Agressions sexuelles sur une adolescente de 14 ans à Drummondville – Kevin Marien-Frenette prend le chemin des cellules

Agressions sexuelles sur une adolescente de 14 ans à Drummondville – Kevin Marien-Frenette prend le chemin des cellules
Kevin Marien-Frenette prend le chemin des cellules © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Kevin Marien-Frenette, 22 ans, a, devant la lourde preuve déposée par le DPCP, plaidé coupable à des accusations d’agressions sexuelles, de contacts et d’incitation à des contacts sexuels, de communication en vue d’obtenir des contacts sexuels, ainsi que d’avoir produit de la pornographie juvénile lors des événements et des crimes à caractère sexuel commis à l’endroit d’une jeune adolescente de 14 ans.

Kevin Marien-Frenette prend le chemin des cellules © Vidéo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Kevin Marien-Frenette a agressé une amie, une jeune fille de 14 ans, lors d’une rencontre qui se voulait amicale du côté de la jeune fille. Celle-ci en était à ses premiers échanges et à ses premières rencontres avec l’accusé, qu’elle avait accepté de rencontrer à quelques reprises. Alors âgé de 20 ans, Kevin Marien-Frenette a rapidement amené la jeune fille à avoir des relations et des contacts sexuels, et ce, sans se soucier du consentement de la jeune fille de 14 ans, en plus de filmer des échanges sexuels.

Des agressions commises sans se soucier du consentement et du jeune âge de la jeune fille

En effet, il a été déposé en preuve par la procureure de la couronne, Me Vicky Smith, que l’accusé avait invité la jeune femme dans une petite cabane, derrière la maison où les premières agressions et les incitations à des contacts sexuels ont eu lieu.

Par la suite, l’accusé a usé de différents stratagèmes pour obtenir de la jeune fille des images intimes d’elle, images qu’il a captées au moyen d’un cellulaire sans informer la jeune fille qu’il enregistrait des images vidéo à son insu. Kevin Marien-Frenette a également, dans la gradation de ses gestes et agressions, profité d’un autre moment pour parvenir à ses fins lors d’une agression et relation sexuelle complète dans la chambre de la jeune fille, en l’absence des parents.

Lors de l’admission des faits, l’accusé a reconnu avoir commis et initié divers gestes à caractère sexuel et il a tenté de faire valoir, par l’entremise de son avocat, qu’il avait agi « en gentleman » avec la jeune fille au moment des agressions, ce qui a fortement déplu à la magistrate, qui n’a pas manqué de reprendre l’accusé.

L’honorable juge Marie-Josée Ménard n’a pas été tendre envers l’accusé, Kevin Marien-Frenette, qui tentait de minimiser les infractions et les faits lors du dépôt de son plaidoyer de culpabilité sur les infractions et agressions reprochées.

« Vous avez eu des relations sexuelles avec la jeune fille, qui devient victime de vos intentions et gestes. Vous avez demandé une fellation, vous l’avez touchée, vous l’avez aussi filmée, produisant ainsi des images de pornographie juvénile qui ont conduit au dépôt du chef d’accusation, tout ça pour assouvir vos désirs, et vous avez envoyé des photos de vous-même de votre pénis, sans vous soucier de rien », a rappelé la juge sur un ton désapprobateur. « Ça, ce n’est pas être ou agir en gentleman quand on a 20 ans et que la jeune fille en a 14 et qu’elle n’a jamais eu de relation sexuelle », a déclaré l’honorable juge Marie-Josée Ménard qui, visiblement, n’a pas cautionné les prétentions de l’accusé ni les représentations de son avocat, Me Andrew Morin.

« Vous êtes le cas typique du prédateur qui se cherche une victime innocente avec de belles paroles, profitant autant de la situation que de la jeune fille, qui n’était clairement pas à la même place que vous ni de vos intentions dans cette relation », a exprimé la juge, rappelant autant à l’avocat qu’à l’accusé qu’il n’y avait pas de consentement possible.

La couronne demande 7 ans, la défense 3 ans et demi

En défense, Me Andrew Morin a suggéré une sentence de 3 ans et demi de détention, affirmant que son client, sans antécédent, avait enregistré un plaidoyer de culpabilité, qu’il avait entrepris des rencontres auprès d’un intervenant, il a aussi quitté la région de Drummondville pour aller s’établir à Longueuil depuis le dépôt des accusations afin de refaire sa vie à également préciser l’avocat lors des représentations sur sentences et, qu’une peine de 3 ans et demi devrait être imposée à son client, s’appuyant sur quelques jurisprudences.

La couronne a, lors des représentations sur la peine, rappelé les faits, tout en évoquant la gravité des gestes commis par l’accusé.

En déposant le rapport sexologique, Me Smith a également fait état d’un risque de récidive moyen de l’accusé, ce qui n’a rien de rassurant pour la victime, sa famille et ses proches, qui ont rappelé dans un document remis au tribunal les importants bouleversements subis par la jeune fille et les difficultés qu’elle avait rencontrées depuis les agressions et le dépôt des accusations il y a 3 ans.

Le père, la mère et grand-mère n’ont pas manqué de rappeler tous les efforts de la jeune fille, qui devra assumer, elle aussi, les conséquences des gestes de son agresseur. C’est entourée de proches et d’amis venus soutenir celle-ci que la famille a entendu la procureure de la couronne rappeler les effets dévastateurs des agressions. La procureure de la couronne, Me Vicky Smith, est d’avis qu’une sentence de 7 ans serait une sentence appropriée pour les gestes et agressions commis.

Me Smith a fait un plaidoyer vigoureux sur l’importance d’imposer une peine dissuasive, rappelant le jeune âge de la victime au moment des agressions et du pouvoir que s’était donné l’accusé pour arriver à ses fins, soulignant également le peu de remords et d’empathie démontré par l’accusé, alors que celui-ci a tenté de minimiser la gravité des gestes.

La juge a rapidement statué sur le sort de l’accusé et ordonné son emprisonnement

L’honorable juge Marie-Josée Ménard avait, lors du dépôt des accusations et du plaidoyer de culpabilité, indiqué que l’accusé ferait assurément face à une peine privative de liberté. L’honorable juge a rappelé à l’accusé qu’elle avait gardé en mémoire son dossier et étudié celui-ci et qu’une sentence d’emprisonnement s’imposait pour les gestes et agressions reprochés.

L’honorable juge a révoqué les conditions de remise en liberté de l’accusé sur-le-champ

« Je vais assurément imposer une sentence d’emprisonnement importante, et cette sentence débute aujourd’hui », a ajouté la juge, prenant par surprise autant l’accusé que son avocat. « Il ne fait aucun doute dans mon esprit que la sentence sera importante. Je vais étudier les propositions des procureurs et avocats, qui ont fait un excellent travail et des représentations justes. Cependant, je vais devoir rendre la sentence par écrit et d’ici là, vous aurez déjà commencé à payer votre dette à la société. Il est grand temps que les choses changent et évoluent », a déclaré l’honorable juge Ménard. « Il y a une victime, une famille, les accusations et gestes sont graves et remontent à 3 ans et ils ont assez attendu », a ajouté la juge sans détour. Assurément, la peine sera lourde, la sentence longue », a d’emblée statué la juge, alors que la constable spéciale passait les menottes à l’accusé, qui a pris le chemin des cellules du palais de justice. Les policiers de la Sûreté du Québec ont pris le relais pour conduire l’accusé, chaînes aux poings et aux chevilles, vers le fourgon qui l’a conduit au centre de détention, en attendant le prononcé de sa peine, le 12 octobre prochain.

La famille, les proches et les amis de la famille, venus spécialement pour épauler la famille, ont démontré leur soutien à la jeune fille. Ils n’ont pas manqué de saluer le travail de la procureure de la couronne, Me Vicky Smith, tout comme celui de l’honorable juge Marie-Josée Ménard.

« Nous sommes déjà libérés d’un poids de voir le tribunal prendre cette décision. Tout comme notre fille, nous pourrons maintenant avancer, cheminer et continuer à travers les prochaines étapes, là est l’important, maintenant que l’agresseur est derrière les barreaux et qu’une peine sera imposée », a commenté un membre de la famille rencontré par le Vingt55 

Kevin Marien-Frenette prend le chemin des cellules © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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