Les membres du Front commun ont répondu à l’appel dans la MRC de Drummond

Les membres du Front commun ont répondu à l’appel dans la MRC de Drummond
@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Plus de 25 000 travailleurs de la santé, de l’éducation et des services sociaux en Mauricie et au Centre-du-Québec se sont joints au Front commun. Le personnel éducatif du Centre de services scolaire des Chênes ainsi que le personnel de soutien ont répondu à l’appel du Front commun en dressant de nombreuses lignes de piquetage devant plusieurs endroits stratégiques de la MRC de Drummond.

Les membres sont en grève depuis minuit, et cette action se poursuivra jusqu’à 10 h 30 ce matin. Cette mobilisation fait suite à plusieurs jours de négociations et mesures de pression visant à améliorer les conditions de travail.

Ce matin, les membres du Front commun en grève ont manifesté dans différents secteurs de la MRC de Drummond,  allant de Saint-Guillaume à Saint-Germain, Notre-Dame-du-Bon-Conseil, Saint-Nicéphore et Wickham. Les membres ont répondu à l’appel et ont manifesté de manière bruyante mais pacifique, dans le but de transmettre un message clair au gouvernement. Selon les membres du Front commun, les offres gouvernementales sont largement insuffisantes et semblent déconnectées de la réalité.

En plus des enseignants des écoles primaires et secondaires, le personnel du Cégep de Drummondville est également en grève ce matin. Plus de 425 000 membres du Front commun ont voté en faveur du mandat de grève, avec un soutien de 95 %. Les membres du Syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville qui avaient voté à 99 % en faveur de la grève.

Les leaders syndicaux ont déclaré : «Après un an de négociations, des dizaines de rencontres aux tables, beaucoup d’échanges à travers les médias, des actions de mobilisation et de visibilité partout au Québec, une manifestation monstre qui a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Montréal, et maintenant des mandats à 95 % en faveur d’une grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, il faut croire que le gouvernement attend une première journée de grève pour bouger, si désolant cela soit-il. Mais que ce soit clair : il est responsable de l’annonce que nous faisons aujourd’hui.»

Les membres du Front commun déplorent les dernières offres gouvernementales. Ils avaient rejeté, le 29 octobre, une proposition du gouvernement  qui prévoyait une augmentation salariale de base de 9 % à 10,3 % sur cinq ans. De plus, le gouvernement avait présenté une offre jugée peu satisfaisante pour certains employés, avec une hausse de 2,5 % à 3 %. De même, une offre forfaitaire de 1 000 $ avait été rejetée, car elle n’aurait représenté qu’une modeste augmentation de 1,5 %, ce qui a déçu les membres du Front commun quant aux avancées insuffisantes dans les négociations

Les mauvaises conditions de travail, notamment les salaires qui ne suivent pas l’inflation, le régime de retraite et le besoin urgent de personnel dans plusieurs secteurs, sont au cœur des négociations. Ces conditions sont non seulement préjudiciables pour les enseignants, mais elles ont également des conséquences importantes sur les élèves.

Les représentant syndicaux ont conclu en déclarant pour se sortir du pétrin dans lequel il s’est lui-même placé, le gouvernement n’a qu’une chose à faire : revenir avec une offre substantielle et cesser ses attaques, notamment sur la question de la retraite.

Nous sommes conscients des impacts considérables qu’une grève engendre sur le quotidien des Québécoises et des Québécois. Mais nous savons que la population n’a plus envie de vivre avec des services publics carencés et continuellement en pénurie de main-d’œuvre.

C’est après 10 h 30 que les services ont repris de manière normale pour le reste de la journée. Les membres du personnel ont assuré les services essentiels. Cependant, le transport scolaire n’était pas disponible ce matin, les parents ont dû pallier au transport scolaire afin de permettre aux élèves de rentrer en classe ce matin.

»Nous espérons donc sincèrement que ce sera suffisant pour faire bouger le gouvernement de manière sérieuse et limiter les désagréments. Mais si le message n’était pas entendu, une deuxième séquence pourrait être exercée, laquelle constituerait le plus grand mouvement de grève qu’ait connu le secteur public depuis 50 ans.»

Éric Beaupré
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