L’ADN d’un fœtus envoie un pédophile récidiviste en prison

L’ADN d’un fœtus envoie un pédophile récidiviste en prison
Mathieu Savoie © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le récidiviste en matière d’agression sexuelle sur des enfants de moins de 16 ans, Mathieu Savoie, 26 ans, a vu un fœtus et la science l’incriminer hors de tout doute au palais de justice de Drummondville.

Mathieu Savoie © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Le Drummondvillois, Mathieu Savoie, était sur le point de subir son enquête préliminaire jeudi matin au palais de justice de Drummondville dans un dossier d’agression sexuelle sur une jeune fille de 14 ans. Agressée sexuellement, la jeune victime était prête à subir par vidéoconférence la difficile étape de l’enquête préliminaire alors que Savoie niait toujours les faits et l’agression sexuelle reprochée.

Une agression sexuelle complète non protégée

Mathieu Savoie a agressé sexuellement sa jeune victime âgée de 14 ans en août 2018, le prédateur sexuel avait fait la connaissance de la jeune fille lors d’un regroupement de jeunes. Savoie avait réussi à infiltrer le groupe lors d’activités des jeunes et de sa victime dans un parc.  

Informé du jeune âge de sa victime et malgré des interdictions de contact avec des jeunes de moins de 16 ans en raison de précédents dossiers en matière d’agression sexuelle, Savoie a tout de même invité la jeune fille à son appartement proposant une rencontre amicale.

Une fois rendu dans son logement, l’agresseur a rapidement pris le contrôle des échanges invitant la jeune fille à des rapports sexuels, rapports qu’elle a aussitôt déclinés, peut-on apprendre dans sa déclaration faite à l’enquêteur au dossier, Mario Langelier, invitant plutôt l’agresseur à respecter sa décision de ne pas avoir de relations sexuelles et de s’en tenir à une rencontre amicale.

Savoie avait alors poussé la jeune fille sur son lit et lui a infligé, sous la contrainte et par la force, une relation sexuelle complète non protégée. Sans assistance et laissée à elle-même, la jeune fille avait aussitôt quitté l’appartement après avoir été agressée, a relaté Me Denis Giards lors de la lecture des faits reprochés.

La science vient en aide à la jeune victime

Des conséquences de l’agression sexuelle, la jeune fille avait dû subir une interruption de grossesse. C’est par le prélèvement d’ADN prélevé sur le fœtus de quelques semaines, à la demande de l’enquêteur lors de l’avortement, que la Couronne a été en mesure de fournir la preuve de l’agression subie par la jeune fille.

Savoie s’est vu informé jeudi matin par la Couronne des résultats d’ADN prélevé sur le fœtus et de son propre ADN confirmant positivement la concordance à 99,999% entre son propre ADN et celui prélevé sur le fœtus, obligeant ainsi l’accusé à reconnaître son crime et l’agression sexuelle.

Antécédents en matière d’agression sexuelle sur un enfant de moins de 16 ans

Savoie était sous le coup d’un interdit de se trouver en présence d’enfants de moins de 16 ans pour des contacts sexuels commis le 30 mars 2016 sur une autre jeune victime. Il avait été reconnu coupable des gestes reprochés et avait alors purgé une sentence de 9 mois et était toujours sous le coup d’une probation de trois (3) ans lors de la seconde agression sexuelle.

Une sentence d’emprisonnement fédéral et déclaré délinquant sexuel à vie

L’honorable juge Gilles Lafrenière a donc, à la lecture des faits et de la nouvelle preuve d’ADN, entendu et enregistré le plaidoyer de culpabilité déposé par l’accusé au chef d’agression sexuelle et des trois autres chefs de bris de probation et de conditions, entérinant du même coup la sentence proposée par Me Denis Giard, procureure de la Couronne et de Me Beaulieu en défense.

Le juge a tenu en compte la gravité des faits et gestes commis, du stress dû à l’agression, l’avortement et les lourdes conséquences subies par la jeune victime ainsi que des antécédents en semblable matière de l’accusé, afin de se ranger à la suggestion commune des procureurs soit une sentence de quatre (4) ans d’emprisonnement.

Savoie a pris le chemin des cellules sur-le-champ, il devra également se soumettre à une série d’interdits de contact avec sa victime, il lui sera également interdit de se trouver dans un parc ou en situation de confiance ou en présence d’enfants de moins de 16 ans à sa sortie de prison pour une période de 10 ans, en plus de devoir fournir son ADN et être enregistré au registre des délinquants sexuels à vie. 

La jeune fille a, quant à elle, quitté le palais de justice entourée de ses proches après avoir remercié le CAVAC, l’enquêteur au dossier, ainsi que l’agent de la SQ présent avec le chien d’assistance de la Sûreté du Québec de leur soutien. 

Mathieu Savoie © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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