Alors qu’il répète depuis son dernier budget qu’il couvrira les soins dentaires des personnes de 65 ans et plus, rien n’a été précisé dans la mise à jour économique du 21 novembre. Laconiquement, le gouvernement Trudeau se contente de signifier qu’il continue de préparer le lancement du Régime canadien de soins dentaires.

« La moindre des choses aurait été d’élargir l’accès à la prestation dentaire canadienne provisoire aux personnes de 65 ans et plus d’ici la mise en place du régime. Il était déjà ardu pour les personnes aînées de se payer des soins dentaires. La hausse du coût de la vie rend la situation encore plus compliquée », souligne la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.

Des promesses restées lettre morte

La bonification du Supplément de revenu garanti (SRG), promise lors de la campagne électorale de 2021, ne se concrétise pas.

« Il s’agit d’une autre déception pour les personnes de 65 ans et plus qui touchent cette prestation et qui attendent cette bonification depuis plus de deux ans. Les bénéficiaires du SRG vivent avec des revenus en-deçà du seuil de la pauvreté et cette bonification leur donnerait un coup de main pour faire face à l’inflation », explique Mme Tassé-Goodman.

En 2021, le Parti libéral du Canada s’était engagé à bonifier le Supplément de revenu garanti de 500 $ par an pour les personnes de 65 ans et plus qui vivent seules et de 750 $ pour les personnes qui vivent en couple.

Une autre promesse qui se fait attendre, c’est la création d’un crédit d’impôt pour prolongation de carrière. Bien que l’ensemble des partis politiques soient en faveur de cette mesure, cette proposition ne se retrouve pas dans la mise à jour économique.

Finalement, le Réseau FADOQ constate que le gouvernement fédéral continue son entêtement : seules les personnes de 75 ans et plus pourront continuer de profiter d’une bonification de 10 % de la prestation de la Sécurité de la vieillesse.

Des mesures aux effets à long terme

Le gouvernement fédéral a annoncé d’autres mesures dans sa mise à jour économique afin de stimuler la construction de logements abordables, ce qui est souhaitable en pleine crise de l’habitation.

Ce dernier a également proposé quelques mesures afin de faire face aux hausses de prix importantes qui se constatent un peu partout. Il a modernisé le cadre régissant la concurrence, notamment en renforçant les outils et pouvoirs du Bureau de la concurrence du Canada. Il a aussi introduit des mesures pour stimuler la concurrence, particulièrement pour les biens de première nécessité.

Le Réseau FADOQ laisse la chance au coureur, mais l’effet de ces mesures risque d’être évaluable à plus long terme.