Transport : Coup dur pour les travailleurs de chez SGT à Saint-Germain qui met fin à une partie de ses opérations

Transport : Coup dur pour les travailleurs de chez SGT à Saint-Germain qui met fin à une partie de ses opérations
© Crédit photo : Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés

DRUMMONDVILLE

Les travailleurs de SGT ont appris une dure nouvelle ce matin alors que SGT met fin à une partie de ses opérations. Camionneurs, répartiteurs et manutentionnaires, la division de transport est durement touchée par des coupures.

La nouvelle est tombée hier et pour plusieurs employés, c’est ce matin que la nouvelle a été confirmée.

Le Vingt55 a appris tôt ce matin par l’entremise de plusieurs employés que c’était leur dernière journée de travail. «Je suis camionneur depuis 8 ans et comme les quelques 25 camionneurs restants, j’ai appris que nous avions roulé nos derniers milles sous la bannière de SGT,» a confirmé un des derniers chauffeurs en entrevue au Vingt55.

En plus des quelques chauffeurs qui restaient. des répartiteurs et manutentionnaires ont également confirmé au Vingt55 que leurs postes avaient été supprimés et que depuis minuit, l’entreprise avait annoncé la fin d’une partie des opérations.

La logistique et certaines opérations continuent précise des employés touchés par les coupures, essentiellement, l’entreprise de transport, qui a compté jusqu’à 500 chauffeurs, a annoncé le licenciement des quelque 25 chauffeurs restants, ainsi que les postes liés au transport.

Contacté par le Vingt55, Philippe Bourret s’est contenté de mentionner qu’il ne pouvait pour le moment commenter la situation ni les coupures. «Je ne ferai aucun commentaire pour le moment,» a précisé M. Bourret.

Des employés rencontrés à la sortie de l’entreprise étaient visiblement sous le choc.

«C’est fini l’aventure SGT pour moi, comme pour plusieurs employés. Nous avons dû vider nos camions, prendre nos effets personnels et partir,» ont confié des chauffeurs qui espéraient voir la situation s’améliorer.

«Le transport n’est plus ce qu’il était ici. La division transport appartient à TFI Transport qui continuera vraisemblablement à utiliser les locaux, entrepôts et terminaux bien connus de SGT à Saint-Germain, mais pour nous, c’est bel et bien fini,» a confirmé un chauffeur comptant plus d’une dizaine d’années au sein de l’entreprise. «SGT continuera certaines opérations selon notre compréhension, mais la direction ne nous en a pas dit davantage,» a précisé l’employé, inquiet de l’avenir. «Comme chauffeur, je vais pouvoir me replacer, mais le milieu du transport est devenu difficile, peu payant et la qualité de vie des chauffeurs ne s’améliore pas.» Cette annonce confirme et témoigne de l’avenir précaire et incertain du transport LTL entre le Canada et les États-Unis.

Les grandes compagnies roulent à des tarifs compétitifs et c’est souvent à perte qu’elles doivent opérer, une situation qui avantage les grandes entreprises comme TFI Transport qui possèdent de nombreuses flottes, tandis que les camionneurs indépendants louent leurs services. C’est l’avis d’un des chauffeurs artisans de l’entreprise rencontré alors qu’il quittait la cour de l’entreprise.

Pour nous à Saint-Germain, c’est la fin d’une longue histoire de famille. M.Coderre a toujours géré l’entreprise familiale avec cœur du temps où il était aux commande de l’Entreprise  mais les temps ont bien changé et maintenant, c’est le profit qui mène les décisions,» ajoute un chauffeur qui a connu les belles années de l’entreprise de transport, un des fleurons du Québec.

Des employés rencontrés ce matin par le Vingt55 avaient le cœur gros. «Je partais en vacances, elles seront plus longues que prévu et le budget vacances passera à assurer la suite. Ça change des plans de perdre son emploi du jour au lendemain,» a-t-il confié. «Je dois confirmer et annoncer à ma famille que c’est la fin ici.»

«C’était écrit dans le ciel. Au fil des mois, nous avons vu les employés chauffeurs être remerciés un à un, l’équipe volante de transport a été démantelée, les voyages longues distances diminués, nos différents terminaux fermés,» précise le travailleur à qui l’entreprise a suggéré de ne pas commenter la situation et les décisions. «Plusieurs d’entre nous se sont vus offrir une prime ou des conditions de départ acceptables dans les circonstances, mais avions-nous le choix de les accepter?» ajoute-t-il.

Pour le moment, SGT a refusé de commenter la nouvelle qui vient d’être annoncée. L’entreprise a choisi de ne pas commenter la décision ni confirmer si des coupures ou la fermeture de l’entreprise font partie des décisions alors que selon les informations obtenues et confirmées par le Vingt55, une partie des opérations et de la logistique continue au sein de l’entreprise de Saint-Germain.

Éric Beaupré
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