Les producteurs agricoles du Centre-du-Québec réclament la protection du territoire et garde-manger québécois

Les producteurs agricoles du Centre-du-Québec réclament la protection du territoire et garde-manger québécois
Mme Christine Schmucki, présidente du Groupe de la Relève agricole du Centre-du-Québec © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Sainte-Brigitte-des-Saults

La Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec a fait état publiquement, dans le cadre d’une conférence de presse tenue mercredi le 23 août dernier, des inquiétudes des producteurs agricoles de la région à l’égard de la protection de leurs terres ainsi que de leurs activités face aux pressions grandissantes de plusieurs projets soutenus en zone agricole par les décideurs politiques, de tous les paliers, par opportunisme en outre passant les plans d’aménagement du territoire.

Les producteurs agricoles du Centre-du-Québec réclament la protection du garde-manger québécois @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

M. Alcide Boisvert Producteur de lait Les Fermes Boisvert à L’Avenir © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

La pression constante sur la zone agricole est plus forte que jamais. La population mondiale ne cesse de croitre atteignant dernièrement plus de 8 milliards d’habitants. Les producteurs agricoles sont les premiers à vivre les effets des changements climatiques sans oublier les tensions géopolitiques grandissantes.

La perte des terres et des activités agricoles

Depuis 1988, le Centre-du-Québec affiche une perte nette de 730,6 hectares de territoire agricole, soit l’équivalent de 1 460 terrains de football. Sans compter que durant les vingt-quatre dernières années, près de 5 000 hectares de la zone agricole centricoise ont été sacrifiés à d’autres usages que l’agriculture (équivalent de 10 000 terrains de football). Bien que cette superficie soit maintenue dans la zone agricole, les usages non agricoles qui s’y font mènent à des problèmes de cohabitation, à la fragilisation du territoire et des activités ainsi qu’à la perte de leur vocation agricole à perpétuité.

Mme Christine Schmucki, présidente du Groupe de la Relève agricole du Centre-du-Québec © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

« Le principal enjeu pour la relève est l’accès aux terres. C’est une difficulté financière, mais également de disponibilité. L’aspirant-relève veut poursuivre l’activité agricole sur le territoire. Il souhaite que quelqu’un lui donne une opportunité d’affaires agricole prospère et dynamique dans le temps. », affirmait Christine Schmucki, présidente du Groupe de la Relève agricole du Centre-du-Québec (GRACQ).

C’est à la ferme maraîchère Cultures de chez nous à St-Brigitte-des-Saults que M. Martin Caron, président général de l’UPA, M. Daniel Habel, président de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec ainsi que Mme Christine Schmucki, présidente du Groupe de la Relève agricole du Centre-du-Québec (GRACQ), ont réaffirmé l’importance de la protection du territoire et des activités agricoles du Centre-du-Québec. Des administrateurs de la fédération régionale, des membres des syndicats locaux et spécialisés ainsi que quelques producteurs de la région s’y étaient également rassemblés afin de venir en appui aux propos émis durant la rencontre.

M. Daniel Abel, président de l’UPA Centre-du-Québec © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

« La LPTAA est un véritable succès de politique publique. Elle a permis de préserver les sols propices à une agriculture diversifiée et d’éviter de gérer de façon rationnelle le dézonage tous azimuts de superficies protégées pour répondre aux autres besoins de la société. Cette réussite, qui dure depuis 45 ans, doit être renforcée et non pas diluée. La pression constante sur la zone agricole commande notamment une plus grande exemplarité de l’État dans toutes ses décisions d’aménagement et l’intégration, en toutes circonstances, du principe de « zéro perte nette », soit le maintien des superficies agricoles et des superficies forestières productives de même qualité, tant pour les projets à venir que pour ceux en cours », s’est exprimé M. Martin Caron, président général de l’Union des producteurs agricoles.

Au cours des dix dernières années, la valeur commerciale des terres agricoles a augmenté de 9 % en moyenne chaque année au Centre-du-Québec selon Financement agricole Canada. Les producteurs agricoles doivent donc s’endetter de plus en plus pour acquérir les terres disponibles. L’avenir du secteur agricole, tant régional que provincial, dépend de la capacité de la nouvelle génération à accéder aux terres agricoles pour pratiquer leur métier.  Aujourd’hui, cet accès est difficile, voire même impossible dans certains cas.

Mme Christine Schmucki, présidente du Groupe de la Relève agricole du Centre-du-Québec © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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