L’installation d’un défibrillateur portatif (DEA) arrive après la mort d’un collègue pour des employés de l’ONF

L’installation d’un défibrillateur portatif (DEA) arrive après la mort d’un collègue pour des employés de l’ONF
| © Photos Éric Beaupré. Tous les droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Richard Lenoue, 52 ans, est décédé dans son milieu de travail, à l’ONF le lundi 17 décembre. Bien que cet événement ne vise pas une entreprise de Drummondville, un travailleur d’ici pourrait être victime d’un décès dans son milieux de travail et un DEA pourrait faire une grande différence entre la vie et la mort.

Et si Richard Lanoue avait été l’un de vos employés ou collègue?

C’est avec grande tristesse que les employés de l’Office national du film (ONF) ont vécu la mort d’un de leur collègue de travail de 52 ans, en direct lundi dernier.

Les collègues de m Richard Lanoue ont tout mis en œuvre durant près de 20 minutes pour offrir une chance de survivre suite à ce malaise, un défibrillateur aurait donné 50% plus de chance à M. Lenoue ou toute personne victime d’un malaise ou ACR en entreprise.

L’appareil qui avait été demandé a de nombreuse reprise par les employés jugeant l’appareil accessible et peu dispendieux n’arrivera qu’à la suite du décès de l’un des leurs constate tristement les employés touchés

L’ONF décide vraisemblablement pour ne pas dire ironiquement au lendemain décès de monsieur Lenoue d’installer des Défibrillateur externe automatisé (DEA) et d’offrir la formation de quelques heures qui feront possiblement la différence pour un autre. Mince consolation la mort de monsieur Lanoue connu et apprécié de ses collègues ne sera pas que source de déception et tristesse, après la colère l’arrivée prochaine de défibrateurs sera une mince consolation pour les travailleurs.

Un outil simple à utiliser, accessible et disponible à peu de frais

Les employés touchés par la perte d’un collègue lancent un message: n’attendez pas de vivre la mort en milieux de travail pour rendre disponible le défibrillateur en entreprise, ce n’est pas une obligation mais, combien de collègues se cotisent pour une machine a café? Pour une activité?

Un défibrillateur pourrait assurément faire la différence et sauver une vie à peu de frais. N’attendez pas le pire moment pour offrir le meilleur outil de survie à vos employés.

Suite à ce malheureux incident, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) pose la question: était-ce évitable?

Est-ce que la présence d’un défibrillateur aurait pu sauver la vie cet employé. C’est la question que se pose le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente les employés techniques et cléricaux de l’ONF.

«Quand l’employé en question a été pris d’un malaise cardiaque et s’est effondré, un appel au 911 a été logé. Le répondant a demandé s’il y avait un défibrillateur ; et malheureusement, il n’y en avait pas. Le travailleur a succombé à son malaise, malgré les efforts incroyables de ses collègues qui ont tenté les manœuvres de réanimation», d’expliquer Chantal Bourgeois, conseillère syndicale au SCFP.

Pourtant, cela fait plus de quatre ans que des employés réclament des défibrillateurs.

Selon la conseillère, des demandes en ce sens ont été faites à maintes reprises auprès des représentants patronaux, mais la direction de l’ONF a toujours refusé.

Bien qu’aucune loi relative à la santé-sécurité au travail n’oblige l’employeur à se procurer des défibrillateurs, la conseillère syndicale croit que la présence d’un de ces appareils aurait pu changer le destin de cet employé.

Le président du syndicat des techniciens trouve inconcevable qu’il n’y ait pas de normes obligatoires à respecter en matière de présence de défibrillateur dans les lieux de travail.

«

C’est triste que l’employeur ait choisi de ne pas se procurer de défibrillateur. C’est encore plus triste qu’aucune règle ne l’oblige à le faire.  La règle, c’est qu’il n’y a pas de règle. On impose des extincteurs, des gicleurs pourtant il n’y a rien qui force un employeur à s’équiper d’un défibrillateur. C’est aberrant!

»

Luc Léger – Président du Syndicat général du cinéma et de la télé SGCT-SCFP 4835.

M. Léger espère que la mort de son collègue ne sera pas vaine. Il souhaite qu’il y ait un débat sur cet enjeu de santé-sécurité pour éviter que ne se reproduise ce dont ses collègues et lui ont été témoins lundi dernier.

 

 

 

Éric Beaupré
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