DRUMMONDVILLE
Le dîner de cons à Drummondville © Crédit photo Emilie-Lapointe. Tous droits réservés.
Impossible de ne pas passer un bon moment durant la soirée, qui débute de façon inattendue par un numéro en chansons sur le thème des… cons! En effet, Le Cabaret des cons regroupe différentes chansons thématiques chantées par Pascale Montreuil et Isabelle Giroux (Gabrielle Fontaine), qui nous mettent dans l’ambiance de la soirée. Elles nous révèlent également, par des anecdotes amusantes, de quelle façon leurs collègues masculins de la pièce sont cons… dans la vraie vie!
D’un bout à l’autre, la pièce est captivante, divertissante et drôle. La mise en scène signée André Robitaille est dynamique et bien exécutée. Toutes les interactions, jusque dans les longs silences où l’on peut voir Laurent Paquin, en François Pignon, comprendre ce qu’il est pourtant facile à comprendre pour le commun des mortels, ajoutent à l’hilarité générale. Le jeu de Laurent Paquin, qui porte la pièce sur ses épaules avec le brillant Normand D’Amour, nous fait oublier qu’il s’est d’abord fait connaître du public comme humoriste tellement il est juste, drôle et nuancé.
La chimie entre les acteurs est parfaite. La distribution réunit des acteurs que nous sommes peu habitués de voir ensemble et c’est justement la force du casting : on puise dans les forces de chacun pour livrer une version du Dîner de cons qui nous fait oublier le film – pour ceux qui l’ont vu!
Si Laurent Paquin et Normand D’Amour mènent le bal sans nous ménager, avec toutes les nuances qu’il faut dans leur jeu pour qu’on ne décroche jamais de l’action, la présence scénique de René Simard a de quoi surprendre également, notamment avec ses rires bien placés et un clin d’œil à son propre répertoire musical, de même que Bernard Fortin en contrôleur de Revenu Québec déjanté. Quant à Pascale Montreuil et Isabelle Giroux, elles ne sont pas en reste : leur présence est un atout pour la pièce et elles tirent bien leur épingle du jeu, malgré des rôles moins présents. Il est vraiment dommage qu’elles n’aient pas plus de texte dans Le dîner de cons, qui a été écrit ainsi, nous aurions aimé en voir davantage, bien qu’elles apparaissent dans des moments clés et que leur présence soit mémorable!
L’adaptation à la sauce québécoise est bien ficelée et fonctionne à merveille. Les référents culturels bien de chez nous nous surprennent et nous font rire à tout coup.
À l’été 2020, qui devait être l’été de cette pièce, 12 000 billets avaient été vendus. En date du vendredi 15 juillet, plus de 26 000 billets avaient trouvé preneurs. N’attendez pas que ce soit complet : même si une tournée est prévue dès l’été 2023 pour cette production, nous vous recommandons de réserver vos billets le plus tôt possible, c’est LA sortie à faire cet été à Drummondville!
Chapeau à toute l’équipe du Dîner de cons, qui nous livre un véritable tour de force! Selon des informations obtenues par le Vingt55, Gabrielle Fontaine devrait être de retour sur scène cette semaine.
Il reste une vingtaine de dates au calendrier de la Maison des arts Desjardins Drummondville, dont quelques-unes sont complètes. Rires garantis!
Pour toutes les dates 2022-2023 :
http://www.monarqueproductions.com/portfolio/le-diner-de-cons-2020/
Petit conseil pour le public :
Lorsque vous voyez des actrices sur la scène, et même si les lumières de la salle ne sont pas tamisées ou éteintes complètement, le silence est d’or pour permettre aux interprètes de nous livrer leur première partie du spectacle. Personnellement, nous avons été agacés par le grand nombre de personnes qui ont continué à parler pendant plusieurs minutes en début de soirée. De même durant la représentation : chers spectateurs, vous n’êtes pas dans votre salon, inutile de crier à Laurent Paquin qu’il a oublié son porte-document ou de réagir très fort… c’est plutôt dérangeant (et peut être déconcentrant pour les acteurs sur scène, qui vous entendent trop bien). Les rires étaient au rendez-vous et c’est ce dont les acteurs ont le plus besoin pour maintenir leur énergie et vous livrer le fruit de leur travail.
« Un con qui, en moins d’une heure, amène ta femme à l’adultère et toi au contrôle fiscal, c’est tout de même prodigieux ! » – Juste Leblanc, joué par René Simard
HISTOIRE DE LA PIÈCE Chaque semaine, Pierre Brochant (Normand D’Amour) et ses amis organisent un dîner où chacun doit amener un con. Celui qui a trouvé le plus spectaculaire est déclaré vainqueur. Ce soir, Brochant exulte, il a déniché la perle rare, un con de classe mondiale, François Pignon (Laurent Paquin), un fonctionnaire au ministère des Finances et passionné de maquettes en allumettes. Ce qu’il ignore, c’est que Pignon est passé maître dans l’art de déclencher des catastrophes.
Le dîner de cons à Drummondville © Crédit photo Emilie-Lapointe. Tous droits réservés.
