DRUMMONDVILLE
« Sincèrement, adopter un projet de loi aussi important, aussi volumineux, à la hâte alors qu’il n’y a aucune raison d’écourter les discussions, c’est totalement antidémocratique et sans fondement. Ce gouvernement aime parler de « courage politique ». Ici, c’est de la témérité politique, » juge Françoise Ramel, vice-présidente de la FIQ.
La FIQ estime que le projet de loi 15 entraînera des conséquences néfastes pour les professionnelles en soins, notamment en créant un employeur unique et en éloignant la prise de décision du plancher pour favoriser des gestionnaires lointains et détachés de la réalité quotidienne.
« Comment peut-il lancer une réforme centralisatrice d’une telle ampleur dans le réseau de la santé en refusant de répondre à des questions sur la centralisation accrue, l’insuffisance des mécanismes de reddition de compte et l’ouverture inédite à la privatisation des soins et des services? Nous croyons que l’adoption de ce projet de loi sera catastrophique pour le réseau de la santé et des services sociaux et les femmes qui y travaillent en majorité », ajoute Françoise Ramel.
La FIQ tient également à rappeler que cette réforme ultracentralisatrice ne règle pas les problèmes fondamentaux d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre ni l’accès aux soins de santé. Cela aurait dû être la priorité du gouvernement. En fait, elle semble paver la voie à une dégradation des conditions de travail et d’exercice et à une privatisation.
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