Maison d’hébergement rue Elvin : les promoteurs du projet déplorent le vote défavorable envers le projet d’habitation

Maison d’hébergement rue Elvin : les promoteurs du projet déplorent le vote défavorable envers le projet d’habitation
Maison pour le projet de Maison d’hébergement rue Elvin à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’Office d’habitation Drummond, Innov-Habitat Drummond et la Maison Habit-Action déplorent le vote défavorable du conseil municipal de la Ville de Drummondville, le 13 novembre dernier, concernant l’implantation d’une maison d’hébergement de seconde étape sur la rue Elvin. Au regard des besoins dans la région, ils demeurent convaincus de la pertinence de cette ressource à Drummondville et s’engagent ainsi à œuvrer rapidement à la relocalisation du projet.

Après qu’une majorité d’élus du conseil municipal et de citoyens résidant dans le secteur concerné par le projet se soient opposés à celui-ci, le regroupement a tenu à commenter par voie de communiqué transmis aux médias la décision des élus et citoyens qui se sont opposés au projet tel que présenté.

En effet, lors du dernier conseil municipal, les conseillers et conseillères ont dû se prononcer sur l’avenir du projet tel que présenté, 7 votes contre la proposition pour 4 votes en faveurs de la proposions présenté. Selon l’avis de la majorité des conseillers et des citoyens présents, l’endroit semblait mal choisi dans un premier temps, comme l’ont rappelé tour à tour les conseillers et conseillères qui se sont opposés à la résolution.

Monsieur Alexandre Desbiens, Daniel Pelletier, Mario Sévigny, Catherine Lassonde et Jean-Philippe Tessier ont précisé avoir pris le temps d’analyser le projet. Essentiellement, les conseillers ont admis que le projet avait été proposé rapidement et qu’il était plutôt l’occasion d’évaluer ce type de projet dans son ensemble. Sans toutefois mettre une croix définitive sur ce type de projet, ils ont voté majoritairement en faveur de retourner à la planche à dessins et de revoir le projet.

Les conseillers ont également rappelé, comme l’ont avancé de nombreux citoyens, que les services de proximité nécessaires à la clientèle visée étaient trop loin : l’épicerie, le centre d’emploi ou l’aide à l’emploi se trouvent en effet loin du quartier choisi, tout comme l’absence de transport en commun accessible pour eux. L’absence de plan B et la mise en place rapide d’un tel projet n’ont pas passé la barre de l’acceptabilité sociale, comme l’a rappelé le conseiller Alexandre Desbiens ainsi que certains autres conseillers et la majorité des citoyens présents lors des différentes rencontres.

Le manque de consultation et l’avancée rapide du projet ont donc soulevé la résistance et l’opposition au projet, qui a finalement été refusé, décision qui a mis fin au projet tel que présenté.

De son côté, la mairesse Madame Stéphanie Lacoste, lors du conseil, a évoqué le recul pour le projet, et le conseiller Yves Grondin a souligné qu’il y avait probablement autant de raisons différentes les unes que les autres de dire non à ce projet. Une des raisons, exprimée par le conseiller Grondin, était l’attitude des citoyens lors des échanges, a fait valoir M. Grondin, visiblement exaspéré par quelques agissements et comportements des citoyens qui ont manifesté leur mécontentement lors des échanges. Le conseiller a rappelé : « Moi, je pense que les jeunes qui devraient aller rester chez vous ne méritent pas d’avoir des voisins comme vous autres », c’est la raison pour laquelle il s’est d’ailleurs opposé au projet, a précisé le conseiller en se ralliant à la majorité.

Selon des informations obtenues et rapportées au Vingt55, d’autres suggestions avaient été proposées. Ainsi, le 77 Brock, une résidence privée pour aînés, ou encore un autre endroit tout aussi indiqué sur le boulevard Lemire, également actuellement disponible, aurait pu et du être étudié. Plusieurs options auraient également pu être envisagées selon l’avis des citoyens et des conseillers rencontrés par le Vingt55. Ils estiment que le projet aurait dû être mieux évalué avant d’être mis en œuvre.

Ce refus suscite toute une surprise alors que le projet sur la table s’inscrit en ligne droite avec les orientations et les objectifs de la Politique de l’habitation de Drummondville, ont commenté le regroupement qui était en faveur du projet en réponse à ce refus des conseillers et citoyens.

Cette opposition et décision soulèvent des inquiétudes sur les répercussions que pourrait avoir cette décision dans un contexte de crise du logement et d’augmentation fulgurante de l’itinérance et ce, partout au Québec, précise le communiqué signé par M. David Bélanger, Directeur général de l’Office d’habitation Drummond et Mme Maryline Cayer, directrice administrative de l’Auberge du Cœur Habit-Action.

Même s’il s’agit d’un important pas en arrière, de l’avis des responsables et instigateurs du projet, tous les efforts seront déployés en vue d’assurer la concrétisation du projet qui vise l’ouverture d’une maison d’hébergement de seconde étape destinée aux jeunes adultes en situation précaire âgés de 18 à 30 ans, mentionne le communiqué tout en précisant que ces jeunes ne parviennent actuellement pas à se loger en appartement au terme de leur séjour en maison de première étape à Habit-Action. Les jeunes adultes profitent de leur passage en seconde étape pour consolider leur projet de vie avec le soutien d’intervenants sociaux au besoin.

Ce projet demeure prioritaire et essentiel pour la communauté. « Nous avons un projet concerté, structurant et le financement nécessaire pour le réaliser. Il ne manque maintenant que la maison », soutient David Bélanger, directeur général de l’Office d’habitation Drummond.

Les travaux pourront reprendre dès que les représentants de la Ville de Drummondville auront communiqué le ou les quartiers où ils estiment qu’il est plus acceptable d’implanter une telle ressource.

Le regroupement tient à rappeler par voie de communiqué que Drummondville compte déjà trois ressources d’hébergement de type « seconde étape » implantées dans différents quartiers résidentiels. Les ressources existantes démontrent les bienfaits de cette approche, en plus de confirmer le maintien de la quiétude du voisinage dans les quartiers où celles-ci sont établies.

« En deuxième étape, ce sont de jeunes adultes volontaires et autonomes, qui ont tout ce qu’il faut pour réussir, qui sont prêts à intégrer la vie quotidienne et qui ont simplement besoin d’un toit et de conditions favorables pour vivre une réussite solide », mentionne Maryline Cayer, directrice administrative de l’Auberge du Cœur Habit-Action. « Nous croyons fortement que ces jeunes méritent le soutien, l’accueil et un milieu propice pour acquérir l’autonomie et la dignité que tous méritent. »

« Ce projet s’inscrit dans la volonté d’améliorer les conditions et l’accessibilité au logement des personnes à revenus plus modestes », a exprimé David Bélanger, Directeur général de l’Office d’habitation Drummond.

Malgré une première décision défavorable du conseil municipal, plusieurs partenaires continuent d’appuyer le projet précise le regroupement. Nous restons dévoués à répondre aux besoins de cette clientèle et, en ce sens, nous travaillons déjà sur la relocalisation du projet. »

Selon des informations obtenues et rapportées au Vingt55, d’autres suggestions avaient été proposées @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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