Procès pour agression sexuelle : ‘Il était devenu un ami, une personne en qui j’avais confiance’, affirme la plaignante

Procès pour agression sexuelle : ‘Il était devenu un ami, une personne en qui j’avais confiance’, affirme la plaignante
L'accusé Jean Cédrick Ah Ting @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le procès de Jean Cédrick Ah Ting, qui s’est ouvert au Palais de justice de Drummondville, procès prévu sur deux jours. L’accusé fait face à un chef d’accusation d’agression sexuelle contre une femme avec laquelle il avait établi un lien d’amitié et de confiance.
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Les faits et agressions allégués remontent à mars 2022, la plaignante a témoigné, à l’ouverture du procès, avoir été agressée sexuellement dans son appartement par Jean Cédrick Ah Ting, qu’elle avait alors invité chez elle. « C’était un ami, une personne avec qui j’avais un lien de confiance, » a expliqué la jeune femme. Durant son témoignage, elle a décrit avec précision comment l’accusé, sous prétexte de partager des informations importantes liées à son travail, aurait profité de leur rencontre pour l’agresser.

La présumée victime a relaté qu’au cours d’une première rencontre amicale, l’accusé aujourd’hui âgé de 30 ans s’était comporté correctement. Toutefois, une deuxième rencontre a rapidement tourné au vinaigre, l’accusé ayant affirmé qu’il souhaitait lui faire part de son attirance pour ses seins, avant de l’agresser une première fois. Selon son récit, Ah Ting l’aurait alors poussée sur le divan pour ensuite, et toujours selon sa version, l’agresser, y compris par des tentatives de pénétration, malgré ses résistances répétées alors que la jeune femme affirme avoir insisté à de nombreuses reprises pour qu’il s’arrête et qu’elle ne consentait pas à cette relation.

Face à l’insistance de l’accusé, et refus de la jeune femme la situation aurait encore dégénéré. Ah Ting aurait cherché à contraindre la jeune femme à une relation sexuelle non protégée. Elle a pu mettre fin à cette agression après avoir menacé de mordre l’accusé pendant une tentative de fellation forcée.

La plaignante a partagé ses craintes de dénoncer les faits, craignant des représailles de la part de Ah Ting. Elle s’est finalement résolue à porter plainte après en avoir discuté avec son conjoint et ses parents, et devant la gravité des gestes qu’il aurait commis.

Le contre-interrogatoire mené par Me Elizabeth Croteau a révélé que la plaignante avait fourni des informations supplémentaires dans une deuxième déclaration. Cette déclaration comprenait une version modifiée des faits et des éléments non mentionnés lors de sa première déposition auprès des enquêteurs. La plaignante a justifié ces omissions par sa nervosité, expliquant ne pas avoir été sûre d’avoir communiqué tous les détails importants relatifs aux événements ayant mené au dépôt de l’accusation,

Jean Cédrick Ah Ting, présent dans la salle d’audience, a écouté sans broncher. Le procès continuera demain au Palais de justice de Drummondville devant L’honorable juge Claire Desgens, alors que la défense poursuivra son contre interrogatoire.

Me Vicky Smith, procureure de la Couronne (DPCP) © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

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Infos juridiques

Présomption d’innocence

Le Vingt55 rappelle que toute personne accusée au criminel a droit et bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à la décision d’un juge au terme d’un processus judiciaire complet.

Le système pénal canadien repose sur un principe fondamental: toute personne accusée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie hors de tout doute raisonnable devant un tribunal.

Comme une personne accusée d’un crime s’expose à de lourdes conséquences, la présomption d’innocence revêt une importance capitale. Ce droit est reconnu à l’article 11d) de la Charte canadienne des droits et libertés. La présomption d’innocence est un droit individuel qui exige que:

L’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent, sa culpabilité doit être établie par le poursuivant, par une preuve hors de tout doute raisonnable.

La charge de le prouver incombe à l’État, au Québec, il s’agit du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui agit par l’entremise de ses procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Les poursuites criminelles doivent se dérouler conformément aux procédures légales et à l’équité.

Éric Beaupré
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