaires. « La situation demeure préoccupante sachant que les familles, malgré les allocations familiales, n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins de base. », précisait la, directrice générale de l’organisme rencontré en entrevue auVingt55

La pauvreté engendrée n’est pas la responsabilité unique des personnes.

Elle est produite par des mécanismes économiques qui ont pour conséquence la marginalisation d’une partie de plus en plus grande de la population. Le Comptoir alimentaire Drummond aide ces personnes et ces familles en situation de précarité à retrouver l’espoir en des jours meilleurs. Les intervenants travaillent à déceler divers problèmes et donnent tous les outils et références disponibles pour s’assurer le rétablissement rapide et durable des gens dans le besoin.

Conséquences troublantes : les comptoirs d’aide alimentaire du Québec ont dû répondre cette année à 2,6 millions de demandes en moyenne chaque mois, soit une augmentation exceptionnelle de 14 % par rapport à 2022 et de 33 % par rapport à 2019. Ainsi, 13 % des Québécois ont dû y recourir. Le réseau des banques alimentaires du Québec a aidé 872 000 personnes chaque mois cette année, une augmentation de 30 % par rapport à 2022 et de 73 % comparativement à 2019, selon l’étude Bilan-Faim Québec 2023.

Appel à la générosité : la collecte de rue de La guignolée des médias se déroulera partout au Québec le jeudi 7 décembre. Cet événement permettra de soutenir plusieurs milliers de personnes et de familles. Des centaines de points de collecte accepteront les dons en argent (comptant, crédit ou débit). La liste complète se trouve [ici]. Merci aux bénévoles dévoués qui seront présents. À Montréal, les lieux de collecte seront accessibles de 7 h à 10 h (celui situé à l’angle de Papineau et René-Lévesque Est le sera aussi de 15 h à 18 h). Seuls les dons en argent seront acceptés à Montréal. Les denrées non périssables pourront être remises chez les partenaires et les organismes concernés.

C’est le 7 décembre 2023 que la Fondation de la Tablée populaire et le Comptoir alimentaire Drummond tiendront la 23e édition de la Guignolée des Médias et amasseront les dons de la population.

Les bénévoles s’activeront simultanément de 7h00 à 18h00 aux intersections des rues Marchand, Brock et Heriot au centre-ville, ainsi que près des rues Foster et Janelle, à proximité du Canadian Tire.

Outre la collecte de rue, voici d’autres options valides pour contribuer jusqu’au 31 décembre :

Avec un don (denrées ou argent) dans un des 200 supermarchés Maxi et Provigo, partenaires précieux et fidèles de La guignolée des médias depuis 2010 ;

En versant un don à guignolee.ca ;

En textant NOEL au 20222 pour un don de 10 $ ;

Par un don en argent chez les 61 concessionnaires Nissan du Québec.

Tous les dons seront remis à une centaine de banques alimentaires et d’organismes locaux reconnus. Ces groupes redistribueront les dons sous forme d’aliments et de repas à des milliers de gens et de familles pour la période de Noël et de la nouvelle année, mais aussi après. Ce qui est donné dans une région y reste. Aider La guignolée des médias, c’est aider des proches de soi.

Éric Beaupré
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