C’est en effet ce que les citoyens et amateurs de tire et de sirop d’érable ont pu apprendre en visitant le site Internet du Village québécois d’antan, qui annonce que la saison est reportée au printemps 2023.

Alors que plusieurs centres d’activités et de tourisme, tout comme la restauration et bon nombre de cabanes à sucre de la région, ont repris leurs activités pour la saison des sucres, le Village québécois d’antan reporte encore une fois cette année ses activités pour la période des sucres.

Peu d’informations ont été rendues publiques par la direction et le service des communications sur les causes de cette fermeture et de l’annulation de cette troisième saison consécutive.

Le Village Québécois d’Antan confirme par communiqué ne pas pouvoir tenir son Village Sucré 2022 qui devait débuter au cours des prochaines semaines. Ce n’est pas sans déception que le traditionnel repas des sucres normalement attendus à ce temps de l’année devra être annulé.

« Nous sommes encore une fois tenus d’annuler notre saison des sucres avec les mesures sanitaires actuelles, et ce, malgré les allègements prévus. Ces circonstances ne nous permettent pas d’accueillir un nombre suffisant de visiteurs », explique le directeur général du Village Québécois d’Antan Guy Bellehumeur par voie de communiqué « Cette situation permettra toutefois à notre équipe de maximiser leurs efforts pour la saison estivale qui saura, sans aucun doute, épater les visiteurs d’affirmer M Bellehumeur. Les mesures devraient également s’adoucir au cours des prochains mois, ce qui nous permet d’espérer une saison estivale prometteuse. »

M. Bellehumeur ajoute que « l’industrie touristique est durement touchée depuis les deux dernières années. M Bellehumeur précise dans ce même communiqué que l’organisation souhaite proposer des solutions novatrices qui répondront aux attentes des visiteurs, ajoutant que ce n’était que partie remise »

Une relance difficile pour plusieurs domaines et secteurs du tourisme dans la province

On doit reconnaître que ce sont des temps difficiles pour le tourisme, qui a durement écopé durant la pandémie. Plusieurs centres d’activités ou de tourisme en ont profité pour renouveler et bonifier leur offre et leur programmation, mais d’autres ont malheureusement dû baisser pavillon ou retarder leur ouverture.

Manque de financement ou de personnel, une relance difficile pour plusieurs

Quelques centres d’activités et de tourisme contactés par le Vingt55 ont affirmé d’emblée que l’un des principaux défis est de trouver de la main-d’œuvre qualifiée pour relancer leurs activités. « Nous devons réengager », a précisé une entreprise œuvrant dans le domaine du tourisme, Au Centre-du-Québec, Montréal, Laval ou Québec. « Dans le secteur du tourisme, les employés qui étaient à notre emploi avant la pandémie ont quitté leurs emplois pour retourner vers d’autres secteurs, des emplois souvent saisonniers, alors qu’au plus fort de nos activités, nous pouvions compter sur du bouche-à-oreille pour combler des postes », a pour sa part expliqué un gestionnaire en tourisme. « Nous devons donc réembaucher et requalifier notre personnel, ce qui nécessite du temps [et de l’argent]. Malgré les dernières annonces, le temps nous manque pour relancer nos opérations efficacement, mais nous sommes sur le point d’y arriver », a-t-il conclu.