DRUMMONDVILLE
Face aux défis tels que la concurrence des mégacentres commerciaux et le travail à distance, qui réduisent la fréquentation, mais aussi la crise de l’habitation et son corollaire la montée de l’itinérance, qui créent des enjeux d’attractivité et de cohabitation, les signataires de la déclaration demandent au gouvernement d’établir une vision et un plan pour revitaliser ces lieux.
La déclaration propose 8 actions mettant notamment l’accent sur la vitalité, l’accessibilité, le développement économique, la préservation du patrimoine, la mobilité durable et la modernisation de la fiscalité municipale. L’objectif est de préserver ces centres vitaux afin d’assurer un avenir florissant non seulement dans les grandes villes, mais dans toutes les régions du Québec.
Les 11 signataires de la déclaration sont Action patrimoine, le Centre d’écologie urbaine de Montréal, le Chantier de l’économie sociale, Espace MUNI, la Fédération des chambres de commerce du Québec, le Groupe d’intérêt de l’armature commerciale, l’Institut de développement urbain du Québec, l’Ordre des urbanistes du Québec, Piétons Québec, Rues principales et Vivre en Ville.
Les cœurs de villes et de villages, cruciaux pour la culture, l’innovation et la prospérité, font aussi face à un délaissement des bâtiments patrimoniaux, une vacance des locaux commerciaux et parfois des aménagements issus d’un autre siècle. Les villes et villages ne peuvent affronter seuls l’ensemble de ces défis. Pour les signataires de la déclaration, un plan concret est nécessaire, car les mesures ponctuelles et circonscrites ne suffisent plus pour assurer leur vitalité.
Un sondage Léger révèle un appui aux mesures de relance
Un tout nouveau sondage Léger, dévoilé durant le Sommet Près du cœur, a révélé que 68 % des Québécoises et des Québécois soutiennent des mesures de relance économique des cœurs de villes et villages par le gouvernement. Ce sondage révèle aussi que 34% pensent que leur centre-ville souffre depuis la pandémie.
D’autres faits saillants du sondage
59 % des Québécoises et des Québécois trouvent que leur centre-ville, artère commerciale ou noyau villageois est habituellement un lieu important pour leurs achats, sorties ou promenades;
Pour 52 % des Québécoises et des Québécois, améliorer la diversité des magasins et des restaurants les inciterait davantage à fréquenter les centres-villes, artères commerciales et noyaux villageois.
8 actions nécessaires pour assurer la vitalité des centres-villes et des noyaux villageois
Les 11 organisations signataires de la déclaration veulent traduire en action cette volonté de milieux de vie durables, solidaires et prospères. La déclaration présente 8 actions incontournables pour les cœurs de villes et villages :
Les soutenir grâce à un appui financier et technique, de l’animation et de la promotion ciblée;
Favoriser leur vitalité et leur abordabilité à travers des projets de requalification et des mesures pour la densification;
Renforcer leur effet structurant par une localisation exemplaire des édifices publics et le renforcement d’orientations gouvernementales;
Y encourager le développement économique et commercial en soutenant l’achat local, le commerce de détail, l’économie sociale et l’entrepreneuriat, notamment collectif;
Assurer la préservation du patrimoine bâti grâce à la bonification des programmes de restauration et de reconversion des bâtiments;
Contribuer à la mise à niveau des réseaux de transport en révisant les normes et soutenir le développement de services de transport collectif locaux, régionaux et interurbains;
Moderniser la fiscalité municipale pour renforcer leur attractivité et leur compétitivité grâce à une meilleure équité couplée à une internalisation des coûts;
Veiller à leur santé à long terme par la mise en place d’outils de suivi, la prévention de l’itinérance et le soutien aux organisations de concertation.
Pour consulter la déclaration, cliquez ici
Sommet Près du cœur
La déclaration a été révélée lors du Sommet Près du cœur organisé par Rues principales devant plus de 260 professionnels, dont 5 maires et mairesses ainsi que plus de 80 collectivités représentées de tout le Québec, tous engagés envers les cœurs de nos villes et villages. Des personnalités politiques telles que Bruno Marchand, maire de Québec, Antoine Tardif, maire de Victoriaville, Marc-Alexandre Brousseau, maire de Thetford Mines et Éric Girard, Député de Lac-Saint-Jean et adjoint parlementaire de la ministre des Affaires municipales étaient présentes aux côtés d’autres représentants de différentes régions du Québec.
« On sait que c’est un enjeu important pour le gouvernement du premier ministre Legault, qui a récemment réitéré sa promesse de 470 millions $ pour soutenir les services de proximité. Dans cette déclaration, de nombreux acteurs démontrent l’ampleur du problème et proposent des solutions concrètes à mettre en place dès maintenant. Il est essentiel de passer d’investissements sporadiques à des actions plus larges et à une plus grande échelle. En d’autres termes, il est temps d’être ambitieux, de voir plus loin et d’agir de manière plus audacieuse pour créer un impact significatif pour nos cœurs de villes et villages. » souligne Christian Savard, Président exécutif de Rues principales.
«La FCCQ supporte pleinement cette approche élaborée dans le cadre du Sommet Près du cœur alors que nous nous devons d’être ambitieux si nous souhaitons valoriser nos centres-villes et nos cœurs de villages à leur juste valeur. Le développement régional est essentiel à la prospérité économique du Québec et le soutien du gouvernement sera primordial pour dynamiser cette vitalité et permettre aux communautés d’affaires d’offrir des biens et des services diversifiés, locaux et abordables. » souligne Charles Milliard, Président-directeur général, Fédération des chambres de commerce du Québec.
« Les centres-villes et les noyaux villageois sont vecteurs de milieux de vie de qualité, témoignant de notre histoire et formant le cœur de nos communautés. Leur vitalité est indispensable à la nôtre. Leur diversité, leur accessibilité et leur dynamisme reposent dans leur pouvoir d’attraction. Le soutien traditionnel ne suffit plus pour atteindre cet objectif. Une action collective est nécessaire pour préserver ces joyaux et conserver la richesse collective des milieux de proximité. » précise Isabelle Mercier, Présidente, Groupe d’intérêt de l’armature commerciale.
« Non seulement les centres-villes et les noyaux villageois tiennent un rôle essentiel dans la vitalité du territoire, ils sont une composante clé de la transition écologique. Des rues et des artères commerciales dynamiques, diversifiées, accessibles et aménagées pour tous favorisent à la fois l’achat local et les déplacements sobres en carbone. Le soutien à ce grand chantier collectif est primordial tant pour freiner la dévitalisation que pour relever avec ambition les défis actuels dont celui de la crise climatique. » affirme Véronique Fournier, directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal.
« Aujourd’hui, nos organisations se sont unies pour parler d’une seule voix. Espace MUNI, à travers ses accompagnements pour les politiques publiques municipales, est conscient que les cœurs de villes et villages sont essentiels à la qualité de vie et la santé globale des citoyennes et citoyens. » souligne Isabelle Lizée, directrice générale, Espace MUNI.
« Un plan d’action fort et structurant contribuerait directement à la vitalité des collectivités. Le mouvement de l’économie sociale est d’ailleurs tout indiqué pour y prendre part en développant des solutions innovantes qui répondent aux défis communs. Que ce soit la crise du logement, des services de proximité de qualité, ou la mise en valeur de notre culture, nous nous devons de mettre en place des solutions collectives pour nos coeurs de villes et villages. » déclare Béatrice Alain, directrice générale, Chantier de l’économie sociale.
« Par la signature de cette déclaration commune dans le cadre du Sommet Près du cœur, Action patrimoine réitère l’importance du patrimoine bâti pour la vitalité des centres-villes et des noyaux villageois. Occuper et mettre en valeur ces bâtiments permet non seulement de les préserver, mais tout aussi important, de les faire vivre. Ils contribuent activement à l’identité collective et participent à la qualité de vie des citoyens. » déclare Renée Genest, directrice générale, Action patrimoine.
« Les centres-villes et les cœurs de villages sont névralgiques pour le tissu social, culturel et économique de nos collectivités. La Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire est claire : la vitalité de ces secteurs doit être une priorité pour l’État. Il est essentiel que le gouvernement contribue à la consolidation des centres-villes en les privilégiant pour la localisation des bâtiments publics, ainsi qu’en adoptant des nouvelles orientations gouvernementales qui établissent des attentes claires pour la planification municipale. » affirme Sylvain Gariépy, président, Ordre des urbanistes du Québec.
« Renforcer les centres-villes plutôt que s’étaler sur le territoire, c’est protéger des milieux naturels précieux. Y concentrer les emplois, c’est raccourcir les distances. Préserver leur vitalité commerciale, c’est améliorer l’accès de tous et toutes aux services du quotidien. Des cœurs de villes et de villages bien vivants, ce sont aussi des communautés solidaires. La vitalité de nos centres-villes est indispensable à la nôtre, et c’est pour cela que nous avons besoin d’un plan. » explique Jeanne Robin, directrice principale, Vivre en Ville.
« En s’associant à la démarche Sommet Près du cœur et en signant la déclaration commune, l’Institut de développement urbain du Québec réitère l’importance d’assurer la vitalité de nos centres-villes en travaillant à l’essor de ces lieux d’échanges exceptionnels et de ces milieux de vie uniques et dynamiques, et en valorisant leur contribution économique et sociale pour les collectivités. » affirme Isabelle Melançon, directrice générale, Institut de développement urbain du Québec.
« Il est essentiel d’agir dès maintenant pour soutenir la vitalité des cœurs de villes et villages. Ce chantier collectif est primordial afin d’assurer à la population l’accès aux services à proximité et pour y rendre les déplacements actifs plus agréables et sécuritaires, soutenant ainsi des milieux de vie de qualité. Agréables pour toute la population, ces endroits où il est possible de se déplacer à pied au quotidien permettent de contribuer à la santé de la population, à l’environnement et à la vitalité économique de nos collectivités. » affirme Sandrine Cabana Degani, directrice générale, Piétons Québec.