Décès d’une conductrice de 17 ans à Drummondville, Le coroner Garneau identifie la fatigue au volant comme cause probable © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

L’accident, survenu le 28 novembre 2021 vers 17 h 54, sur l’autoroute 20, avait coûté la vie de la conductrice, Julianne Lessard, 17 ans. Le rapport du coroner établit que la conductrice et une amie, qui prenait place dans le véhicule, revenaient de Trois-Rivières lorsque la conductrice a perdu la maîtrise de son véhicule et fauché un lampadaire, avant de s’immobiliser contre le garde-fou dans les voies rapides. Rapidement, les premiers témoins ont tout tenté pour réanimer la conductrice, retrouvée inerte dans le véhicule, tout comme les paramédicaux, qui avaient rapidement pris le relai. Le décès de la conductrice avait été confirmé après son arrivée au centre hospitalier, alors que l’équipe de traumatologie avait également poursuivi les efforts de réanimation pendant plus de vingt minutes.

En effet, dans son rapport, le coroner Garneau a écrit qu’après un quart de travail, l’adolescente et étudiante du Cégep avait choisi, accompagnée d’une amie, de faire une balade en voiture jusqu’à Trois-Rivières, où elles ont passé une journée sans histoire, comme toute jeune personne de leur groupe d’âge.

Reconnue pour être une bonne étudiante et une jeune fille dynamique, selon les témoignages de la famille recueillis par le coroner, elle était aussi connue pour étudier tardivement le soir et se lever tôt, comme l’indique le rapport du coroner Garneau. Autant d’éléments qui tendent à orienter les causes de l’accident vers la conduite en état de fatigue, qui pourrait être l’élément ayant contribué aux causes de l’accident.

Le rapport du coroner Garneau établit que la conductrice était décédée sur le coup, des suites d’une blessure traumatique cérébrale, plus précisément un polytraumatisme crânio-facial sévère.

Les policiers de la Sûreté du Québec cherchaient, le soir du 28 novembre, à expliquer les causes de l’accident. Plusieurs hypothèses avaient été étudiées, dont la chaussée glissante et les conditions routières. Cependant, comme l’indiquait l’enquête de la Sûreté du Québec, le rapport du coroner, Me Yvon Garneau, conclut que l’alcool, les drogues ou la vitesse n’étaient pas en cause. Les prélèvements effectués sur la victime permettent d’éliminer hors de tout doute la consommation d’alcool ou de drogue comme cause probable de l’accident.

Le coroner Garneau, contacté par le Vingt55, a confirmé qu’il n’oubliera jamais les circonstances aussi tristes qu’accablantes de ce malheureux accident, compatissant avec la famille. Me Garneau croit que la fatigue au volant mérite une attention particulière, autant de la SAAQ que des écoles de conduite, de mentionner le coroner interrogé sur la fatigue au volant. « Il ne faut pas oublier que le phénomène de la fatigue touche autant les jeunes conducteurs que les conducteurs expérimentés », de conclure le coroner Garneau.

Le coroner Garneau termine son rapport en réitérant un message important de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) :

« Après la lutte contre l’alcool, la drogue et les textos au volant, la fatigue est encore un ennemi à combattre sur la route. Les dangers de prendre le volant lorsqu’on est accablé par le manque de sommeil [font] encore partie des campagnes de sensibilisation diffusées par la SAAQ. »