Première de dix journées de grève des travailleuses des CPE de la Mauricie et du Centre-du-Québec

Première de dix journées de grève des travailleuses des CPE de la Mauricie et du Centre-du-Québec
Centres de la petite enfance Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Mauricie et du Centre-du-Québec

Dans le cadre de la première de dix journées de grève adoptées par les syndicats de CPE affiliés à la CSN, les travailleuses et travailleurs de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec manifestent aujourd’hui, vendredi 24 septembre à Trois-Rivières pour accroître la pression sur le gouvernement dans le cadre des négociations entourant le renouvellement de leurs conventions collectives.

« Le manque de main-d’œuvre est criant dans les CPE de la région et, malheureusement, les offres déposées par le gouvernement à ce jour sont nettement insuffisantes pour renverser cette tendance et assurer la pérennité du réseau », déplore François Enault, 1er vice-président du comité exécutif de la CSN.

Les 11 000 travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN piaffent d’impatience alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois et que la situation continue de s’empirer sur le terrain. Pendant ce temps, non seulement le gouvernement n’offre aucune solution concrète pour résoudre les problèmes de surcharge de travail et les difficultés de recrutement et de rétention du personnel, mais il fait des demandes de reculs qui ne feront qu’aggraver la situation.

« Nos membres dans la région ont voté en faveur de la grève à 98 %. Ça démontre bien à quel point ils sont au bout du rouleau, explique Suzy Gaillardetz, présidente du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs en CPE du Cœur du Québec-CSN. Le gouvernement Legault doit arriver avec des offres raisonnables plutôt que d’essayer de presser le citron encore plus et de risquer de pousser vers la sortie les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras ».

Des demandes raisonnables

Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d’emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l’heure au maximum de l’échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu’elles ont la même formation collégiale.

Les représentants syndicaux demandent également des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont ceux à besoins particuliers, ainsi que le respect en tout temps des ratios pour la sécurité des tout-petits. Elles veulent aussi du temps pour la préparation du dossier de l’enfant et pour la gestion de la cuisine.

L’important ce n’est pas de donner beaucoup de temps et d’argent, l’important c’est de donner, tout simplement.

Éric Beaupré
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