Travailleur mort chez Bétons préfabriqués Trans-Canada; la méthode de travail pointée du doigt

Travailleur mort chez Bétons préfabriqués Trans-Canada; la méthode de travail pointée du doigt
La scène était atroce pour les compagnons de travail de la victimeCrédit photo : Éric Beaupré

DRUMMONDVILLE – Le 21 décembre 2016, Jean-Pierre Tremblay, journalier au service de l’entreprise Bétons préfabriqués Trans-Canada, est écrasé mortellement par un palonnier (dispositif de levage et de manutention) et sa charge. Parmi les causes à l’origine de l’accident, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) identifie des lacunes dans la planification de la manutention sécuritaire des tiges d’acier.

Le matin de l’accident, M. Tremblay et deux collègues doivent décharger une remorque sur laquelle reposent 10 paquets de tiges d’acier d’une longueur de 18,3 m. Pour ce faire, le conducteur d’une chargeuse sur roue positionne un palonnier au-dessus du paquet de tiges à décharger, et des travailleurs attachent la charge.

Pendant le déplacement d’une charge, le conducteur de la chargeuse sur roue constate qu’un obstacle l’empêche de transporter celle-ci jusqu’à la zone d’entreposage. Afin de le contourner, l’équipe décide de déposer la charge au sol sur des cales de bois pour raccourcir les élingues de chaîne. M. Tremblay et le contremaître se dirigent chacun de leur côté pour aller chercher des cales (pièces destinées à stabiliser des objets). Après avoir déposé une cale, le contremaître donne des signaux au conducteur qui incline les fourches de la chargeuse vers l’avant. Au même moment, M. Tremblay, qui est situé à l’avant de la charge, dépose une cale sous celle-ci. Soudainement, le palonnier et sa charge chutent et écrasent le travailleur. Il est transporté dans un centre hospitalier où l’on constate son décès.

Deux causes expliquent l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’une part, un chargement de tiges d’acier glisse et écrase le travailleur lors d’une opération de manutention.

D’autre part, la planification de la manutention sécuritaire des tiges d’acier est déficiente en ce qui a trait à la conception et à l’utilisation du palonnier installé sur la chargeuse. Notamment, aucun dispositif n’est prévu pour arrimer le palonnier aux fourches de la chargeuse.

Les exigences de la CNESST

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit la manipulation des tiges d’acier de longueur similaire à celles utilisées au moment de l’accident.

De plus, elle a exigé de l’employeur de faire l’analyse de risques associés à la tâche, de produire une méthode de travail sécuritaire et de former ses travailleurs concernant cette méthode.

Afin d’éviter qu’un tel accident se reproduise, la CNESST fera parvenir les conclusions du rapport d’enquête à toutes les associations sectorielles paritaires du Québec

La Rédaction
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