DRUMMONDVILLE
Dans le premier duel de la journée, la deuxième tête de série Yannick Maden en a eu plein les bras avec l’Américain Michael Redlicki, pourtant le seul joueur du carré d’as à ne pas faire partie des favoris de l’édition 2019. Même s’il a semblé affecté physiquement dès le début des hostilités, l’athlète de 6’8’’, 349e joueur mondial, a réussi à voler la première manche et a continué de pousser son adversaire à la limite sur tous les points, jusqu’à ce qu’il soit forcé de se retirer, blessé à une jambe, après 1h57 de jeu et alors que le match était à 5-7, 7-5 et 4-0 en faveur de l’Allemand. Habituellement très régulier dans son jeu, celui-ci a commis plus de fautes directes contre Redlicki, en particulier lors de moments clés en première manche.
On peut dire de Redlicki qu’il a été la surprise de l’édition 2019 du Challenger drummondvillois, alors qu’il a successivement écarté les têtes de série numéros neuf (JC Aragone), six (Nikola Milojevic) et trois (Jurgen Zopp). Il mérite donc un bon coup de chapeau pour son étonnant parcours.
Pour sa part, la première tête de série, Ricardas Berankis, a poursuivi sa marche vers la finale de la manière la plus convaincante qui soit. Opposé à l’Italien Matteo Viola, classé 14e favori, le Lituanien a mis quelque temps à se mettre en marche, avant de carrément sortir le rouleau compresseur pour finalement écraser son adversaire en deux manches de 6-4 et 6-0 en une heure et cinq minutes. En limitant ainsi sa présence sur le court, le 95 joueur à l’ATP s’est possiblement donné un léger avantage face à Yannick Maden, 119e raquette mondiale, au moins d’un point de vue physique.
La finale de dimanche débutera à 12h au TIRV et sera suivie du duel pour le titre en double, alors que la paire composée du champion en simple de 2015, l’Australien John-Patrick Smith, et son compatriote Matt Reid, qualifiée pour la finale depuis vendredi, affrontera le duo formé du Canadien Nadil Shamasdin et du Britannique Scott Clayton.
Dans leur demi-finale, ceux-ci ont eu le dessus sur le tandem formé de l’Américain Dennis Novikov et du Croate Ante Pavic en trois manches chaudement disputées de 3-6, 7-6(4) et 10-5 au super bris d’égalité, devant une foule encore relativement nombreuse et engagée dans le match.
Les amateurs de tennis au rendez-vous
Du côté du comité organisateur, on parle déjà d’une cinquième édition réussie, puisque le premier baromètre, celui des assistances, a continué de monter et ce, malgré qu’il n’y avait pas de Denis Shapovalov, de Félix Auger-Aliassime ou de Vasek Pospicil en lice cette année. « C’est ce qui m’a le plus impressionné », de commenter le co-président du comité organisateur, Alain Caillé. « À voir la tendance des assistances aux matchs, on réalise que les gens viennent ici pour la qualité du tennis; pas seulement parce qu’il y a des noms qu’ils connaissent déjà, ce qui est très encourageant », a-t-il ajouté, très heureux de cette tendance qui semble se dégager à la lecture des données préliminaires du Challenger.
PHOTO 1 :
Le Lituanien et première tête de série Ricardas Berankis s’est qualifié pour la finale du Challenger Banque Nationale de Drummondville en disposant de l’Italien Matteo Viola en deux manches de 6-4 et 6-0 samedi après-midi au Tennis intérieur René-Verrier.
PHOTO 2 :
L’Allemand Yannick Maden a dû travailler fort, mais est finalement venu à bout de l’Américain Michael Redlicki. Blessé à une jambe, ce dernier a abandonné alors que la marque était de 5-7, 7-5, 4-0 en faveur du deuxième favori.
PHOTO 3 :
Le Canadien Adil Shamasdin (de dos) et son partenaire Scott Clayton, de Grande-Bretagne, ont cédé la première manche, mais ont réussi à renverser la vapeur pour remporter leur match de demi-finale du double, 3-6, 7-6 et 10-5 au super bris d’égalité.