Cimetières négligés à Drummondville : des familles doivent tondre le gazon pour les cérémonies de mise en terre des défunts

DRUMMONDVILLE

Des citoyens venus se recueillir dans différents cimetières de Drummondville, notamment celui de Sainte-Majorique situé à l’angle du boulevard Saint-Joseph et de la rue Marchand, déplorent le manque d’entretien des lieux.

Quelques familles ont contacté le Vingt55 pour signaler cette situation qui les dérange. « Nous venons nous recueillir ici auprès de nos défunts et malheureusement, le cimetière semble laissé à l’abandon. L’entretien laisse à désirer, l’herbe est haute, » laissant l’endroit peu invitant ont-ils déploré.

Des familles ont dû elles-mêmes tondre le gazon pour accueillir la mise en terre d’un défunt. Au cimetière Sainte-Majorique, jusqu’à l’entrée, le gazon est tondu, mais à l’arrière du cimetière et autour des tombes, l’entretien est négligé voir abandonné, il y a des semaines que la faucheuse ou la tondeuse n’est pas venu ici s’indigne et constate la famille Dugas rencontré sur place ce matin par le Ving55.

Les bases des sépultures et des monuments sont illisibles en raison de l’herbe haute et de l’abandon apparent. « Nous sommes venus ce weekend et avons dû apporter notre propre tondeuse pour recevoir la famille sur la tombe de mes parents, » indique une résidente de Drummondville.

Des familles ont dû elles-mêmes tondre le gazon pour accueillir la mise en terre d’un défunt.

Lors de notre passage, un homme qui devait enterrer sa conjointe a également dû tondre le gazon lui-même pour que l’endroit soit adéquat pour la mise en terre de son épouse, a-t-il affirmé, une situation inacceptable d’ajouter le citoyen qui déplore la situation et le manque d’information pour les familles endeuillées.

Certains lots coûtent jusqu’à 2000$ pour une entente de 50 ans. Les prix ont explosé depuis quelques mois, affirme Madame Gouin, venue elle aussi constater la situation. Les frais sont beaucoup plus élevés pour ceux et celles qui viennent maintenant signer des ententes pour leurs proches ou lors de leurs préarrangements.

Du côté des gestionnaires, soit le Cimetière Catholique Romain de Drummondville, quelques tentatives de contact n’ont pas permis de joindre les administrateurs et gestionnaires. Cependant, le Vingt55 a réussi à joindre M. Paul Ricard qui était informé de la situation et confirme le manque d’entretien de plusieurs sites et cimetières à Drummondville. « Le problème est actuellement la main-d’œuvre, » admet M. Ricard en entrevue au Vingt55. « Nous avons été contactés pour aider les gestionnaires des quelques cimetières de Drummondville qui, selon leurs explications, peinent à pourvoir les postes de tonte et d’entretien des cimetières sous leur gestion. Une situation déplorable et nous invitons les familles à être patientes le temps que les choses reviennent à l’ordre. »

Les familles déplorent le manque de gestion mais aussi d’information. Un message à l’accueil du cimetière ou aux familles serait assurément une meilleure façon d’informer et de rassurer les familles qui espèrent que la situation sera corrigée et que l’endroit devienne un lieu de recueillement acceptable. Du côté du Cimetière Catholique Romain de Drummondville, aucun retour d’appel ou explication n’a été fourni au moment de publier, une situation déplorée également par des familles qui souhaitaient des réponses.

Cimetières négligés à Drummondville, la situation a rapidement été corrigée par les gestionnaires quelques heures après la publication du texte du Vingt55

En effet, nous avons rapidement constaté et reconnu suite a la publication du Vingt55 que l’entretien de la pelouse du cimetière St-Majorique et d’une partie du cimetière St-Frédéric laissait à désirer lors du week-end du 25 et 26 mai dernier confirme M Claude Larose directeur général Cimetière Catholique Romain de Drummondville.

« Nous avons rapidement mobilisé les effectifs disponibles pour remédier à la situation signalée par les familles et le Vingt55, confirme M. Claude Larose en entrevue avec Vingt55. Il précise que la situation n’était pas tant due à un manque de personnel, mais plutôt à un bris d’équipement qui a retardé la période d’entretien prévue » affirmer M Larose.