L’ex-enseignant Marc Gignac acquitté d’accusations d’agression sexuelle envers une ancienne élève

L’ex-enseignant Marc Gignac acquitté d’accusations d’agression sexuelle envers une ancienne élève
L'ex-enseignant Marc Gignac acquitté d'accusations d'agression sexuelle @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Marc Gignac s’est présenté devant l’honorable juge Conrad Chapdelaine vendredi dernier pour connaître la décision du juge à la fin de son procès. L’ex-enseignant d’anglais à la retraite était accusé d’agression sexuelle pour des faits allégués remontant à 1996 sur une étudiante de 16ans au moment des faits allégués Marc Gignac a été acquitté de trois des chefs d’accusation au palais de justice de Drummondville et a plaidé coupable dans un autre dossier.

Au terme de son procès, représenté par son avocat, Me Jasmin Laperle, l’accusé Marc Gignac a été déclaré non coupable au palais de justice de Drummondville des événements et des agressions allégués pour lesquels il était jugé, et qui remontaient à près de 30 ans.

L’ex-enseignant drummondvillois, Marc Gignac, a été acquitté d’une de trois chefs accusations d’agression sexuelle envers une ancienne élève qu’il aurait rencontrée, selon la version soutenue par la plaignante, dans un bar où elle l’accusait de l’avoir agressée. Selon la version rapportée par la plaignante, à l’époque, l’ex-enseignant aurait invité celle-ci à le suivre lors d’une soirée passée dans un bar. Dans cet endroit, non loin du bar, il aurait commis les gestes et infractions à caractère sexuel qui lui étaient alors reprochés.

Lors du procès, l’avocat de la défense, Me Jasmin Laperle, a mis en évidence quelques contradictions dans le témoignage de la plaignante, des faits qui remontaient à près de trente ans. L’accusé, Marc Gignac, avait toujours nié les faits et les agressions qui lui étaient reprochés. Il avait répondu aux accusations et évoqué des détails importants, faisant témoigner une amie qui l’accompagnait, laquelle a corroboré plusieurs éléments et détails présentés par la défense.

Un témoin des événements est venu corroborer les faits et soutenir la version de l’accusé, affirmant qu’il ne pouvait pas avoir agressé la plaignante, ou même allégué, puisqu’il n’était pas au bar mentionné par celle-ci à l’heure où les faits se seraient produits selon la plaignante.

Comme l’a précisé l’honorable juge Conrad Chapdelaine, le témoin est apparu comme une femme déterminée, ouverte et spontanée. Elle n’a aucunement été ébranlée lors du contre-interrogatoire. Il y avait également des points de repère pour appuyer ses affirmations. Selon le tribunal, le témoin est apparu comme une témoin crédible et fiable.

L’accusé, Marc Gignac, a catégoriquement nié les faits et les agressions, affirmant qu’il s’était rendu au bar comme à son habitude dans le but de jouer au billard, et qu’il avait quitté l’endroit où la présumée agression aurait eu lieu. « J’ai quitté cet endroit très tôt pour me rendre dans un autre bar avec une amie », a-t-il déclaré, confirmé par le témoignage de cette dernière lors du procès.

Lors des plaidoiries, Me Jasmin Laperle, avocat de la défense, a longuement plaidé sur les versions données et la précision des détails, admettant quelques lacunes et contradictions de son client sur des éléments périphériques des faits et agressions reprochés, mais qui ne remettaient en rien la crédibilité et la version de l’accusé concernant des faits remontant à plus de trente ans.

Le juge a acquitté l’accusé des chefs 3, 4 et 5 dans un jugement de 9 pages rendu en présence de l’accusé. C’est à l’issue du procès et de la période de délibération que l’honorable juge Conrad Chapdelaine a prononcé un verdict d’acquittement en faveur de l’ex-enseignant Marc Gignac pour l’accusation et les événements allégués en 1996.

Dans sa décision, le juge a souligné que la preuve présentée en défense apparaissait cohérente et vraisemblable, tout en tenant compte de la preuve présentée par la poursuite. Le juge estime qu’un doute raisonnable subsiste sur l’identité de la personne qui aurait agressé la plaignante, et l’accusé doit bénéficier de ce doute raisonnable. Le juge a précisé qu’en droit criminel, la probabilité qu’un crime ait pu être commis ne suffit pas pour déclarer quelqu’un coupable. Il faut avoir une certitude morale et établir la culpabilité hors de tout doute raisonnable, ce qui impose un lourd fardeau à la poursuite.

Ainsi, vu cette conclusion, il n’est pas nécessaire d’examiner en détail le témoignage de la plaignante ni les circonstances dans lesquelles elle a fait sa dénonciation. Il suffit de mentionner que lorsque la culpabilité d’une personne repose sur la déposition d’un seul témoin, la fiabilité de son témoignage devient cruciale, surtout s’il traite d’un événement qui serait survenu il y a 27 ans, alors que cette personne était sérieusement intoxiquée par l’alcool. Pour ces motifs, l’honorable juge Conrad Chapdelaine a acquitté Marc Gignac des chefs d’accusation 3, 4 et 5 tels que portés.

Cependant, l’accusé de 64 ans était également confronté à d’autres accusations d’infractions à caractère sexuel. Celles-ci auraient été commises, cette fois, lors de relations avec une autre adolescente, alors qu’il était également enseignant.

Marc Gignac a entretenu une « relation inappropriée » pendant quelques années avec une autre adolescente et étudiante alors qu’il était enseignant à l’école secondaire Marie-Rivier.

Selon les informations obtenues, l’accusé n’était pas l’enseignant de l’adolescente à l’époque et durant la période, visée par les accusations.

Pour ces infractions, l’accusé a choisi de plaider coupable. Ainsi, l’honorable juge Conrad Chapdelaine a reçu et accepté les plaidoyers et rendra son verdict en septembre prochain, date à laquelle l’accusé sera présent pour connaître la sentence qui lui sera imposée.

Éric Beaupré
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