Publisac – Fin de la distribution du Publisac à grande échelle : « L’Opt-in » le choix écologique 2022 ?

Publisac –  Fin de la distribution du Publisac à grande échelle : « L’Opt-in » le choix écologique 2022 ?
Publisac – Fin de la distribution du Publisac à grande échelle © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Faire porter aux consommateurs le fardeau de faire les démarches pour se désabonner ou ne pas recevoir le Publisac à Montréal, que ce soit pour des raisons personnelles ou écologiques, sera désormais chose du passé. Ainsi, Montréal inverse le choix avec l’Opt-in, qui consiste en une demande volontaire.

Cette solution semble tout indiquée pour diminuer la pollution liée à la distribution des Publisacs. Car outre l’impression et l’utilisation massive de papier dans plusieurs régions du Québec, de même que de plastique pour produire les sacs, la distribution des Publisacs implique également une grande consommation d’essence pour les différents véhicules qui transportent les camelots. La pollution ne s’arrête pas qu’à la distribution : pensons aux nombreux sacs qui restent dans la nature, rues, terrains, etc. et se dégradent au fil du temps, collent au sol ou s’envolent au vent… un constat décrié par plusieurs citoyens et dans plusieurs municipalités de la province.

Le Publisac en mode survie à Drummondville ?

La question se pose, en effet, à Drummondville, où plusieurs citoyens rencontrés par le Vingt55 jugent que la décision de la Ville de Montréal est bienvenue, avançant également qu’il serait souhaitable qu’elle soit appliquée dans la MRC de Drummond.

Depuis plusieurs années, le Vingt55 reçoit des images de Publisacs dissimulés ou abandonnés dans des endroits peu appropriés. Comme en font foi des photos captées au fil des années, cette réalité est quotidienne dans bon nombre de quartiers, voire de régions où l’on trouve de nombreuses maisons à « approvisionner ».

Une commerçante de Drummondville a vécu une situation inquiétante et préoccupante après avoir simplement dénoncé un comportement qui lui semblait douteux de la part d’un camelot du Publisac pris en flagrant délit alors qu’il disposait d’une importante quantité de Publisacs dans un conteneur.

Un enjeu écologique aussi important ne peut pas se faire au détriment d’un marché voué à disparaître de toute façon, ont fait valoir des citoyens questionnés sur le sujet. « Les rabais sont déjà annoncés sur la version numérique du Publisac », a fait valoir une octogénaire, précisant au passage que pour ceux qui ne sont pas technos, leurs rabais se trouvent accessibles dans les commerces de toute façon.

Maxi a été l’un des premiers à délaisser le Publisac, à Drummondville, un choix qui avait été salué par bon nombre de clients du commerce d’alimentation de grande surface.

L’abandon d’autant de sacs sur les coins de rue permet-il de gonfler les chiffres du nombre de sacs distribués et, donc, de journaux locaux et de dépliants de magasins lus? Voilà des questions que se posent des groupes écologiques et des commerçants drummondvillois. Des questions légitimes qui nous amènent à un constat : la transition des médias du papier vers le numérique doit être accélérée.

« Il y a une semaine, un nouveau rapport du GIEC sonnait l’alarme quant à l’urgence d’accélérer la transition écologique. Les villes doivent poser des gestes forts pour répondre à la crise climatique, et ce règlement nous permettra de réduire à la source une quantité importante de papier et de plastique en circulation à Montréal », a commenté la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

« C’est aux grandes bannières de s’ajuster, comme Canadien Tire, Loblaws et IGA », a fait valoir un Drummondvillois rencontré par le Vingt55. « Ils retirent les sacs de plastique et nous les chargent lors de nos achats même pour une épicerie de 600 $ », fait valoir un client rencontré à la porte d’une épicerie. « Ils retirent les sacs de plastique pour des raisons écologiques et de l’autre côté, ils continuent de polluer par le biais du Publisac ? C’est à n’y rien comprendre », a ajouté le client qui est en faveur de l’Opt-in à Drummondville.

L’Opt-in, la solution pour sonder le véritable intérêt des citoyens pour le Publisac

C’est en effet ce qui ressort des commentaires depuis l’annonce de Valérie Plante, mairesse de Montréal, d’opter pour la livraison sur une base volontaire, soit « ‘le Opt-in, c’est la meilleure façon de sonder le véritable intérêt des citoyens pour le Publisac de l’avis de plusieurs drummondvillois.

La Ville de Drummondville confirme qu’elle se penchera sur la question.

De son côté, la ville de Drummondville par l’entremise du directeur de cabinet de la Ville de Drummondville, Dominic Martin, confirme avoir été informé de la décision de la Ville de Montréal, ‘’ en effet, un sujet qui n’a pas été abordé pour le moment par la Ville de Drummondville, la ville met à la disposition des citoyens l’autocollant qui précise que le citoyen ne souhaite pas recevoir le public sac. L’Opt-in, ou abonnement volontaire et les enjeux écologiques seront assurément abordés lors des prochaines rencontres des conseillers et conseillers précise Dominic Martin

Éric Beaupré
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