Négociation dans le secteur public : le Front commun n’acceptera pas des « CAQahuètes » et interpelle la ministre Lebel

Négociation dans le secteur public : le Front commun n’acceptera pas des « CAQahuètes » et interpelle la ministre Lebel
Des membres du Front commun interpellent la ministre Lebel. Crédit photo : Pascale Leclair-Gingras. Tous droits réservés

DRUMMONDVILLE

Des membres du Front commun des régions de la Montérégie, du Centre-du-Québec et de la Mauricie ont rendu visite à la ministre Lebel dans sa circonscription en déposant une montagne de « CAQahuètes » pour lui rappeler que son offre est plus qu’insuffisante.

Des membres du Front commun interpellent la ministre Lebel. Crédit photo : Pascale Leclair-Gingras. Tous droits réservés

« Par ce geste, nous avons voulu nous assurer que la ministre comprenne bien le message ; l’offre de son gouvernement aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public ne passe tout simplement pas ! Les augmentations de salaire proposées ne couvriraient même pas l’inflation anticipée et nous appauvriraient. Nous n’accepterons jamais ça, surtout pas après tous les efforts qu’on nous a demandés pendant la pandémie », ont lancé d’une seule voix les porte-parole du Front commun, Pascale Leclair-Gingras de l’APTS et Pascal Bastarache de la CSN.

En effet, la dernière offre salariale du gouvernement de 10,3 % sur cinq ans est bien inférieure à l’inflation réelle et prévue. La mise à jour économique du 7 novembre dernier a d’ailleurs confirmé que l’offre salariale d’octobre 2023 est encore pire que celle de décembre 2022. L’appauvrissement sur cinq ans des travailleuses et des travailleurs du secteur public passerait de 7,4 % à 7,8 %. En 2022, l’inflation a été trois fois plus élevée que ce que prévoyait le gouvernement et en 2023, elle sera au moins deux fois plus élevée.

Rappelons qu’en plus de se faire offrir un appauvrissement, les travailleuses et les travailleurs des services publics accusent un retard salarial de 11,9 % par rapport aux autres salariés québécois. Et dans un contexte où il n’est pas rare de voir des règlements salariaux records, avec des hausses salariales de 5 % ou du 6 % par année dans le secteur privé, l’écart se creusera encore.

Le Front commun a annoncé la tenue de trois journées complètes de grève les 21, 22 et 23 novembre prochains, à moins d’en arriver à une entente d’ici là, tant au niveau des conditions de travail et de pratique que salariales.

Éric Beaupré
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