Après le lynx, un orignal en cavale : Drummondville, nouvelle destination de la faune

Après le lynx, un orignal en cavale : Drummondville, nouvelle destination de la faune
Les agents de la faune et les policiers de la Sûreté du Québec sont intervenus auprès d'un orignal en cavale à Drummondville. @ Crédit photo Éric Beaupré / Vingt55, tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les agents de protection de la faune et les policiers de la Sûreté du Québec ont dû intervenir auprès d’un orignal en cavale à Drummondville.

Les agents de la faune et les policiers de la Sûreté du Québec sont intervenus auprès d’un orignal en cavale à Drummondville. @ Crédit photo Éric Beaupré / Vingt55, tous droits réservés.

L’orignal a trouvé refuge dans une aire de repos située derrière la Caisse Desjardins, rue Notre-Dame à Drummondville. Après avoir récemment aperçu un lynx du Canada dans le secteur du chemin du Golf à Drummondville, c’est maintenant un orignal qui s’est invité dans un secteur paisible, près de l’aire de repos derrière la Caisse Desjardins, à l’intersection des rues Notre-Dame et Saint-Pierre.

Les policiers et agents de la faune ont été alertés tôt ce matin par des citoyens signalant la présence de l’animal qui, après s’être promené dans les rues de Drummondville, a surpris les citoyens et les employés de la Caisse dès 6 h 15. L’imposant cervidé s’est alors reposé près des tables et de l’aire de repos de la Caisse Desjardins.

La Protection de la faune du Québec a reçu un signalement au centre d’appels de SOS Braconnage – Urgence Faune concernant la présence d’un orignal en plein centre-ville de Drummondville le 16 septembre, peu après 7 h, a confirmé Mme Valérie Ouellet, conseillère en communication et relationniste à la Direction générale de la faune en région (DGFR), contactée par Le Vingt55. Afin d’assurer la sécurité du public et de l’animal, la Protection de la faune du Québec est intervenue rapidement. Les agents de protection de la faune ont procédé à l’immobilisation de l’orignal, qui a ensuite été relocalisé en forêt. Tout au long de l’intervention, l’état de santé de l’animal est resté adéquat, précise Valérie Ouellet.

Les agents de la faune, assistés des policiers de la Sûreté du Québec, ont pris en charge le bien-être de l’animal, qui s’est montré relativement coopératif. Ils ont veillé à le maintenir dans un endroit sécurisé, réduisant ainsi les risques de déplacement, afin de lui administrer un tranquillisant.

Les agents de la faune et les policiers ont tout mis en œuvre pour minimiser le stress imposé à l’animal. Plusieurs citoyens ont assisté à la capture de l’orignal, qui, après avoir reçu un tranquillisant, a été pris en charge par les agents et a reçu les meilleurs soins possibles.

Pour l’instant, peu d’informations ont été fournies par le ministère de la Faune, contacté par le Vingt55. Toutefois, comme à l’habitude, les animaux sauvages capturés sont transportés, évalués et relâchés dans un environnement adapté à leurs besoins.

L’histoire ne dit pas si l’animal souhaitait rencontrer un conseiller financier chez Desjardins, ou s’il voulait simplement montrer de quel bois il se chauffe en cette belle journée chaude d’automne, ou encore s’il cherchait simplement un endroit pour se rafraîchir.

Un chasseur présent sur place a suggéré que l’animal égaré cherchait de la nourriture ou de l’ombre, possiblement en raison des dernières journées chaudes. Il a été vu dans le secteur de la Marconi et derrière le centre de détention de Drummondville, affirme le citoyen qui suit les déplacements de l’animal depuis quelques jours.

Cet événement rappelle la présence récente d’un lynx du Canada dans les rues de Drummondville, aperçu à plusieurs endroits, notamment sur le chemin du Golf, selon des citoyens ayant contacté le Vingt55.

En ce qui concerne le lynx, la Conseillère en communication et relationniste Direction générale de la faune en région précise au Vingt55 quaucun signalement n’a été adressé à la Protection de la faune du Québec et aucune intervention n’a eu lieu concernant la présence d’un lynx à Drummondville.

Les animaux sauvages sont souvent de passage en milieu urbain. Les raisons de leur présence sont variées de préciser Mme Ouellet

Le conditionnement de l’animal à des sources alternatives de nourriture d’origine non naturelle (ordures, bétail, animaux domestiques) peut parfois conduire à des interactions indésirables ou générer certains conflits avec l’humain.

La raréfaction des ressources alimentaires en milieu naturel pourrait aussi occasionner de tels comportements, mais rien n’indique que cela puisse être le cas entre autres par une disponibilité importante de gros et de petits mammifères qui composent principalement sa diète.

Le ministère de la Faune tout comme la Sûreté du Québec rappelle l’importance d’adopter une attitude vigilante en présence d’animaux sauvages, d’éviter de les nourrir ou de s’en approcher, car leur comportement peut devenir imprévisible et dangereux, malgré leur apparence souvent inoffensive.

Les agents de la faune et les policiers de la Sûreté du Québec sont intervenus auprès d’un orignal en cavale à Drummondville. @ Crédit photo Éric Beaupré / Vingt55, tous droits réservés.

La présence d’animaux sauvages est plus fréquente qu’on le pense de préciser au Vingt55, Valérie Ouellet la conseillère en communication et relationniste à la Direction générale de la faune en région (DGFR), mais ce n’est pas parce qu’on ne les voit pas qu’ils n’y sont pas. Les animaux savent s’adapter à l’environnement dans lequel ils habitent. Lorsque ceux-ci se trouvent à proximité de milieux habités, le conditionnement de l’animal à des sources alternatives de nourriture d’origine non naturelle (ordures, bétail, animaux domestiques) peut parfois conduire à des interactions indésirables ou générer certains conflits avec l’humain. En règle générale, la seule présence de l’humain est suffisante pour faire fuir l’animal, mais la prévention demeure la meilleure pratique.

Qu’est-ce qui peut être mis en place pour prévenir leur présence?

Pour éviter la présence importune d’animaux sauvages, le Ministère préconise l’adoption de comportements préventifs tels :

  • Ne pas nourrir les animaux sauvages même de façon involontaire;
  • Garder les ordures ménagères hors de leur portée;
  • Nourrir les animaux domestiques à l’intérieur;
  • Éliminer toute odeur de nourriture en nettoyant bacs à ordure et grilles de cuisson;
  • Maintenir en laisse les chiens domestiques;
  • La nuit, gardez à l’intérieur tout animal domestique ou d’élevage.

Quoi faire en présence d’un animal sauvage?

Généralement, les animaux sauvages en ville ne posent pas un danger pour l’humain puisqu’ils craignent leur présence. Vous pouvez vous trouver à proximité de son abri ou il peut être seulement de passage.

Qu’il ait l’air sympathique ou non, l’approche demeure la même! Il est important de ne pas approcher un animal sauvage ou tenter d’intervenir, même s’il semble perdu ou blessé. Dans tous les cas, le comportement des animaux sauvages demeure imprévisible, la prévention demeure donc importante afin de minimiser les risques.

Selon la situation, vous pouvez trouver conseil au :

Cohabiter avec les animaux sauvages | Gouvernement du Québec (quebec.ca)

  • Faites sentir votre présence de façon à ne pas les surprendre et leur laisser le champ libre pour ne pas les contraindre;
  • Ne pas vous approchez de l’animal, ni tentez de le nourrir;
  • Gardez votre calme et ne prenez pas la fuite en courant;
  • Si la situation est sécuritaire, vous pouvez en profiter pour l’observer en retrait.

Quoi faire si l’animal s’approche?

  • Maintenez une position debout et un contact visuel sur l’animal;
  • Faites du bruit et recourez à une voix forte pour l’apeurer (sans crier) ;
  • Agitez les bras vers le haut;
  • Éloignez-vous en évitant de lui tourner le dos;
  • S’il y a lieu pour votre sécurité, lancez des objets en sa direction ;
  • En cas d’urgence, trouvez un lieu sécuritaire et composez le 911.

 Quoi faire si l’animal est agressif ou menaçant?

  • N’approchez ou ne touchez jamais un animal sauvage;
  • Ne tournez pas le dos à un animal sauvage ou ne vous sauvez pas en courant;
  • Éloignez-vous de l’animal en reculant et en demeurant calme;
  • Tenez-vous droit, agitez vos mains et faites beaucoup de bruit;
  • Munissez-vous d’une lampe de poche la nuit.
  • En cas de présence d’un animal menaçant pour votre sécurité, veuillez communiquez avec SOS Braconnage – Urgence faune sauvage au 1 800 463‑2191 ou à l’adresse centralesos@mffp.gouv.qc.ca.
  • En cas d’urgence immédiate, trouvez un lieu sécuritaire et composez le 911.

Dans quelle situation devez-vous signaler un animal sauvage à SOS Braconnage – Urgence faune sauvage?

  • Un animal sauvage vous a attaqué.
  • La présence d’un animal sauvage représente un risque pour votre sécurité ou celle d’autrui.
  • Vous avez trouvé un oiseau de proie blessé ou mort.
  • Vous êtes en présence d’un cerf de Virginie, d’un orignal ou d’un ours noir blessé ou confiné (ex. : dans un endroit clôturé, dans une piscine).

Si vous rencontrez l’une de ces situations, communiquez avec SOS Braconnage – Urgence faune sauvage au 1 800 463‑2191 ou à l’adresse centralesos@mffp.gouv.qc.ca. de conclure Valérie Ouellet. 

Éric Beaupré
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