Adhésion ou Opt-in – TC Transcontinental cesse la distribution du Publisac à Mirabel

Adhésion ou Opt-in – TC Transcontinental cesse la distribution du Publisac à Mirabel
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

À la suite de la décision de la Cour supérieure, rendue le 20 avril 2022, rejetant sa requête en nullité du règlement de la Ville de Mirabel sur la distribution d’imprimés publicitaires, et dans l’attente de son appel de cette décision, TC Transcontinentalmet fin à son service Publisac à Mirabel.

C’est en octobre 2019 que Mirabel est devenue la première ville du Québec à interdire la distribution automatique du Publisac en optant pour le libre-choix aux citoyens. Ainsi, ceux qui souhaitent recevoir le Publisac doivent apposer un autocollant sur leur boîte aux lettres et non le contraire, alors que plusieurs citoyens ne souhaitant plus le recevoir ne souhaitent pas nécessairement déguiser leur boîte aux lettres d’un autocollant afin de ne plus recevoir le Publisac.

L’entreprise TC Transcontinental, dans une poursuite déposée en septembre 2019 devant la Cour supérieure, allèguait et prétendait que le règlement de la Ville de Mirabel « va à l’encontre du droit à la liberté d’expression garanti par les Chartes canadienne et québécoise » et soutient que le système de distribution sans abonnement demeure en place, contrairement à la volonté de plusieurs citoyens.

La décision de la Cour supérieure rendue mercredi a rejeté sa requête et a donné raison à la Ville de Mirabel, qui pourra implanter son système d’adhésion pour la distribution de Publisacs et laisser le choix aux citoyens de favoriser « l’Opt-in » plutôt que l’imposition du système de distribution actuel.

Comme l’a déjà indiqué TC Transcontinental, le modèle de distribution par adhésion, ou opt-in, adopté par la Ville de Mirabel n’est pas viable pour la distribution de porte en porte du Publisac. TC Transcontinental confie donc la distribution du matériel publicitaire imprimé de ses clients à Mirabel à Postes Canada.

« Il est très regrettable de devoir interrompre la distribution du Publisac à Mirabel après plus de 30 ans d’activités dans cette ville et nous déplorons la disparition de 16 emplois, a déclaré Patrick Brayley, vice-président principal, Distribution chez TC Transcontinental. Il est important cependant de continuer à permettre à la population d’avoir accès aux rabais offerts par les circulaires, notamment dans le contexte de forte inflation, ainsi qu’à l’information locale, et de permettre aux commerçants locaux de pouvoir rejoindre efficacement leurs clientèles cibles et rivaliser avec les géants du commerce en ligne. »

TC Transcontinental soutient que l’option de retrait ou opt-out, le système actuellement en vigueur ailleurs au Québec, est une méthode simple et efficace pour ceux qui ne souhaitent pas recevoir le Publisac. À preuve, selon le Patrick Brayley vice-président principal, Distribution chez TC Transcontinental. plus de 200 000 ménages québécois l’ont adopté.

L’Opt-in, la solution pour sonder le véritable intérêt des citoyens pour le Publisac

C’est en effet ce qui ressort des commentaires depuis l’annonce de Valérie Plante, mairesse de Montréal, d’opter pour la livraison sur une base volontaire, soit « ‘le Opt-in, c’est la meilleure façon de sonder le véritable intérêt des citoyens pour le Publisac de l’avis de plusieurs drummondvillois.

La Ville de Drummondville confirme qu’elle se penchera sur la question.

De son côté, la ville de Drummondville par l’entremise du directeur de cabinet de la Ville de Drummondville, Dominic Martin, confirme avoir été informé de la décision de la Ville de Montréal, ‘’ en effet, un sujet qui n’a pas été abordé pour le moment par la Ville de Drummondville, la ville met à la disposition des citoyens l’autocollant qui précise que le citoyen ne souhaite pas recevoir le public sac. L’Opt-in, ou abonnement volontaire et les enjeux écologiques seront assurément abordés lors des prochaines rencontres des conseillers et conseillers.

Un enjeu écologique aussi important ne peut pas se faire au détriment d’un marché voué à disparaître de toute façon, ont fait valoir des citoyens questionnés sur le sujet. « Les rabais sont déjà annoncés sur la version numérique du Publisac », a fait valoir une octogénaire, précisant au passage que pour ceux qui ne sont pas technos, leurs rabais se trouvent accessibles dans les commerces de toute façon.

Maxi a été l’un des premiers à délaisser le Publisac, à Drummondville, un choix qui avait été salué par bon nombre de clients du commerce d’alimentation de grande surface.

L’abandon d’autant de sacs sur les coins de rue permet-il de gonfler les chiffres du nombre de sacs distribués et, donc, de journaux locaux et de dépliants de magasins lus? Voilà des questions que se posent des groupes écologiques et des commerçants drummondvillois. Des questions légitimes qui nous amènent à un constat : la transition des médias du papier vers le numérique doit être accélérée.

« Il y a une semaine, un nouveau rapport du GIEC sonnait l’alarme quant à l’urgence d’accélérer la transition écologique. Les villes doivent poser des gestes forts pour répondre à la crise climatique, et ce règlement nous permettra de réduire à la source une quantité importante de papier et de plastique en circulation à Montréal », a commenté la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

« C’est aux grandes bannières de s’ajuster, comme Canadien Tire, Loblaws et IGA », a fait valoir un Drummondvillois rencontré par le Vingt55. « Ils retirent les sacs de plastique et nous les chargent lors de nos achats même pour une épicerie de 600 $ », fait valoir un client rencontré à la porte d’une épicerie. « Ils retirent les sacs de plastique pour des raisons écologiques et de l’autre côté, ils continuent de polluer par le biais du Publisac ? C’est à n’y rien comprendre », a ajouté le client qui est en faveur de l’Opt-in à Drummondville.

Une solution de plus en plus populaire et écologique, la Ville de Montréal emboîte le pas au système d’adhésion « Opt-in »

Cette solution semble tout indiquée pour diminuer la pollution liée à la distribution des Publisacs. Car outre l’impression et l’utilisation massive de papier dans plusieurs régions du Québec, de même que de plastique pour produire les sacs, la distribution des Publisacs implique également une grande consommation d’essence pour les différents véhicules qui transportent les camelots. La pollution ne s’arrête pas qu’à la distribution : pensons aux nombreux sacs qui restent dans la nature, rues, terrains, etc. et se dégradent au fil du temps, collent au sol ou s’envolent au vent… un constat décrié par plusieurs citoyens et dans plusieurs municipalités de la province.

Éric Beaupré
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