Accusation à caractère sexuel, le sort du Dr Vincent Simard est entre les mains de la justice

Accusation à caractère sexuel, le sort du Dr Vincent Simard est entre les mains de la justice
Me Claude Baillargeon, Dr Vincent Simard et avocat principale Marc-Antoine Carette © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le sort du Dr Vincent Simard est entre les mains de la justice, et de l’honorable Juge Hélène Fabi, alors que les plaidoiries dans les dossiers du Dr Simard se sont terminées aujourd’hui, mardi le 22 octobre, au Palais de justice de Drummondville.

Me Vicky Smith procureure de la Couronne @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55

C’était au tour de la procureure de la Couronne Me Vicky Smith, de présenter ses plaidoiries en conclusion du procès du Dr Vincent Simard accusé d’agressions sexuelles et de contacts envers deux mineurs alors qu’il se trouvait en situation d’autorité au moment des faits et selon les allégations des deux présumées victimes dans cette affaire.

Me Vicky Smith, procureure de la Couronne, a tenté de mettre en lumière dans sa plaidoirie que la Défense de l’accusé était invraisemblable en démontrant que des éléments et versions semblaient manquer sur la trame des événements et dans le récit du Dr Simard et qu’il aurait, au cours des années, développé des sentiments intenses envers les deux plaignants qui auraient conduit le Dr Simard à commettre les gestes pour lesquels il est accusé.

Plus particulièrement envers la plus jeune des deux envers qui il aurait, à la lumière de la plaidoirie présentée, développé des sentiments amoureux mettant essentiellement en contexte les situations inappropriées et malaisantes.

C’est sans en rajouter que les deux victimes auraient témoigné, a tenté de faire valoir Me Smith, les faits et gestes dénoncés font partie du modus operandi d’une relation dans laquelle les jeunes étaient pris. Selon ce qu’a tenté de faire valoir la procureure, ‘’le Dr Simard a mis à quelques reprises, une ambiance propice et idéale pour commettre ses abus. Contrairement aux prétentions de la Défense qui a tenté d’établir les liens étroits avec la famille et les jeunes au moment des faits reprochés qui auraient été mal interprétés par les deux présumées victimes voire même amplifiées afin de faire accuser le Dr Simard par vengeance, selon la version soutenue par me Marc-Antoine Carette en défense.

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La Défense a tenté de mettre en lumière une possible contamination des deux témoins et invraisemblances entre les événements et agressions alléguées par ceux-ci. Ce sont des événements factuels, des moments qui étaient rendus coutume, a tenté de mettre en preuve la procureure de la Couronne. ‘’La Défense tente de parler de contamination alors que ce sont des faits par similitude, un modus operandi établi par le Dr Simard rappelant que les similitudes font partie de la preuve et démontrent plutôt que les gestes ne sont ni accidentels ni anodins, qu’ils constituent bel et bien des agressions et que les contextes de confiance et de proximité ont été mis en place par l’accusé au fil des années et de la relation établie autant avec les familles que les plaignants.

Les devoirs, les rencontres, cadeaux, sorties et récompenses auraient, selon la procureure de la Couronne, fait partie de ce qu’a mis en place au fil des années le Dr Simard établissant ainsi le lien de confiance et la relation étroite envers les adolescents. Le Dr Simard avait développé, selon cette version soutenue par la Couronne et éléments mis en preuve, une relation amoureuse et des liens affectifs inappropriés.

Quant à l’hypothèse soulevée par la Défense à l’effet que les deux plaignants aient pu inventer ou amplifier les gestes, ‘’Ce n’est pas ce que démontre le témoignage, a fait valoir la procureure de la Couronne, bien au contraire, a-t-elle ajouté, rappelant que les plaignants n’ont en aucun temps tenté d’offrir ‘’la totale’’ pour faire accuser le Dr Simard. Ils n’ont pas tenté d’aggraver les gestes et contacts sexuels, a-t-elle fait valoir, y allant de témoignages et versions crédibles et honnêtes dans les circonstances malgré quelques contradictions sur les dates de certains événements, ce qui est tout à fait excusable selon la Couronne dans les circonstances et sur le nombre d’années de fréquentations que certaines précisions aient pu échapper aux plaignants.

C’est ainsi que le procès et les plaidoiries se sont terminés en avant-midi. L‘honorable Juge Hélène Fabi a pris en délibéré le verdict qui sera rendu au Palais de justice de Drummondville le 20 décembre prochain en après-midi.

Infos juridiques

Présomption d’innocence

Le Vingt55 rappelle que toute personne accusée au criminel a droit et bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à la décision d’un juge au terme d’un processus judiciaire complet.

Le système pénal canadien repose sur un principe fondamental: toute personne accusée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie hors de tout doute raisonnable devant un tribunal.

Comme une personne accusée d’un crime s’expose à de lourdes conséquences, la présomption d’innocence revêt une importance capitale. Ce droit est reconnu à l’article 11d) de la Charte canadienne des droits et libertés. La présomption d’innocence est un droit individuel qui exige que :

L’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent, sa culpabilité doit être établie par le poursuivant, par une preuve hors de tout doute raisonnable.

La charge de le prouver incombe à l’État, au Québec, il s’agit du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui agit par l’entremise de ses procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Les poursuites criminelles doivent se dérouler conformément aux procédures légales et à l’équité.

 

Infos juridiques

Le procès

Pendant le procès, le poursuivant et l’avocat de la défense font comparaître des témoins et présentent des preuves et des arguments pour défendre leur cause. Le poursuivant est le premier à prendre la parole et est suivi de l’avocat de la défense. Même s’il y a eu une enquête préliminaire, les témoins devront quand même témoigner lors du procès et peuvent être contre-interrogés sur ce qu’ils disent pendant le procès ou ce qu’ils ont dit pendant l’enquête préliminaire. Le contre-interrogatoire est une façon de vérifier la véracité des affirmations d’un témoin.

Un accusé a le droit de garder le silence. Il n’est pas obligé de présenter des preuves pendant le procès. Si un accusé choisit de présenter des preuves, alors il peut être contre-interrogé par le poursuivant et est obligé de répondre aux questions.

Après que tous les témoins aient été entendus, le poursuivant et l’avocat de la défense présentent leurs plaidoiries finales. Si le poursuivant peut prouver la culpabilité de l’accusé hors de tout doute raisonnable en se fondant sur la preuve, l’accusé sera déclaré coupable. Si la culpabilité de l’accusé ne peut pas être prouvée hors de tout doute raisonnable, il sera acquitté ou déclaré non coupable

Éric Beaupré
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