/CNW Telbec/ – Alors que s’ouvre le Sommet sur l’alimentation organisé par le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, la Coalition québécoise sur la problématique du poids, (Coalition Poids) réitère l’importance d’une politique bioalimentaire qui s’assure de ne pas nuire à la santé des personnes de toutes les régions du Québec, dont celles de Drummondville, tout en contribuant aux efforts de prévention du gouvernement.
« Si le secteur bioalimentaire est un pilier de l’économie du Québec, la santé des Québécois est aussi une ressource économique à laquelle il faut accorder plus d’attention. L’épidémie d’obésité et de maladies chroniques, présentement hors de contrôle, est une menace, dont il faut se préoccuper avec plus d’ardeur. Cette future politique est une opportunité d’aider les consommateurs à opter pour des choix alimentaires plus favorables à leur santé », plaide Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.
Ayant participé activement à l’ensemble des rencontres préparatoires, la Coalition Poids espère que la politique bioalimentaire reconnaîtra explicitement la complexité des enjeux liés à l’alimentation et le fait que les aliments produits par l’industrie bioalimentaire et offerts sur les marchés locaux et extérieurs ne sont pas des marchandises comme les autres.
« Les décisions et activités qui touchent de près ou de loin à l’alimentation ne sont pas que commerciales. Elles ont plusieurs externalités sur la société, dont certaines menacent le respect du droit à la saine alimentation, la santé des citoyens, le développement durable, l’environnement et même l’économie. Par conséquent, les secteurs de la production, de la transformation et de la vente alimentaires ne peuvent pas être encadrés ni soutenus de la même façon que d’autres types d’industries. Il faut une plus grande vigilance », soutient Mme Voyer.
Parmi les mesures mises de l’avant, la Coalition Poids réclame notamment :
– la mise en place d’une nouvelle structure de gouvernance intersectorielle au sein du gouvernement québécois pour traiter les enjeux liés à l’alimentation;
– une révision des critères de soutien financier du MAPAQ selon une logique nutritionnelle, c’est-à-dire d’appuyer financièrement les cultures et les produits que l’on veut voir davantage dans l’assiette des Québécois et éviter de soutenir ceux qui nuisent à la santé ;
– des mesures d’approvisionnement local particulières pour les établissements publics, afin qu’ils disposent des ressources nécessaires pour respecter les politiques alimentaires, tout en soutenant davantage l’industrie bioalimentaire québécoise;
– une information claire sur les risques liés à la consommation régulière de boissons sucrées et un contrôle des pratiques de marketing qui encouragent un abus de ces produits, comme les fontaines de boissons sucrées en libre-service ou leur offre « à volonté » ;
– une utilisation de leviers fiscaux pour encourager la consommation de fruits et de légumes et réduire la consommation de produits néfastes pour la santé ;
– des cibles publiques pour l’amélioration nutritionnelle des différentes catégories de produits transformés.
Pour assurer la viabilité de notre système public de santé et la vitalité de l’économie québécoise et du Centre-du-Québec, l’offre alimentaire doit être de meilleure qualité et les aliments sains doivent être plus accessibles partout dans notre région.
« Le MAPAQ détient plusieurs leviers pour faciliter l’accès aux aliments sains et rendre les choix alimentaires santé plus faciles. Il doit les mettre en œuvre au sein de tous les secteurs de la chaîne bioalimentaire : la production, la transformation, la distribution, la vente au détail et la restauration », conclut Corinne Voyer.