Un camionneur Drummondvillois accusé au criminel à la suite d’un accident mortel survenu en 2018

Un camionneur Drummondvillois accusé au criminel à la suite d’un accident mortel survenu en 2018
Acc Moto Durham-sud© photo d'archive Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

 Le camionneur Drummondvillois, Sébastien Perron, est accusé au criminel à la suite d’une collision mortelle survenue entre son véhicule lourd et une motocycliste de 24 ans. L’accident est survenu sur la route 116 Ouest à Durham-Sud le 1er août 2018.

C’est un peu plus d’un an après l’incident que les conclusions du rapport et de l’enquête mènent à des accusations criminelles contre le Drummondvillois, Sébastien Perron, 43 ans, conducteur de la semi-remorque lors de l’accident survenu le 1er août 2018 à Durham-Sud.

L’enquête des reconstitutionnistes et enquêteurs de la Sûreté du Québec mène à une arrestation

Sébastien Perron est accusé d’avoir conduit un véhicule à moteur d’une façon dangereuse pour le public, et ainsi d’avoir causé  la mort d’Isabelle Boutin, commettant ainsi l’acte criminel prévu à l’article 249(4) du Code criminel, qui stipule que: Quiconque commet cette infraction et cause ainsi la mort d’une autre personne est coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de quatorze ans.

Il aura fallu un an et l’élaboration d’un dossier complet en enquête collision de la Sûreté du Québec sur les circonstances de l’accident, appuyé également par le rapport du coroner Garneau dans ce dossier, pour en venir à la conclusion que le conducteur, un routier professionnel, soit accusé au criminel.

Rappel des faits

Selon les informations obtenues par le Vingt55 lors des événements, le camionneur avait fait une manœuvre de marche arrière au volant de sa semi-remorque afin de rejoindre l’intersection qu’il venait de manquer. La manœuvre effectuée par le conducteur du poids lourd sur une route étroite avait provoqué la collision avec la motocycliste, et Isabelle Boutin, une jeune femme de 24 ans originaire de Richmond, avait perdu la vie.

Des reconstitutionnistes ainsi que le coroner Garneau avaient été demandés sur les lieux afin d’éclaircir les circonstances de cette collision.

L’incompréhension pour un camionneur

‘’Nous sommes traités comme des professionnels quand ça fait l’affaire des autorités, quand nous sommes impliqués dans un accident, a exprimé un camionneur sous le choc de cette décision et mise en accusation d’un confrère. Un automobiliste n’aurait jamais été accusé pour pareille manœuvre, estime le chauffeur qui préfère garder l’anonymat mais qui souhaite voir un ordre professionnel venir en aide au camionneur en question. Je suis profondément peiné pour la famille de la victime, si les circonstances s’avèrent véridiques, c’est un triste sort pour elle, admet-il. Mais alors, nous sommes tous des criminels en devenir, fait valoir ce routier. ‘’Il n’est pas rare que nous devions effectuer pareille manœuvre afin d’éviter de longs détours ou de nous retrouver coincé dans une impasse, ce sont les aléas du métier’’, tente d’expliquer le conducteur qui cumule une dizaine d’années comme routier. Une situation déplorable pour la famille de la victime tout comme celle du camionneur qui vit avec cet incident sur la conscience, a-t-il voulu exprimer en entrevue au Vingt55.

Brève comparution aujourd’hui au palais de justice pour la mise en accusation 

Sébastien Perron, 43 ans, s’est rendu en présence de son avocat au poste de police de Drummondville, pour ensuite brièvement comparaître au palais de justice de Drummondville où le mandat a été exécuté.

M. Perron a été libéré moyennant une caution de 2000 $ assortie d’un engagement de garder la paix et d’avoir une bonne conduite.

L’homme fait face à des accusations de conduite dangereuse causant la mort. Il pourrait faire face à une sentence d’emprisonnement maximum de 14 ans, s’il était reconnu coupable.

 

Infos juridiques

Présomption d’innocence

Le Vingt55 rappelle que toute personne accusée au criminel a droit et bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à la décision d’un juge au terme d’un processus judiciaire complet.

Le système pénal canadien repose sur un principe fondamental: toute personne accusée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie hors de tout doute raisonnable devant un tribunal.

Comme une personne accusée d’un crime s’expose à de lourdes conséquences, la présomption d’innocence revêt une importance capitale. Ce droit est reconnu à l’article 11d) de la Charte canadienne des droits et libertés. La présomption d’innocence est un droit individuel qui exige que :

L’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent, sa culpabilité doit être établie par le poursuivant, par une preuve hors de tout doute raisonnable.

La charge de le prouver incombe à l’État, au Québec, il s’agit du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui agit par l’entremise de ses procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Les poursuites criminelles doivent se dérouler conformément aux procédures légales et à l’équité.

Éric Beaupré
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