Abolition du Publisac – Après Montréal et Mirabel, au tour d’une autre MRC de vouloir imposer un mode de distribution d’adhésion volontaire

Abolition du Publisac – Après Montréal et Mirabel, au tour d’une autre MRC de vouloir imposer un mode de distribution d’adhésion volontaire
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les élus de la MRC de Marguerite-D’Youville ont, lors de leur séance publique du 9 juin dernier, adopté une résolution demandant aux gouvernements de soutenir financièrement la distribution porte-à-porte des journaux locaux et régionaux via Postes Canada, en prévision d’un éventuel passage à l’« opt-in » du Publisac. Cette option forcerait plutôt les clients souhaitant le recevoir à l’afficher et il n’y aurait plus de livraison systématique.

Selon le journaliste du Journal Les 2 Rives de Sorel-Tracy, Jean-Philippe Morin, c’est à l’unanimité que les membres et les élus présents, dont la mairesse de Contrecœur, ont indiqué qu’il est « souhaitable d’imposer un mode de distribution d’adhésion volontaire « Opt-in » au Publisac afin de réduire considérablement le gaspillage et l’utilisation de papier, et surtout de sacs de plastique ».

C’est en effet ce que rapporte Jean-Philippe Morin du Journal Les 2 Rives, à Sorel-Tracy. Les élus considèrent que la distribution généralisée du Publisac a « un impact environnemental non négligeable », et la MRC de Marguerite-D’Youville veut ainsi suivre la voie empruntée par Mirabel et la Ville de Montréal, qui avait initié le mouvement et limitera sa distribution dès mai 2023.

Actuellement, ceux qui ne souhaitent pas recevoir le Publisac doivent apposer un autocollant pour signifier leur refus. Les élus de la MRC de Marguerite-D’Youville, tout comme ceux de Mirabel et de Montréal, souhaitent favoriser « l’opt-in ». Ainsi, les gens qui souhaitent vraiment recevoir le Publisac devront plutôt signifier qu’ils veulent le Publisac en apposant, eux, un autocollant afin de démontrer leur intérêt pour celui-ci.

Tout comme la municipalité de Mirabel, les deux villes souhaitent favoriser l’« opt-in » plutôt que la livraison systématique, ce dernier mode de livraison étant jugé par plusieurs, élus et citoyens, comme très peu écologique. Bon nombre d’annonceurs voient également là une occasion de mieux connaître et chiffrer la valeur réelle de l’intérêt des citoyens pour le Publisac et, bien sûr, de favoriser un moyen de diffusion plus écologique.

Selon ce que précise le journaliste Jean-Philippe Morin, la MRC de Marguerite-D’Youville est consciente de l’impact sur les journaux locaux et demande l’intervention des gouvernements puisque, selon elle, « ne pas distribuer à toutes les portes le Publisac a un impact direct sur la rentabilité des journaux locaux, et ce, bien que la vitalité de ces derniers soit souhaitable pour l’animation de la vie démocratique ».

« Parallèlement à la réduction de la distribution du Publisac, des actions doivent être mises en place pour soutenir les journaux locaux et régionaux », peut-on lire dans la résolution adoptée le 9 juin par la MRC de Marguerite-D’Youville, comme le précise le journaliste Jean-Philippe Morin. À l’inverse, d’autres citoyens font, pour leur part, valoir qu’un lien trop étroit entre les élus municipaux et/ou gouvernementaux pourrait être discutable si ceux-ci devenaient principaux souteneurs des journaux et médias papier. « Est-ce un signe que le mode de financement doit changer? Oui ! font-ils valoir. Est-ce le soutien indirect et trop souvent insidieux qui pose problème eu égard à la liberté des journalistes ou de la salle de rédaction ? Poser la question, c’est y répondre », font également valoir certains citoyens et hommes d’affaires de la région centricoise interrogés sur cet aspect.

Les facteurs Drummondvillois également touchés par l’ajout de publicité dans leurs sacs

Des facteurs de la région de Drummondville rencontrés par le Vingt55 n’hésitent pas à parler de la contrainte peu rentable pour eux de devoir livrer des publicités parmi le courrier. Les employés de la société venus à la rencontre du Vingt55 mentionnent que les quelques sous supplémentaires offerts en moyenne par circulaire ne sont pas un incitatif intéressant pour eux et qu’au surplus, cela ajoute beaucoup au lourd sac qu’ils doivent transporter. « Nous devons les livrer, il n’est pas rare que nous devions séparer les publicités du courrier, alors que les citoyens affichent de plus en plus leur refus de recevoir de la publicité. Tout comme le Publisac, nous devons retirer les pamphlets et/ou publicités distribuées par Postes Canada du courrier des différents parcours que nous devons emprunter. »

Éric Beaupré
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