Changements en santé : Québec donne aux médecins le pouvoir de gérer les suivis CNESST

Changements en santé : Québec donne aux médecins le pouvoir de gérer les suivis CNESST
Québec donne aux médecins le pouvoir de gérer les suivis CNESST @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le ministre de la Santé, Christian Dubé et le ministre du Travail, Jean Boulet, annoncent aujourd’hui deux mesures visant à accroître le temps que les médecins dédient à leurs patients et patientes en réduisant leur charge administrative.

C’est en collaboration avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et plusieurs partenaires du terrain, et selon leurs recommandations. Au total, ces améliorations permettront d’ajouter plus de 138 000 rendez-vous médicaux par année pour les Québécoises et les Québécois.

Le gouvernement permettra dorénavant aux médecins de déterminer eux-mêmes à quel moment leurs patientes et patients indemnisés par la CNESST doivent être revus pour un suivi qu’ils jugeront cliniquement pertinent. De plus, Québec abolit le dédoublement du formulaire pour les demandes d’hébergement de soins de longue durée. Ces gestes s’inscrivent dans le cadre du Plan santé pour un réseau de la santé et des services sociaux plus efficace et au service des patients.

Pour abolir des rendez-vous médicaux jugés non nécessaires

La fréquence et la pertinence des consultations médicales requises par la CNESST pour des suivis administratifs auprès des patientes et patients indemnisés seront désormais déterminées par les médecins. Ainsi, les personnes verront un médecin seulement lorsqu’elles en auront vraiment besoin et les médecins pourront consacrer davantage de leur temps à offrir des soins. Il est estimé que, chaque année, environ 120 000 rendez-vous médicaux de plus seront rendus disponibles grâce à ce changement.

Exemple concret :

Un patient en arrêt de travail pour une fracture prend normalement huit semaines pour se rétablir. Il doit présentement revoir son médecin toutes les trois semaines pour faire remplir un formulaire lui permettant de conserver son indemnisation. Son médecin pourra dorénavant décider de le revoir dans huit semaines.

Pour éviter le dédoublement d’un formulaire

Le formulaire de demande d’hébergement de soins de longue durée est actuellement d’abord rempli par un professionnel ou une professionnelle, comme un travailleur social ou une physiothérapeute, puis rempli à nouveau par un ou une médecin pour validation. Dorénavant, le ou la médecin n’aura plus à remplir en double ce formulaire. Ce changement libérera du temps aux médecins, tout en reconnaissant les compétences des professionnels et professionnelles. Environ 18 000 rendez-vous médicaux additionnels par année seront ainsi disponibles pour la population. Cela permettra également d’accélérer le traitement des demandes d’admission aux services du réseau, notamment en CHSLD.

Exemple concret :

Le travailleur social d’une personne aînée nécessitant des soins plus adaptés à sa condition pourra directement remplir la demande nécessaire pour orienter son patient ou sa patiente vers un CHSLD, sans qu’un médecin doive la remplir à nouveau pour qu’elle soit valide.

« Notre gouvernement s’est engagé à diminuer la charge administrative dans le réseau de la santé et des services sociaux. C’est au cœur de notre Plan santé et en droite ligne avec notre vision pour des services plus humains et plus efficaces. Nos professionnels et professionnelles de la santé doivent pouvoir se concentrer sur les soins offerts à la population explique Christian Dubé, ministre de la Santé. À terme, ce sont les Québécoises et les Québécois qui bénéficieront d’un meilleur accès aux services dont ils ont besoin. C’est un geste de plus dans la vaste transformation que nous effectuons actuellement. »

« Je salue la volonté de la CNESST d’alléger la charge administrative des professionnels de la santé dans le traitement de certains dossiers de travailleurs accidentés ou atteints d’une maladie professionnelle mentionne Jean Boulet, ministre du Travail En tant qu’actrice sociale, elle a le devoir de collaborer pour améliorer l’accessibilité aux services du réseau de la santé. Je suis heureux que cette nouvelle approche permette des gains d’efficience sans effet sur les durées de versement d’indemnités ni sur les droits et leviers d’intervention des travailleurs et des employeurs. »

Éric Beaupré
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