Meurtre de Roland Baker: «Mort violente avant d’être démembré» conclu la pathologiste

Meurtre de Roland Baker: «Mort violente avant d’être démembré» conclu la pathologiste
| © Photo Éric Beaupré. Tous les droits réservés.

DRUMMONDVILLE

«La victime, Roland Baker, a été frappée avec une force importante à la tête, à l’aide d’un objet contondant, un bâton de baseball ou un objet de cet acabit avant que le corps soit mutilé et démembré», voilà les conclusions de la docteure et pathologiste judiciaire, Liza Boucher.

Le rapport sur l’examen du corps ne laisse aucun doute sur la violence de l’agression qu’a subi la victime avant d’être démembrée et placée dans un réfrigérateur.

Les blessures à la tête étaient telles qu’une partie du cerveau était visible par l’une des plaies.

De nombreuses fractures à la tête également et des blessures contondantes au visage, au corps et aux mains ont également été démontrées en preuve par la pathologiste judiciaire.

Les blessures et les coupures aux mains et aux doigts laissent présumer que Roland Baker a tenté de se défendre contre son agresseur, tout comme une importante plaie à l’abdomen.

«Celles-ci ont été causées par un objet contondant, un couteau ou autre objet tranchant», a laissé savoir Liza Boucher lors de son témoignage.

Le corps violenté a été démembré et mis dans deux sacs

Le corps a été démembré à l’aide d’une scie et/ou d’un objet tranchant. Le tronc de M. Baker était emballé dans un sac distinct.

La tête, les bras et les jambes dans un autre sac et le tout enveloppé dans des draps et enveloppé dans une toile de plastique attachée vulgairement avec du ruban adhésif.

Selon les résultats des analyses, Baker était déjà décédé quand le corps a été démembré.

Un témoignage précis sur les nombreuses blessures de la victime

Le témoignage de la pathologiste ne laisse aucun doute quant aux derniers moments de la victime. Plusieurs marques au corps et membres ont été causées par un objet tel un bâton de baseball, un pic, un couteau et/ou une scie.

Des contusions et des plaies importantes ont été remarquées aussi sur l’abdomen de M. Baker. Une coupure au bas du ventre a été faite par son agresseur.

Pagé a suivi avec beaucoup d’intérêts les explications de la pathologiste, étudiant sur les écrans tous les détails sur les très nombreuses blessures retrouvées sur le corps de la victime.

L’ex-conjointe de Pagé témoigne également

L’ex-conjointe de Felix Pagé est venue témoigner en avant midi.

Elle a été interrogée par la procureure de la couronne Me Magali Bernier, sur ses fréquentations avec l’accusé et M.Baker.

Son témoignage a permis d’apprendre qu’elle entretenait une relation tumultueuse et que la jalousie de part et d’autre minait la relation du couple, comme l’ont démontré plusieurs textos mis en preuve.

La consommation de stupéfiants et la relation tumultueuse au cours des trois ans d’union ont eu raison de leur couple qui s’était séparé quelque mois avant les événements reprochés à Pagé.

En mai 2017 celle-ci venait tout juste de réapparaître dans la vie de Pagé, soit quelques jours avant la mise en accusation de l’accusé le 21 ou le 22 mai, selon sa mémoire.

Contre-interrogé par Me Burelle à la défense, celle-ci a démontré des signes d’impatience, ce qui n’a pas empêché Me Burelle de compléter le contre-interrogatoire.

La témoin a fait savoir ne pas avoir eu connaissance des projets ni des intentions de Pagé, ni même des relations qu’il (Félix) entretenait avec la victime, sinon qu’il devait faire un contrat de démolition chez Roland Baker, voisin qu’elle n’avait vu qu’une fois ou deux sans plus.

Le procès de Félix Pagé se poursuit le jeudi 10 janvier à 9 h 30 au palais de justice de Drummondville. D’autres témoins experts sont attendus pour cette journée du procès.

 

Éric Beaupré
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