Le procès de Félix Pagé a débuté mardi au palais de justice de Drummondville

Le procès de Félix Pagé a débuté mardi au palais de justice de Drummondville
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Les premiers témoins entendus au procès pour le meurtre de Roland Baker: «Il me fait peur le « p’tit criss »» disait Roland Baker

DRUMMONDVILLE

Après la déclaration et la lecture de la mise en accusation pour meurtre au deuxième dégrée et d’outrage au cadavre fait par la greffière devant le juge et les membres du jury, le procès s’est ouvert le mardi 8 janvier à 9 h 30. Par la voix de son avocat Me Marion Burelle, l’accusé a plaidé non coupable aux actes d’accusation.

Un court préambule de la procure de la couronne Me Magali Bernier a été livré sur les circonstances dans le quelle la victime a été découverte en mai 2017 et ce qui a mené à l’accusation de Félix Pagé, Me Bernier a informé le jury du même coup qu’elle ferait, lors du procès, la preuve de la culpabilité de l’accusé.

Un lien entre l’accusé et la victime rapidement établis par la couronne

D’entrée de jeu, le lien entre l’accusé et la victime a été établi rapidement. Félix Pagé habitait un logement situé en face de la maison de la victime rue Plamondon.

L’enquête policière a permis d’établir que Pagé et Roland Baker s’étaient connus quelques mois avant les événements, alors que Roland Baker était venu en aide à Pagé dû à des problèmes mécaniques sur son véhicule.

Les premiers témoins entendus

Le premier témoin Guy Larivière, un ami et voisin de la victime, a brièvement témoigné expliquant essentiellement avoir peu fréquenté Roland Baker, mais le considérait comme un homme de confiance sympathique, de bonne écoute, «un bon voisin, un ami à qui je me confiais» a exprimé M. Larivière.

Les derniers échanges avec monsieur Baker ont été marquante pour lui, avant d’aller travailler: «Nous nous croisions occasionnellement au Tim Horton pour jaser, Rolland avait changé le matin de mai 2017; il avait l’air inquiet et il m’a dit; « j’ai prêté de l’argent à un jeune et là il me fait peur. Il vient chez moi à toute heure du jour et de la nuit pour m’emprunter de l’argent ou ma voiture. Il me fait peur le petit christ »».

Ce sont là ces derniers souvenirs et échange qu’il a eu avec la victime quelques jours avant que l’homme soit retrouvé sans vie dans sa résidence de la rue Plamondon.

La sœur de la victime

En après-midi, une la sœur de la victime, Hélène Baker, est venue témoigner brièvement sur la générosité de son frère et de ses habitudes de fréquentations.

«Roland rencontrait souvent des gens sur internet, rencontre qu’il faisait via les sites de rencontres. Il ne cachait pas son intérêt pour les relations avec les hommes. C’était su de tous et il ne s’en cachait pas», a fait savoir la sœur avant d’être brièvement contre-interrogée.

L’enquêteur principal au dossier

Puis, ce fût le tour de l’enquêteur principal qui a très brièvement expliqué avoir saisi quelques objets après la découverte du corps de M. Baker.

Ordinateur portable, téléphone cellulaire et affirme avoir demandé la lecture du contenu d’équipements électroniques. Rien en substance n’est sorti du témoignage de l’enquêteur principal qui a rapidement été remercié par les avocats après un court contre-interrogatoire.

Il n’a pu expliquer les contenus du matériel saisi. Me Marion devra attendre ainsi la suite des procédures pour en connaitre le contenu.

Une collègue de M. Baker et premiers policiers à se présenter à la maison de victime

Une collègue de M. Baker, Maryse Laplante, est venue par la suite témoigner de son inquiétude le matin de mai, alors qu’elle avait noté l’absence au travail de Roland Baker: «Il était ponctuel et ce n’était pas dans son habitude de s’absenter.»

C’est en se rendant chez lui sur la rue Plamondon pour s’enquérir de son état de santé que les doutes ont commencé. La voiture de Roland était devant la maison. Absence de réponses à la porte ou sur le téléphone, le doute et l’inquiétude ont gagné la collègue qui a rapidement contacté les autorités pour signaler ses inquiétudes sur le sort de Roland Baker.

La porte barrée, les policiers ont investi les lieux par une fenêtre pour faire le tour de la résidence. Les recherches sont restées vaines.

Le policier Vincent Roy est venu corroborer qu’il est entré par une fenêtre, devant les inquiétudes soulevées par la collègue de M. Baker.

«Une visite complète de la maison sur la rue Plamondon n’a pas permis de localiser M.Baker», a-t-il expliqué.

Ils cherchait à ce moment, lui et son collègue le policer Yannick Parenteau, un homme qui aurait pu avoir un malaise donc être visible: «Nous avons cherché partout. Cuisine, salon, garde-robes, chambres, salle de bain et sous-sol, rien ne laissait croire à une scène particulière et aucune trace de M. Baker.»

C’est ainsi que la première journée de procès s’est terminée. Les témoins seront également entendus ce matin, mercredi 9 janvier, sur les circonstances de l’enquête et sur la disparition et enfin, ce qui a mené à la découverte du corps de Roland Baker et l’arrestation de Félix Pagé.

 

Éric Beaupré
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