MONTRÉAL / CNW Telbec
Selon un sondage CROP-CRHA, 36 % des travailleurs mentionnent que leur employeur leur demande de rester connectés ou joignables en dehors des heures normales de travail. 50 % (12 % fortement, 19 % assez et 19 % un peu), disent ressentir une pression officieuse pour rester connectés. Cette pression est davantage ressentie chez les jeunes travailleurs alors que 62 % l’affirment. Pour l’ensemble des travailleurs, cette pression proviendrait en grande partie d’eux-mêmes.
L’importance de bénéficier de moments de repos
L’hyperconnectivité est un enjeu sociétal réel. Bien que les conséquences de ce phénomène sur la santé soient encore floues, il n’en demeure pas moins que les spécialistes entretiennent de sérieuses inquiétudes : troubles musculosquelettiques, troubles du sommeil, stress, anxiété, détresse psychologique, isolement, moins de temps consacré aux relations interpersonnelles, etc.
Pas que des désagréments à la connexion à distance
Malgré les maux que peuvent engendrer les excès, il faut reconnaître que la possibilité de se connecter à tout moment et de n’importe où procure des avantages appréciables pour les employeurs comme pour les travailleurs. Elle permet aux organisations de s’adapter au contexte de mondialisation et de compétitivité grandissantes et améliore leur pouvoir d’attraction et de rétention à une période où le manque de main-d’œuvre se fait sérieusement ressentir. Quant aux travailleurs, elle leur permet une gestion plus agile et flexible de leur horaire, ce qui facilite la conciliation entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. 31 % des travailleurs affirment que leur employeur leur fournit ou leur rembourse l’utilisation d’outils numériques (cellulaire, ordinateur portable, etc.).
Pour optimiser la productivité tout en assurant un climat de travail sain
«Que les milieux de travail optent pour une limitation de la connexion à l’extérieur des heures de travail ou à l’opposé pour une flexibilité absolue, il vaut mieux établir clairement les attentes et instaurer un cadre afin d’éviter les excès. Cet exercice devrait être réalisé conjointement par l’employeur et ses travailleurs.» mentionne Mme Poirier.
L’Ordre estime qu’il est important de respecter les besoins de chacun et d’être en mesure de s’adapter à l’évolution du monde du travail tout en conservant un climat de travail à la fois sain et productif.
Pour plus d’information sur cet enjeu, consultez le dossier spécial sur le droit à la déconnexion.