DRUMMONDVILLE
La motion conservatrice propose notamment de lier les fonds fédéraux destinés à l’infrastructure des municipalités au nombre de nouveaux logements construits, pénalisant ainsi celles qui en « retarderaient » la construction.
« Le Bloc Québécois votera en défaveur de cette motion qui suggère de mettre les pouvoirs des municipalités, du Québec et des provinces en matière de logement, entre les mains d’Ottawa. Le Bloc Québécois l’affirme depuis longtemps : les plus aptes à connaître les besoins en logements sur leur territoire, ce sont les provinces et les municipalités », affirme Yves-François Blanchet.
« Ce sont les municipalités qui connaissent leur territoire, ce sont les municipalités qui connaissent les besoins réels de leur population. Ce sont elles qui dispensent les services directement aux citoyens, qui organisent leur milieu de vie et leur quartier. Entendre les conservateurs les accuser de ralentir le processus, c’est complètement absurde », rappelle M. Champoux.
« Le Québec gère l’argent dédié au logement, puis le répartit aux municipalités et aux organismes selon les besoins et les réalités du terrain. Ce n’est pas au fédéral de s’y ingérer. Rappelons d’ailleurs que le logement est une compétence exclusive du Québec et des provinces. Ce n’est pas avec des ingérences et des menaces d’amputer le financement que la crise du logement sera résolue », souligne le député de Drummond.
« Le parti conservateur souhaite qu’Ottawa dicte au gouvernement du Québec et à ses municipalités, quels sont leurs besoins et quelles sont leurs priorités en matière de logement. Pour ce qui est du respect des champs de compétence, on repassera ! Doit-on vraiment rappeler l’importance de la politique municipale, l’importance de ce palier et de sa proximité avec la population ? », conclut Martin Champoux.