Affaire Simon Houle – Absolution après une agression sexuelle, le groupe Canimex prend position et met fin au lien d’emploi de l’ingénieur

Affaire Simon Houle – Absolution après une agression sexuelle, le groupe Canimex prend position et met fin au lien d’emploi de l’ingénieur
Simon Houle © Crédit photo NEO UQTR. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’ingénieur Simon Houle, coupable d’agression sexuelle qui a obtenu l’absolution pour ne pas nuire à sa carrière a vu la décision du juge être dénoncée tant par l’opinion publique que des député(e)s, qui la qualifiaient également de choquante et de troublante, et a tout de même vu son employeur, le Groupe Canimex, réagir à cette situation et au jugement.

La décision du juge Matthieu Poliquin est dénoncée tant par l’opinion publique que des député(e)s, qui la qualifiaient également de choquante et de troublante @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

L’ingénieur coupable d’agression sexuelle qui a obtenu l’absolution pour ne pas nuire à sa carrière a vu la décision du juge être dénoncée tant par l’opinion publique que des députés, qui la qualifiaient également de choquante et de troublante, et a tout de même vu son employeur, le Groupe Canimex, réagir à cette situation et au jugement.

Ces réactions et sorties publiques font suite à la décision du juge de Trois-Rivières qui, dans une décision, a affirmé que Simon Houle, 30 ans, ne méritait pas de casier judiciaire après avoir agressé une amie affectée par une importante consommation d’alcool lors d’une fête. Simon Houle avait également profité de cette occasion pour soutirer des photographies des parties intimes de la femme.

Accusé d’agression sexuelle et de voyeurisme pour les gestes commis en 2019, Simon Houle avait plaidé coupable devant le juge Matthieu Poliquin.

La décision du juge d’offrir une absolution conditionnelle a l’accusé surprend et soulève un tôlé d’indignation.

« Son arrestation, sa mise en accusation et le délai de plus de deux ans à penser aux conséquences sont suffisamment dissuasifs », a affirmé le juge, affirmant également que l’alcool consommé par Houle ce soir-là pouvait permettre d’expliquer un comportement.

Alors que la couronne réclamait pour sa part 18 mois d’emprisonnement pour les gestes reprochés, le juge Matthieu Poliquin, de la Cour du Québec, a plutôt prononcé une absolution conditionnelle.

Malgré la volonté de l’accusé et celle du juge de ne pas nuire à la carrière de l’agresseur sexuel, Simon Houle a tout de même vu son employeur, le Groupe Canimex, mettre fin à ses ententes avec l’employé.

Le Groupe Canimex explique et précise cette décision

« C’est avec consternation que Canimex a appris la décision du juge face aux gestes commis par M. Simon Houle, ingénieur dans l’une de ses divisions.

Les actions de M. Houle, dont les accusations sont survenues plusieurs mois après son embauche, sont choquantes, troublantes et ne reflètent en aucun cas les valeurs de l’entreprise. Canimex se voit préoccupée par la nature du jugement rendu et par les conséquences que celui-ci amène.

Suite à la publication du jugement, Canimex a procédé à la terminaison du lien d’emploi de M. Houle en pensant d’abord aux victimes ainsi que par respect de ses propres valeurs.

Il restera toujours une priorité pour Canimex de maintenir un environnement de travail agréable, sain, sécuritaire et respectueux pour tous ses employés. »

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a déjà annoncé qu’il ira en appelle de la décision du juge d’accorder une absolution conditionnelle à l’ingénieur à l’origine de l’agression sexuelle.

Éric Beaupré
PHOTOREPORTER
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