DRUMMONDVILLE
« La stagnation économique, les pénuries de main-d’œuvre et les taux d’intérêt élevés le justifient », a souligné Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. « Dans certains secteurs particulièrement affectés par la crise sanitaire, le cycle inflationniste subséquent ou les changements climatiques, soit du manufacturier à la foresterie en passant par la restauration et le commerce de détail, l’équilibre financier demeure fragile. C’est pourquoi nous avons interpellé directement le gouvernement fédéral ces derniers jours, notamment la ministre des Finances, Chrystia Freeland. »
Près de 183 000 entreprises québécoises ont contracté un prêt du CUEC, pour un montant total dépassant les 10 G $. Ces entreprises pourraient perdre jusqu’à 20 000 $ en subvention sur leur prêt si elles ne respectent pas l’échéance du 18 janvier prochain. La totalité du capital restant sur leur prêt portera ensuite à intérêt à un taux annuel de 5% et devra être remboursé d’ici au 31 décembre 2026.
Un risque évitable de défauts et de faillites
Les entreprises ayant contracté un prêt du CUEC peuvent en demander le refinancement à leur institution financière avant le 18 janvier, puis demeurer admissibles à la portion subvention en remboursant le solde du capital d’ici au 28 mars prochain. La FCCQ encourage les entreprises qui le peuvent à s’en prévaloir, et les institutions financières à faire preuve de flexibilité quant aux conditions exigées.
« Malheureusement, pour un bon nombre d’entreprises québécoises et canadiennes, le refinancement est inenvisageable en l’état actuel du marché du crédit. L’échéance du 18 janvier ainsi que l’imposition d’intérêts sur les prêts du CUEC feront donc courir un risque inutile de défauts et de faillites supplémentaires. », a poursuivi M. Milliard.
« Le Directeur parlementaire du budget estime le coût d’un report d’un an à 907 M $, soit à peine 2% du déficit budgétaire fédéral prévu pour 2024-2025 », a signalé M. Milliard. « Alors que les dossiers d’insolvabilité des entreprises québécoises ont bondi de 40% depuis un an, il serait malavisé de leur imposer un fardeau financier additionnel alors que nous pouvons l’éviter », a conclu Charles Milliard.