Après une vague de vols de catalyseurs sur des véhicules automobiles, et en particulier de celui du modèle Santa Fe, des voleurs ont ciblé, cette fois, les catalyseurs d’autobus scolaires.

« C’est dans la nuit du 14 au 15 juin que les voleurs auraient réussi à s’emparer de neuf catalyseurs », a confirmé la sergente Audrey-Anne Bilodeau, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Facilement accessibles, une valeur de revente de sa principale composante évaluée à plus de 30 000 $ l’once

Selon les informations obtenues par le Vingt55 et confirmées par les autorités, les individus ont réussi à s’emparer d’une série de catalyseurs d’autobus. C’est un employé qui a constaté que des voleurs avaient ciblé les autobus de l’entreprise, située en bordure de l’autoroute, pour commettre leurs méfaits et les vols.

Le prix du rhodium a triplé depuis le début de l’été 2020, atteignant plus de trente mille dollars l’once, soit près de mille dollars le gramme, selon un chimiste consulté par le Vingt55.

« Ce n’est pas tant pour la revente du catalyseur lui-même que les voleurs s’emparent de cette pièce de véhicule », avance le chimiste en entrevue au Vingt55, « mais plutôt pour le rhodium qu’il contient. C’est actuellement l’un des éléments les plus rares et convoités de la planète. Le palladium et la platine sont aussi des éléments recherchés, autant au Québec qu’à l’international », ajoute le spécialiste des métaux. « Les revendeurs ont un marché très vaste pour écouler et revendre le métal, qui nécessite beaucoup moins de place que le catalyseur complet », a-t-il conclu.

L’enquête se poursuit à Drummondville

La porte-parole de la Sûreté du Québec a précisé que les policiers ont ouvert un dossier de méfaits à la suite du vol de catalyseurs de l’entreprise drummondvilloise spécialisée dans la fabrication d’autobus scolaires. L’enquête se poursuit, mais les autorités ne peuvent confirmer si des suspects ou des indices ont été laissés par les voleurs.