Près du tiers des propriétaires de petites et moyennes entreprises craignent de ne pas survivre à la deuxième vague

Près du tiers des propriétaires de petites et moyennes entreprises craignent de ne pas survivre à la deuxième vague
© Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Canada

Selon un sondage mené par KPMG LLP, près du tiers soit 31 % des propriétaires ou dirigeants de petites et moyennes entreprises au Canada craignent de ne pas avoir les capitaux nécessaires pour passer à travers une deuxième vague de COVID-19 si l’économie s’effondre, selon un récent sondage réalisé par KPMG au Canada. Plus de la moitié (54 %) admettent qu’ils consacrent actuellement tous leurs efforts à leur survie.

« Nous sommes à un moment charnière qui pourrait propulser ou détruire de nombreuses petites et moyennes entreprises », déclare John Cho, associé et leader des Services-conseils transactionnels chez KPMG. « Ces entreprises sont l’épine dorsale de l’économie canadienne et, jusqu’à présent, nous avons vu quelques cas d’insolvabilité. Mais les inquiétudes concernant une deuxième vague qui mènerait à une autre fermeture font qu’un répondant sur quatre envisage sérieusement de quitter son entreprise.

« Tandis que l’incertitude économique provoque beaucoup d’angoisse chez les entrepreneurs, dont plus de la moitié essayent simplement de survivre, il y a aussi un autre groupe de propriétaires qui se sont bien positionnés pendant la pandémie et qui y voient une opportunité de développer leur entreprise soit à l’interne, soit en achetant des actifs en difficulté ».

Principales conclusions du sondage :

Parmi les propriétaires ou dirigeants de petites et moyennes entreprises, 31 % s’inquiètent de ne pas avoir de liquidités suffisantes ou un accès à du financement pour survivre à une deuxième vague de COVID-19. En outre, 11 % des répondants ont déclaré qu’ils ne disposaient pas de liquidités suffisantes ou d’un accès au financement dans un avenir proche.

Une proportion de 54 % disent que leur « priorité immédiate est la survie ».

Près de 40 % d’entre eux craignent de ne pas se remettre des séquelles économiques de la pandémie.

Près d’un répondant sur quatre (23 %regrette de ne pas avoir vendu son entreprise plus tôt, et un nombre presque égal (24 %) cherche à vendre en raison des coûts plus élevés et des difficultés accrues liées à la gestion et à la protection de ses employés pendant la pandémie.

Parmi les répondants, 29 % considèrent la pandémie comme une occasion de développer leur entreprise, soit à l’interne, soit par le biais d’acquisitions.

En tout, 30 % se disent qu’ils s’en sortent mieux ou bien mieux que leurs concurrents et près du quart (23 %) disent que leur situation est pire ou bien pire.

« La pandémie a secoué les perspectives des propriétaires d’entreprises dans ce pays, ajoute M. Cho. Un entrepreneur sur quatre regrette de ne pas avoir vendu son entreprise plus tôt, et le même nombre cherche maintenant à la vendre en raison des défis complexes et des coûts que la pandémie entraîne pour ses activités ».

Cependant, la pandémie présente aussi des perspectives de croissance, affirme M. Cho. Vingt-neuf pour cent des entrepreneurs canadiens déclarent avoir l’intention de développer leur entreprise en achetant un concurrent, un fournisseur ou en se diversifiant dans un autre secteur. « Si les sept derniers mois ont entraîné de nombreuses perturbations dans notre économie, les entreprises qui avaient investi dans la technologie numérique avant la pandémie – ou qui l’ont fait rapidement lorsqu’elle a frappé – voient de réelles possibilités de croissance pour l’avenir. Ces entreprises sont susceptibles d’être les principaux moteurs de notre relance économique. »

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De grands changements à venir

Le passage au numérique n’a jamais été aussi important. Près de huit entrepreneurs sur dix (78 %) pensent qu’il faut prendre le virage numérique, sans quoi il n’y a pas de survie possible. Jusqu’à présent, la COVID-19 a poussé près des deux tiers (64 %) à adopter les technologies numériques et émergentes.

Or, près des trois quarts (73 %) des propriétaires qui veulent se retirer dans les cinq prochaines années disent qu’ils n’ont pas l’énergie, la volonté, le désir ou la technologie nécessaires pour mener leur entreprise vers cette nouvelle réalité causée par la pandémie.

« La pandémie a mis en évidence à quel point les investissements dans la technologie numérique sont essentiels, non seulement pour survivre, mais aussi pour bien se positionner à long terme », déclare Yannick Archambault, associé et leader, Bureau de gestion familiale de KPMG Entreprise au Canada.

« Les propriétaires de petites et moyennes entreprises au Canada doivent évaluer leurs propres désir et engagement à l’égard des investissements technologiques nécessaires pour assurer leur compétitivité à l’avenir. Si vous aviez pris une longueur d’avance, il est peut-être temps de penser à tirer parti de ces investissements pour étendre votre empreinte en acquérant des concurrents qui n’ont pas voulu ou pu faire de même. »

Il conseille par ailleurs aux propriétaires qui n’ont ni la volonté ni les moyens d’investir d’envisager de vendre leur entreprise ou de la céder à quelqu’un qui a la vision nécessaire pour la mener vers cette nouvelle réalité.

« Le problème, c’est que 46 % des propriétaires ne savent plus ce que vaut leur entreprise en raison des effets de la COVID-19 », explique M. Archambault. Il ajoute que cette proportion augmente parmi ceux qui planifient officiellement vendre leur entreprise dans les deux prochaines années, puisque 54 % d’entre eux disent n’en avoir aucune idée.

Autres faits saillants du sondage :

Parmi les répondants, 78 % déclarent que ceux qui ne se préparent pas maintenant aux nouvelles réalités numériques ou à la nouvelle économie seront laissés pour compte.

Une proportion de 64 % affirment que la COVID-19 les a poussés à explorer et à adopter les technologies numériques et émergentes.

Parmi ceux qui veulent se retirer dans les cinq prochaines années, 73 % disent qu’ils n’ont pas l’énergie, la volonté, le désir ou la technologie nécessaires pour mener leur entreprise vers cette nouvelle réalité causée par la pandémie, mais qu’ils n’ont pas de plan officiel.

Plus de deux répondants sur cinq (44 %) ont profité des programmes d’aide gouvernementaux qui ont été mis en place dans les premières phases de la pandémie.

Près du quart (24 %) dépendaient des fonds publics pour se maintenir à flot et assurer leur succès de leur entreprise à long terme.

À propos du sondage de KPMG sur la transition des entreprises en temps de pandémie

KPMG a interrogé 500 petites et moyennes entreprises canadiennes entre le 17 et le 24 septembre, lorsque les cas de COVID-19 ont refait surface au Canada. Le sondage en ligne auprès des propriétaires et dirigeants d’entreprises a été réalisé par le premier panel de recherche en ligne de Delvinia, AskingCanadians. Quarante-six pour cent des répondants sont âgés de 55 ans et plus et 38 % sont des femmes. Trente pour cent ont déclaré des revenus annuels inférieurs à 500 000 dollars, 26 % ont des revenus compris entre 500 000 et 5 millions de dollars, 23 % ont des revenus compris entre 5 et 20 millions de dollars, 10 % ont des revenus compris entre 20 et 100 millions de dollars, et les 10 % restants ont déclaré des revenus de 100 millions de dollars.

Éric Beaupré
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