Accusé de voyeurisme auprès d’une enseignante: Une peine de prison discontinue pour Kevin Leclair-Boisvert?

Accusé de voyeurisme auprès d’une enseignante: Une peine de prison discontinue pour Kevin Leclair-Boisvert?
| © Photo Éric Beaupré. Tous les droits réservés.

Kevin Leclair-Boisvert, (arrière plan)

Kevin Leclair-Boisvert, (Manteau noir)

DRUMMONDVILLE

Moment de vérité pour l’accusé Kevin Leclair-Boisvert, alors que Me Justine Denis-Giard, procureure de la Couronne, faisait ses représentations sur sentence au palais de justice de Drummondville le vendredi 18 janvier, dans ce dossier de voyeurisme, de harcèlement, de méfaits, d’introductions par infraction dans la résidence de la victime et de possession de méthamphétamines.

Sordide histoire et caméra cachée à Drummondville

Cette histoire de voyeurisme, d’introduction de domicile et de harcèlement envers une enseignante de Drummondville avait soulevé l’indignation.

La preuve et les aveux même de l’accusé ont révélé et que Boisvert avait, par le grenier de sa demeure, forcé un trou dans le mur mitoyen du jumelé le séparant de sa voisine. Boisvert avait, par le système de ventilation de la salle de bain de sa voisine, installé un téléphone cellulaire, lui permettant de filmer cette dernière à son insu et dans sa plus stricte intimité alors qu’elle était sous la douche.

Une escalade rapide des gestes de voyeurisme

Boisvert a poussé l’audace et ses gestes de voyeurisme jusqu’à s’introduire dans la résidence de sa voisine alors qu’elle prenait sa douche, jusqu’au moment où la jeune femme le surprend directement, cellulaire à la main, dans le cadre de porte de sa salle de bain.

La couronne souhaite une peine d’emprisonnement

« Bien qu’il ait reconnu sa culpabilité rapidement et entrepris des démarches de réhabilitation valables, une peine de prison s’impose, » selon l’avis de la procureure de la couronne Justine Denis-Giard.

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« Les faits reprochés sont graves et les facteurs aggravants tout autant. Les gestes de voyeurisme prémédités se sont aggravés jusqu’à pénétrer dans la demeure pour filmer la jeune femme sous la douche, relevant du cauchemar et des pires scénarios, » fait valoir la procureure de la couronne Denis-Giard, comme le fait savoir l’enseignante, par ailleurs, dans une lettre présentée à l’honorable juge Marie-Josée Menard.

« La jeune femme a fait face à un long processus, insomnie, perte de jouissance de sa demeure, cauchemars et inquiétudes constantes sont au lot des conséquences subies par la plaignante dans ce dossier. Celle-ci a été violée dans sa plus stricte intimité, » a fait valoir la procureure, qui est d’avis qu’une peine de prison serait adéquate dans les circonstances.

La défense suggère une peine discontinue de 90 jours

Me Jasmin Laperle  a présenté un long plaidoyer en défense, pour l’accusé.

«Mon client a, oui, commis des gestes graves. Il l’a reconnu dès son arrestation, il a collaboré avec les policiers et pris activement part à la thérapie sexologique et pris les moyens pour régler ses problèmes de jeu et de consommation de drogue.

L’accusé a entrepris, dès son arrestation, des démarches sincères pour se réhabiliter et également offert, par l’entremise du tribunal, de dédommager la victime des frais encourus par celle-ci pour sécuriser sa demeure et des autres frais reliés aux gestes qui lui sont reprochés. Sa détention préventive totalisant quatre (4) mois devrait être tenue en compte et de lui imposer une peine supplémentaire de 90 jours (3 mois) dans la collectivité, assortie de travaux communautaires et d’une probation dissuasive, serait de l’avis de la défense une sentence qui rejoindrait les objectifs de dissuasion et d’équité en matière d’individualisation des peines, comme le prévoit le système judiciaire.» a fait valoir Me Laperle.

La juge prend en délibéré

«Face aux arguments présentés devant moi et prenant en compte les valeurs de ce qui m’est suggéré, autant par la couronne que votre avocat, je vais prendre le temps d’évaluer le tout et rendre ma décision le 22 mars. Les gestes reprochés sont graves et méritent une sentence appropriée. Je dois, comme le suggère votre avocat, prendre en compte les arguments devant moi. Vos efforts et démarches sont louables mais n’enlèvent rien aux gestes très graves et aux contraintes subies par la plaignante de ce dossier.»

D’ici la sentence qui sera prononcée le 22 mars 2019, Kevin Leclair-Boisvert demeure en liberté. 


Rappel des faits:

Une entrevue exclusive avec la victime:  https://vingt55.ca/kevin-leclair-boisvert-plaide-coupable-pour-voyeurisme-aupres-dune-enseignante/

 

Éric Beaupré
PHOTOREPORTER
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